Actualités

Date limite pour l’appel à communications à la 11e conférence internationale Isirc

28 février : Date limite pour l’appel à communications à la 11e conférence internationale Isirc (International Social Innovation Research Conference) : « Social innovation : local solutions to global challenges ». Le colloque aura lieu du 2 au 4 septembre 2019 à Glasgow (Écosse).

http://www.isircconference2019.com

Date limite pour déposer une candidature au prix Jacques-Tymen et au prix Michèle-Fardeau

22 mars : Date limite pour déposer une candidature au prix Jacques-Tymen et au prix Michèle-Fardeau, qui seront décernés lors des Journées de l’AES, à Amiens, en septembre 2019. Le Prix Jacques-Tymen récompensera les meilleurs travaux individuels de type universitaire (thèse et mémoire de M2). Le Prix  Michèle-Fardeau distinguera l’activité d’enseignement d’un·e jeune enseignant·e chercheur·se dans le domaine de l’économie sociale, titulaire depuis trois à dix ans.

https:// aes2019.sciencesconf.org/

Penser la gouvernance et ses nouveaux outils

Gouvernance et ESS. En rapprochant ces deux termes lors de son 28 e colloque, qui s’est tenu le 9 octobre 2018, l’Addes (Association pour le développement des données sur l’économie sociale) s’est intéressée à l’une des spécificités des entreprises de l’ESS mise en exergue dans l’article 1 de la loi sur l’ESS de juillet 2014 : la gouvernance démocratique. À l’instar de ses colloques précédents,  celui-ci a témoigné de l’état des réflexions critiques du moment sur l’économie sociale. Au moins trois thématiques s’en sont dégagées.

Les nouveaux enjeux de la gouvernance des associations

La gouvernance est un terme polysémique qui naît dans l’univers des entreprises marchandes avant d’être mobilisé dans le contexte des organisations publiques. Après avoir rappelé brièvement l’histoire du concept, ainsi que la manière dont celui-ci est utilisé par les associations, l’auteur dégage trois perspectives ouvertes par les questions de gouvernance en lien avec l’évolution du modèle associatif. La première perspective repose sur la capacité des associations à s’engager sur des modèles multi-acteurs. La deuxième sur leur vocation à développer des démarches participatives à vocation inclusive pour accueillir les personnes les plus exclues de l’action publique. La troisième perspective témoigne d’un large mouvement de reconnaissance des communs. Au final, la gouvernance des associations apparait comme un espace doté d’une logique propre inaugurant un nouveau champ de recherche.

 

Numéro de revue: 
351
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Philippe Eynaud

D’une coopérative de consommateurs à la Scop Sadel : concevoir une gouvernance partagée

La Sadel (Société angevine d’édition et de librairie) est une coopérative de consommateurs spécialisée dans la librairie et la papeterie scolaires, créée autour de deux valeurs : défendre la laïcité et favoriser l’égalité des chances à l’école publique. En 2017, elle fait partie des quatre coopératives ayant survécu à la concurrence dans son secteur lorsqu’elle change de statut et d’échelle en devenant une Scop. Cette transformation a permis la mise en place d’une gouvernance partagée. Après un rappel théorique des liens entre démocratie et gouvernance, cet article met en lumière l’originalité de la transformation de la coopérative de consommation Sadel en une Scop-SAS et montre comment une entreprise de l’ESS peut réinventer sa gouvernance démocratique.

 

Numéro de revue: 
351
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Valérie Billaudeau et Patrice Moysan

L’usage du numérique, facilitateur de la gouvernance ? Le cas des coopératives agricoles

Avec l’accroissement de la taille des coopératives agricoles, la proximité avec les associés coopérateurs et la capacité de ces derniers à peser sur les décisions sont fréquemment remises en cause. Grâce à un travail original de recherche-action impliquant de jeunes agriculteurs et des étudiants, les auteurs montrent que la nouvelle génération considère les outils numériques comme des solutions pouvant fluidifier les échanges et favoriser l’implication des coopérateurs dans les décisions. Différents outils sont envisagés et des indications sont données quant à leur pertinence du point de vue du coopérateur. En interrogeant la relation coopérateur-coopérative, cette étude met ainsi en lumière le souhait des jeunes agriculteurs de trouver les moyens de favoriser les échanges entre adhérents aux préoccupations et pratiques communes.

 

Numéro de revue: 
351
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Sabine Duvaleix-Tréguer, Françoise Ledos et Guillaume Lepetit

Géographie économique de l’économie sociale : une cartographique contemporaine des modèles du XIX e siècle

L’ancrage territorial est constitutif de la définition même de l’économie sociale et solidaire (ESS). Des modèles apparaissent ou se renforcent au XIX e siècle, concomitamment à la révolution industrielle. En France, quatre modèles se sont construits, corrélés à quatre visions du territoire : l’économie de la réparation, fondée sur la notion d’espace vécu ; l’économie de la résistance, en référence à l’idée de développement local ; l’économie de la nécessité, en lien avec le concept de territoire-ressource ; et enfin l’économie identitaire, reposant sur la spécialisation régionale. La permanence de ces modèles est interrogée par le biais d’une étude cartographique, qui révèle que seul le premier (l’économie de la réparation) n’a pas perduré dans le temps.

Numéro de revue: 
351
Année de publication: 
2019
Auteur(s): 
Cécile Le Corroller