FNMF

Menaces sur les centres de santé. Sursis jusqu'au 9 mai pour les 11 centres des Bouches-du-Rhône

(Un article de la FNMF du 3 avril.) Les difficultés rencontrées par les onze centres de santé de la Mu­tualité des Bouches-du-Rhône illustrent la peine de la plupart des centres de santé à équilibrer leurs comptes, souligne Le Monde (page 12). C'est aujourd'hui, rappelle le quotidien, que le tribunal de grande d'instance de Marseille doit décider du sort de ces centres, après six mois de redressement judiciaire. Les mutuelles qui les financent ne pouvaient plus supporter les 4 millions d'euros de déficit par an, sur 80 millions de chiffre d'affaires. Où vont aller se soigner les 200.000 patients (10% de la population des Bouches-du-Rhône) qui les fréquentent chaque année, s'inquiète Le Monde. 

Mutuelles obligées de rembourser les dépassements d’honoraires, front commun FNMF et syndicats

Un décret et un arrêté contraignant les complémentaires santé à rembourser des dépassements plafonnés d’honoraires de médecins spécialistes ont été publiés ce jeudi (22/03/2012) au Journal Officiel (en savoir plus sur Viva). Ils concernent les chirurgiens, les anesthésistes et les obstétriciens. Les organismes consultatifs (Cnam, Uncam, Unocam) avaient pourtant donné un avis largement défavorable à ces dispositions ces dernières semaines. Ces textes d’application, issus de la loi de financement de la sécurité sociale 2012, finalisent la création d’un “secteur optionnel”. Les complémentaires santé (mutuelles, assurances, institutions de prévoyance) devront rembourser les dépassements d’honoraires des médecins qui les pratiquent si ceux-ci s’engagent à les limiter à 50 % du tarif remboursé par l’assurance maladie (tarif dit opposable), et à pratiquer 30 % de leurs actes au tarif de la Sécurité sociale. L’Assurance-maladie prendra en outre en charge leurs cotisations sociales sur les actes pratiqués au tarif opposable. Dans un communiqué commun, la Mutualité Française et sept centrales syndicales (CFDT, CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Unsa) "expriment leur désaccord" et appellent "les candidats à la présidentielle à placer l'accès aux soins au cœur du débat public, et proposent comme première mesure d'urgence d'encadrer strictement les dépassements d'honoraires et d'ouvrir immédiatement des négociations avec les acteurs concernés".

Banalisation" des dépassements d’honoraires

"La situation devient intolérable et nous sommes arrivés aujourd’hui à une banalisation des dépassements", a déploré le président de la Mutualité Française, rappelant que le dépassement "moyen" des spécialistes était de 60% supérieurs au tarif conventionné. "C’est l’accès aux soins qui est ainsi mis en cause", a-t-il mis en garde. 

Pour Philippe Cuq, président de l’Union des chirurgiens de France, la pratique des dépassements résulte du "blocage depuis les années 1980" du tarif des actes médicaux. "Il existe certes un problème de juste valorisation des actes, mais il est inexact de dire que les tarifs sont bloqués depuis 1980", a rétorqué Etienne Caniard.

La mutualité tourne la page du secteur optionnel

En se prononçant clairement, le 2 février dernier, contre le secteur optionnel, dans une déclaration signée avec l’association UFC-Que Choisir, la FNMF referme une séquence de huit années ouverte en 2004 par le protocole d’accord sur la chirurgie française formalisé ensuite par la convention médicale de janvier 2005 laquelle se proposait de créer un secteur optionnel relatif à l’exercice des spécialités utilisant les plateaux techniques lourds, c’est-à-dire les chirurgiens, les obstétriciens et les anesthésistes. Une autre séquence s’ouvre désormais, celle d’une réforme globale de la rémunération des médecins dans laquelle la mutualité est d’accord pour s’impliquer financièrement. Non sans malice, Etienne Caniard rappelle que le coût de la TSCA sera de 2,2 milliards d’euros, en année pleine, alors que chacun sait que le montant des dépassements d’honoraires avoisine les 2,5 milliards d’euros. Autrement dit le cadre économique d’un accord global existe. 

Pour 75% des Français, la santé et la protection sociale ne sont pas une priorité pour les candidats à la présidentielle

La Mutualité Française achève aujourd’hui à Paris son tour de France débuté en novembre dernier dans le cadre de conférences-débat ouvertes au grand public sur le thème « Votre santé en 2012 : agissons pour rester solidaire ».

Plus d’un million de Français ont signé la pétition "Un impôt sur notre santé ? C’est non !" La Mutualité Française continue sa mobilisation

Plus d’un million de Français ont signé la pétition "Un impôt sur notre santé ? C’est non !" lancée en septembre 2011 par la Mutualité Française pour protester contre la taxe sur la santé. Ce score exceptionnel, rarement égalé par d’autres pétitions institutionnelles dans un délai aussi court, montre que l’accès aux soins est une préoccupation majeure de nos concitoyens.

"Votre santé en 2012 : agissons pour rester solidaires", Lille, 13 déc 2011

"Votre santé en 2012 : agissons pour rester solidaires" Conférence-débat à Lille Grand Palais le 13 décembre sur l’avenir de notre système de santé. A 5 mois des élections présidentielles de 2012, l’organisation et la qualité de notre système de santé sont des préoccupations majeures pour 76% des Français, qui estiment que ce dernier doit être réformé. Pour apporter des éléments de réponse à ces inquiétudes et ouvrir les débats, la Mutualité Française (qui fédère la quasi-totalité des mutuelles santé) présente ses orientations au travers de conférences grand-public organisées dans les régions.