Les journées de l’économie autrement
23-24 novembre : Dijon. « Les journées de l’économie autrement », manifestation organisée par le magazine Alternatives économiques.
www.journeeseconomieautrement.fr/
23-24 novembre : Dijon. « Les journées de l’économie autrement », manifestation organisée par le magazine Alternatives économiques.
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23-24 novembre : Toulouse. 18 e Forum régional de l’ESS, organisé par l’université Jean-Jaurès et le laboratoire Cerises sur le thème « ESS, changer d’échelle ? ».
10-11 décembre : Paris, IAE, université Paris I-Panthéon Sorbonne. 6 es Rencontres du GESS (Gestion des entreprises sociales et solidaires), sur le thème « ESS, communs, organisations alternatives : la gestion solidaire peut-elle fédérer autour d’une plus grande soutenabilité ? ». Contacts : Philippe Eynaud (eynaud.iae@univ-paris1.fr) et Nathalie Raulet-Croset (raulet.croset.iae@univ-paris1.fr).
Afin d’étudier la relation entre l’accès aux microcrédits collectifs et l’amélioration de la performance des organisations villageoises (OV) et des groupements féminins (GPF), une enquête par questionnaire a été menée auprès de 56 groupements de la région de Kolda, située au sud du Sénégal, où l’incidence de la pauvreté (proportion de la population vivant avec moins de 1 dollar par jour) est de 76,6%. L’étude vise à déterminer si les micro-crédits collectifs octroyés par les institutions de microfinance (IMF) ont un impact significatif sur l’amélioration de la performance commerciale et financière de ces groupements. Si les résultats de l’enquête attestent d’une relation
significative entre ces deux paramètres, plusieurs facteurs peuvent expliquer les situations d’échec.
Cet article présente l’évolution historique de l’économie sociale et solidaire à La Réunion. L’auteure met l’accent sur ses particularités liées aux contraintes géographiques de l’insularité et à l’histoire de cette île de peuplement devenue un département d’outre-mer. Apparue au XIX e siècle dans une logique de secours et d’urgence, l’économie sociale a été le terreau des associations d’action sociale et de la mutualité d’aujourd’hui. Son essor s’est poursuivi au début des années 1930 dans
le domaine de l’agriculture, puis dans celui des activités portuaires au cours des années 1990. Parallèlement, des associations d’insertion en lien avec les politiques publiques ont été créées. Face à ce développement en « tuyaux d’orgue », la médiation institutionnelle a encouragé l’interconnaissance comme levier de soutien à l’émergence d’autres modes d’entrepreneuriat.
La Réunion a connu trois périodes distinctes dans le développement de l’économie sociale et solidaire (ESS) entre 2000 et 2015. Dans un premier temps, les normes établies par les pouvoirs publics structurent le champ et lui permettent de s’ouvrir localement. La deuxième période voit des entrepreneurs de l’ESS utiliser les marges du système pour élaborer de nouveaux modèles organisationnels, mais le changement sociétal reste limité. La troisième étape est celle de la constitution de réseaux entrepreneuriaux animés par la volonté de changer les règles du jeu en s’appuyant sur la diversité des arrangements institutionnels et en développant un entrepreneuriat collectif. Dans cette recherche, les auteurs questionnent la capacité de ce dernier à être un vecteur du développement et de la vitalité de l’ESS à La Réunion.
Ce qui est congru est juste, exact. Toute expérience coopérative implique un débat permanent sur les parts congrues de la coopération, où se joue notamment l’équilibre entre personne et collectif. Mais comment coopérer congrûment quand la coopération intègre une troisième partie, l’activité – objet juridique mal identifié qui constitue pourtant l’une des deux composantes de la Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) ? En étudiant de quelle manière Coopaname, Scop issue du mouvement des CAE, traite la question du résultat comptable, les auteurs illustrent comment le débat sur les choix de gestion dans un jeu coopératif complexe débouche sur une appréhension originale du rapport à la propriété. La négociation permanente entre injonctions de gestion contradictoires semble ainsi fonder le commun coopératif.
Dans l’industrie alimentaire française, la part de marché des coopératives agricoles a augmenté d’environ 7% de 2000 à 2015, principalement par l’acquisition de sociétés commerciales. Dans certains cas, les agriculteurs fournisseurs de ces entreprises sont devenus membres des coopératives. Dans d’autres, ils sont restés agriculteurs fournisseurs non-coopérateurs ou sont partis à la concurrence. La présente recherche vise à identifier les motifs et les modalités de prises de décision des agriculteurs et des coopératives, de sorte à compléter la théorie économique sur les relations entre une coopérative et ses filiales en sociétés commerciales. Elle s’appuie sur l’étude de cinq cas d’acquisition de sociétés commerciales par des coopératives agricoles.
À l’occasion des réflexions sur l’objet social de l’entreprise et la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), le modèle de la fondation d’actionnaires connaît un regain d’intérêt. En mars, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a annoncé l’ouverture d’un chantier de réflexion portant sur ce statut peu connu et peu répandu en France, sans toutefois l’inclure au projet de la loi Pacte, ce qui aurait pourtant pu être une option pertinente, car ce modèle allie intérêt général et projet entrepreneurial.
Voici quatre ans, le projet Cooproute (Route européenne de la culture coopérative) a vu le jour. Aujourd’hui, une centaine de coopératives réparties dans douze pays européens proposent au public de découvrir le patrimoine industriel et culturel unique qu’elles incarnent de par leurs valeurs de démocratie, d’égalité et de solidarité. Cette mise en lumière de la culture coopérative a émergé grâce au Cecop-Cicopa (confédération européenne des coopératives de production industrielles et de services), qui a piloté le projet.