Maroc

Diversité et potentialités de l’ESS au Maghreb dans un contexte de transition

Depuis les Printemps arabes, la Recma s’est fait l’écho du dynamisme de l’économie sociale et solidaire au Maroc, en Algérie et en Tunisie au travers de plusieurs articles (M. Jaad et E. Erraoui, « Tissu associatif et cohésion sociale au Maroc : le cas de la province de Taroudant », Recma n° 333, 2014 ; M.-A. Zoreli, « La régulation solidaire en Kabylie : l’exemple du village de Tifilkout », Recma n° 339, 2015 ; A.

Logique d’acteurs et régulation dans le champ de la microfinance marocaine : vers une commercialisation croissante

En microfinance, deux logiques se confrontent et parfois se conjuguent. Une logique plaçant les équilibres financiers, voire la profitabilité, au centre des préoccupations des institutions de microfinance, et une logique de solidarité privilégiant la mission sociale de lutte contre la pauvreté. Cet article étudie les évolutions récentes de la microfinance marocaine, orchestrées par les grandes institutions du secteur et menées par les pouvoirs publics, pour montrer qu’elles consacrent une orientation de plus en plus commerciale. L’analyse de ces évolutions permet de révéler les enjeux et les logiques qui animent les acteurs formant le champ de la microfinance au Maroc.

Numéro de revue: 
354
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Asmae Diani

Structures coopératives et valorisation économique de la biodiversité : cas de la filière d’huile d’argan au Maroc

Cet article analyse l’efficacité des structures coopératives en matière de développement local mais aussi en matière de préservation de la biodiversité et de valorisation économique de celle-ci. A travers une étude menée au sein de la forêt d’arganiers au sud-ouest marocain, l’auteur illustre comment la production  archaïque de l’huile d’argan et sa commercialisation informelle limitent les rendements et les bénéfices qui en découlent, maintiennent la persistance de la   pauvreté et favorisent la pression sur la ressource naturelle. Le groupement de femmes productrices en coopératives permet d’améliorer la qualité du produit, de préserver la ressource, mais également de structurer la fi lière et de lui apporter une reconnaissance institutionnelle qui valorise le produit fi ni sur le marché formel national et international.

 

Numéro de revue: 
346
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Adil Roumane

Le programme pilote de promotion du sac écologique en toile. Une expérience de l’ESS à Kénitra

Située à une quarantaine de kilomètres de Rabat, la capitale du Maroc, Kénitra s’étend sur la rive sud de l’Oued Sebou, à 12 km de l’embouchure sur l’océan Atlantique. La ville est limitée au nord par la plaine du Gharb, au sud par la forêt Maâmora, à l’ouest par les cordons dunaires, et à l’est par le lac El Merja. Kénitra, qui abrite 423 890 habitants, est considérée comme l’une des plus importantes villes du nord-ouest du Maroc, et est l’ancienne capitale de la région du Gharb, dont elle concentre la moitié de la population aujourd’hui. Elle représente également un site de relais de la métropole Casablanca-Rabat. Au niveau économique, Kénitra abrite une industrie importante dans les secteurs agroalimentaire, automobile, papier, textile. Concernant le secteur coopératif dans la ville de Kénitra, il compte 319 coopératives et 13 138 adhérents.

Lors de la campagne nationale de ramassage et d’élimination des sacs en plastique à travers le Royaume du Maroc, plus de mille tonnes y ont été collectées. En prolongement de ladite campagne, le programme pilote de promotion du sac écologique en toile a été lancé afin, tout d’abord, d’encourager l’utilisation des sacs écologiques, mais aussi de renforcer la capacité de production des coopératives. De par son important poids démographique, et donc en raison de sa pollution accentuée par les sacs en plastique, la ville de Kénitra a été  sélectionnée parmi les villes concernées par le programme pilote.

 

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Bouhdoud Ouafaa

Maroc : un rapport sur le financement des associations et une nouvelle loi

Alors que le ministère chargé des Relations avec le Parlement et la société civile prépare un rapport annuel inédit sur les financements fournis aux associations, un nouveau cadre juridique régissant la vie des associations sera discuté d'ici fin 2014 au parlement. Quelques accusations et une impression de flou généralisé soulèvent plusieurs interrogations sur le financement public de certaines associations. Car s'il est vrai que certaines d'entre elles présentent une comptabilité dans la plus grande transparence, d'autres censées mettre leurs compétences de manière désintéressée au service d'une action de solidarité font montre d'une opacité financière incompatible avec les
règles édictées pour l'usage de fonds publics.

Stratégie du Maroc pour une croissance coopérative

Le gouvernement marocain s’est engagé à proposer un projet de loi visant à renforcer le rôle des coopératives au sein de l’économie. « Nous estimons que les coopératives sont l’avenir de l’économie marocaine », a déclaré Boubker Mazoz, chef de cabinet de la ministre de l’artisanat, de l’économie sociale et solidaire, devant plus de 2 000 personnes lors du Sommet international des coopératives à Québec.

Tissu associatif et cohésion sociale au Maroc : le cas de la ville de Taroudant

L’économie sociale et solidaire (ESS) est un moteur de croissance et de développement qui s’attache à répondre aux besoins des populations
locales. Ce champ est riche de structures et de pratiques variées, parmi lesquelles se distingue le tissu associatif, qui ne cesse de prendre de l’importance dans les pays en voie de développement. Nous souhaitons ici mettre en relief le rôle des associations dans le développement social au Maroc, en présentant des données relatives à la ville de Taroudant, au sud de Marrakech. Le choix de cet espace urbain se justifie par l’importance du tissu associatif qui s’y déploie (près de 4 000 associations dans la province).
Notre étude porte sur un échantillon de 319 associations qui opèrent effectivement à Taroudant. Elles sont réparties sur plusieurs domaines : social, éducation, profession, habitat, culture, sport, art et environnement. Les données collectées nous permettent de brosser un tableau statistique de la vie associative locale et d’évaluer l’utilité sociale de cette dernière par la mesure de son impact sur le développement local et la cohésion sociale, en se basant sur trois critères : l’égalité des chances, la solidarité et le lien social.

Numéro de revue: 
333
Année de publication: 
2014
Auteur(s): 
Mustapha Jaad et Elhoussaine Erraoui