Presse et édition: coopérative, l'encre de la révolte
Publico, le seul quotidien espagnol "de gauche" n'existe plus que sur la toile.
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Coopératives, mutuelles, associations de producteurs, entreprises récupérées, entreprises de formation… un ensemble d’entités très différentes qui génère plus d’un million d’emplois en Argentine , et ne travaille pas uniquement sous la contrainte des critères classiques du profit. (Un article d'Estelle Leroy-Debiasi pour El Correo)
Cet article rend compte d’un ensemble d’expériences autogestionnaires menées en Argentine depuis une quinzaine d’années : il s’agit de la récupération par les salariés d’entreprises en faillite, puis de leur conversion en coopératives de travail. L’auteure s’intéresse moins à l’étude de la forme coopérative qu’à l’ensemble du processus de revendication, dont la création de la coopérative n’est qu’un élément, en vue de provoquer l’intervention de l’Etat. Au cours de plusieurs études ethnographiques menées sur les différents sites en lutte, elle a observé la stratégie des ouvriers des usines récupérées pour maintenir leur «source de travail» par l’obtention d’un cadre légal. Convoquant les apports de l’anthropologie, elle propose une analyse originale et contrastée de ce mouvement, dans lequel la dignité du travail occupe une place centrale.
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Cet article s’intéresse au processus de récupération d’une entreprise par ses salariés sous la forme d’une coopérative de travail. Confrontés à la faillite de nombreuses entreprises dans un contexte de crise économique et sociale, l’Argentine et l’Uruguay ont vu se développer le phénomène, particulièrement à la fin des années 90. Si les travailleurs cherchent à sauver leur emploi, la nouvelle organisation implique pour eux de nouvelles responsabilités. Quant au mouvement syndical, sa position peut se révéler très différente d’un pays à l’autre. Basés sur une étude de cas et le recueil de témoignages, les résultats présentés ici montrent des situations contrastées entre l’Argentine et l’Uruguay. Entre défiance et soutien actif, dans le processus de récupération lui-même, puis dans la gestion de la coopérative, le rôle des syndicats fait l’objet d’une analyse approfondie. Si le succès de la récupération d’entreprise reste une gageure, il repose en partie sur une évolution des représentations individuelles et collectives des relations sociales.
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Comment expliquer que les dispositifs dits de monnaies sociales connaissent actuellement une dynamique d’extension inédite sur le plan historique ? Ce texte dégage trois principaux motifs qui font l’objet d’une analyse : d’abord, la localisation des transactions au sein d’un espace local ; ensuite, la dynamisation des échanges au bénéfice des populations ; enfin, la transformation des pratiques et des représentations de l’échange (motif qui justifie pleinement la dimension « sociale » de ces dispositifs). Ces dispositifs se raccrochent à la dynamique de l’économie sociale et solidaire à la fois dans leurs fondements historiques, qui plongent dans des doctrines socialistes au XIXe siècle et au tournant du XXe siècle (Owen et Gesell principalement), dans la mobilisation de statuts (le plus souvent associatifs et parfois en lien avec des coopératives bancaires) et, surtout, dans les principes qui, aujourd’hui, les fondent.
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