Chine

En quête du commun

Ce numéro 345 comprend un dossier issu des rencontres du Réseau inter­ universitaire en économie sociale et solidaire de Montpellier (RIUESS 2016) et trois articles portant respectivement sur les mutuelles de santé au Sénégal, le secteur sans but lucratif en Chine et la participation des salariés dans les coopératives de consommateurs.

Gouvernement et secteur sans but lucratif des services à la personne en Chine : une relation d’interdépendance dépendante

Cet article examine la relation entre le gouvernement et le secteur à but non lucratif des services à la personne en Chine, que les auteurs qualifient d’ « interdépendance  dépendante », alors que la relation entre le gouvernement et les associations est généralement analysée dans le cadre théorique de la société civile et du corporatisme. Après une courte présentation historique de ces relations, l’article documente les différents types d’institutions qui composent le secteur, particulièrement celles, nombreuses, qui gèrent les services à la personne. Les auteurs s’intéressent notamment aux relations entre le gouvernement et le secteur à but non lucratif de l’assistance sociale, qui est la principale sous-catégorie des services à la personne en Chine. Après une présentation des outils adoptés par le gouvernement pour soutenir le secteur à but non lucratif, l’article conclut sur les
principales caractéristiques de cette relation d’interdépendance dépendante.

Numéro de revue: 
345
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Zhang Yuanfeng, Mou Jie, Chen Qiqi

L’entreprise sociale en Chine : ressorts, développements et cadre juridique

Les entreprises sociales chinoises ont émergé dans un contexte de transition vers une économie de marché et de mutation du système de protection sociale. Dotées de caractéristiques communes aux ES occidentales, elles s’en distinguent toutefois par leurs dynamiques de développement complexes et plurielles – selon la finalité sociale, la nature, la forme juridique et le fonctionnement – et par un cadre légal et institutionnel insuffisant. Cet article revient sur ce développement en présentant une typologie des entreprises sociales selon leurs modalités de création et leur finalité, puis en présentant les principaux cadres réglementaires spécifiques à l’économie sociale et solidaire et aux entreprises sociales.

Numéro de revue: 
341
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Xiaomin Yu

6e cahier de l'économie sociale: Les contributions des coopératives à une économie plurielle /Co-operatives contributions to a plural economy


LES CONTRIBUTIONS DES COOPÉRATIVES
À UNE ÉCONOMIE PLURIELLE

La Recma est heureuse d'annoncer à l'occasion de l'année internationale des coopératives la sortie de son 6e cahier de l'économie sociale, Les contributions des coopératives à une économie plurielle, sous la direction de Jérôme Blanc et Denis Colongo, avec la collaboration de Jesse Bryant, Jean-François Draperi, Jordane Legleye et Patricia Toucas-Truyen.  Les coopératives participent à la pluralité économique de plusieurs façons. Elles rompent la dualité lucratif-public ; elles mettent l’accent sur la dimension collective de l’entrepreneuriat ; elles sont ellesmêmes plurielles du fait de la grande variété de leurs formes, que vient renforcer une dynamique continue d’innovations organisationnelles ; enfin, elles sont fréquemment partie prenante de dynamiques de développement local où une pluralité d’acteurs intervient dans des objectifs euxmêmes pluriels et irréductibles au seul motif de profit. Les écueils ne sont cependant jamais loin : mécompréhension politique, banalisation par alignement sur les concurrents non coopératifs et formes d’opportunisme individuel font de ces éléments vifs de la pluralité économique des espaces d’utopies pratiques. La coopération n’est pas seulement une conception de l’entreprise : elle porte aussi une conception de l’économie fondée sur le respect de l’être humain et sur la volonté de vivre ensemble et d’agir ensemble.