Scop

"La qualité des relations sociales dans les SCOP : enjeux descriptifs et prospectifs" 18 décembre 2013, Grenoble

La crise et les dérives constatées dans certaines entreprises classiques ont contribué à mettre au premier plan les SCOP comme modèle alternatif d’entreprise. Elles restent cependant mal connues et c’est dans le but de contribuer à éclairer leurs spécificités qu’une équipe de cinq économistes et gestionnaires des universités Grenoble 2 et Lyon 2 s’est lancée depuis plus d’un an dans un travail de terrain. L’enquête a été menée auprès d’une quarantaine de SCOP de la région Rhône-Alpes sur le thème des « relations sociales » en se centrant sur le fonctionnement du collectif que forme l’entreprise coopérative. La journée d’étude du mercredi 18 décembre vise à rendre compte des résultats de cette étude et donner l’occasion d’un dialogue entre universitaires et acteurs du monde coopératif.

Carcassonne. Pilpa veut redémarrer en Scop

En juillet 2012, la multinationale R & R Ice-Cream envisage de fermer le site après quarante ans d’activités, mais les salariés refusent cette fatalité, réussissent à faire casser deux PSE par la justice et arrachent au passage un protocole d’accord qui oblige la société à financer le démarrage d’une Scop par d’anciens employés. «Nous sommes 27 à prendre notre destin en main en créant une Société coopérative ouvrière et participative. On veut y arriver. Le but de la Scop est de faire de la crème glacée artisanale sous la marque La Fabrique du Sud pour la grande distribution», explique Rachid Aït-Ouaki, représentant du personnel, un des piliers de la future Scop présidée par Christophe Barbier et dirigée par Maxime Jarne.

Transmission de PME saines en Scop : quelles spécificités?

La reprise des petites ou moyennes entreprises par les salariés s’inscrit désormais dans la stratégie de développement du mouvement coopératif. Le présent article analyse les spécificités d’une telle transformation en termes d’implication des acteurs et d’étapes du processus. Pour cela, il se fonde sur une étude de cas et des entretiens avec des responsables du mouvement. L’étude met en évidence les particularités sur le plan humain de cette forme de reprise à la lumière des recherches menées sur les autres types de transmission d’entreprise et des concepts néo-institutionnalistes sur le comportement des individus. Le rôle clé des conseillers du réseau Scop (coopératives de production) apparaît comme le moteur de la nécessaire confiance organisationnelle qui doit exister entre les acteurs. Cette confiance constitue le gage de la réussite du processus de transformation.

Numéro de revue: 
330
Année de publication: 
2013
Fichier attachéTaille
PDF icon recma330_057071.pdf1.28 Mo
Auteur(s): 
Marie-Christine Barbot-Grizzo, France Huntzinger et Thierry Jolivet

Marx et les coopératives de production : une question de valeur

Les positions de Marx sur les coopératives de production sont bien renseignées. Selon l’économiste, bien qu’elles dépassent la division en deux classes de l’organisation capitaliste, elles ne supplantent pas le capitalisme en tant que forme politique. Sur la base des études disponibles, le présent article rappelle dans une première partie les positions de Marx sur les plans doctrinal et pragmatique. La deuxième partie aborde la théorie de la valeur, afin de traiter la question du projet politique des coopératives : béquille du capitalisme ou dépassement de ce dernier. Si Marx traite cette question en évoquant une réunion d’hommes libres avec un plan concerté, la théorie de l’équilibre général avec des firmes autogérées est ici mobilisée. C’est en effet au niveau de l’ensemble de l’économie, de l’économie comme société, que les rouages de la valeur font la différence, en tombant soit du côté « du marché du travail », soit de celui d’une valeur qui répond à des normes éthiques. En conclusion, quelques enseignements de Marx aident à éclairer la question actuelle de l’économie sociale et solidaire comme projet politique.

Numéro de revue: 
330
Année de publication: 
2013
Fichier attachéTaille
PDF icon recma330_043056.pdf1.23 Mo
Auteur(s): 
Hervé Defalvard

Reprise en Scop : la CFE-CGC et 76 parlementaires soutiennent le projet Hamon

Bien des choses ont été écrites sur le  projet de loi cadre ESS, mais son article 11 est de loin le plus médiatique (bien plus en tous les cas que ceux traitant de la gouvernance mutualiste  ou de la démocratie en général). Une partie du patronat est en effet très mobilisée contre ce "droit d'information des salariés" (en lieu et place d'un droit de préemption comme l'avait promis le candidat Hollande) pour se porter repreneurs de leurs entreprises . La CFE-CGC vient au secours du projet en proposant d'allonger de 2 à 4 mois la période d'information et 76 parlementaires signent une tribune ambigüe "halte aux guerres idéologiques".

Mirambeau (Poitou-Charentes): une coopérative ouvrière sauve Metalit et l’emploi

La tôlerie industrielle Metalit, à Mirambeau, revient de loin. Elle avait été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Saintes le 14 mars dernier, mais avec poursuite d’activité. Car les juges ont fait confiance aux 14 des 23 salariés qui avaient décidé de former une Société coopérative ouvrière (Scop) et de mettre la main à la poche, sur leurs propres deniers et en empruntant à titre personnel, pour reconstituer la moitié d’un capital à 158000 euros. Le reste a été apporté par la Bourse régionale coopérative émanant du Conseil régional de Poitou-Charentes.  Un article de Marie-Laure Gobin pour Sud-Ouest du 4/10/2013