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Carcassonne. Pilpa veut redémarrer en Scop

En juillet 2012, la multinationale R & R Ice-Cream envisage de fermer le site après quarante ans d’activités, mais les salariés refusent cette fatalité, réussissent à faire casser deux PSE par la justice et arrachent au passage un protocole d’accord qui oblige la société à financer le démarrage d’une Scop par d’anciens employés. «Nous sommes 27 à prendre notre destin en main en créant une Société coopérative ouvrière et participative. On veut y arriver. Le but de la Scop est de faire de la crème glacée artisanale sous la marque La Fabrique du Sud pour la grande distribution», explique Rachid Aït-Ouaki, représentant du personnel, un des piliers de la future Scop présidée par Christophe Barbier et dirigée par Maxime Jarne.

L' Initiatives pour une économie solidaire (IES, Aveyron) lance un appel à la souscription

L'IES (Initiatives pour une économie solidaire) a été créée il y a quinze ans en Midi-Pyrénées. Agréée entreprise solidaire depuis 2007, elle collecte de l’épargne pour financer et accompagner des entreprises de la région. Aujourd’hui, elle regroupe 750 coopérateurs, citoyens ou personnes morales, au niveau régional et a collecté un capital qui vient de dépasser 1 million d’euros. Elle a investi 1,5 million d’euros pour la création de 70 entreprises, 40 étant en cours d’accompagnement.

"Les nouvelles modalités de financement de l’ESS", matinales du Ceges, 2 décembre, Paris

Dans le contexte budgétaire et économique actuel, comment assurer le financement des entreprises de l’Economie sociale et solidaire ? Le CEGES en partenariat avec les Caisses d’Epargne vous invitent à une rencontre débat autour des nouvelles modalités du financement de l’ESS (finances solidaires, crowdfunding, impact investing, fonds dédiés de la BPI, …) autant de dispositifs pour promouvoir le développement des entreprises ESS sur tout le territoire. Lundi 2 décembre 2013 de 8h30 à 10h30, Fédération Nationale des Caisses d’Epargne, 5 rue Masseran 75007 Paris (Métro : Duroc)

Fagor, la déconfiture d’un fleuron coopératif

Depuis une quinzaine de jours, le groupe Fagor Electrodomestiques, cinquième fabricant européen de produits électroménagers, s’est déclaré en processus de « prédépôt » de bilan. Cette procédure laisse quatre mois à la direction du groupe, qui emploie plus de 5 600 personnes en Espagne et à l’étranger, pour trouver une solution ou se déclarer en faillite. En pertes depuis 2009, Fagor a affiché fin 2012, un résultat négatif de 90 millions d’euros. Les ventes sont en baisse de 37 % depuis 2008. Le fabricant détient 13 usines réparties sur cinq pays (Espagne, France, Pologne, Maroc et Chine). Un excellent article de VALÉRIE DEMON pour la Croix

Projet de loi Economie Sociale et Solidaire : le compte n’y est pas pour le Parti de Gauche

Vient de s’ouvrir au Sénat le débat sur le projet de Loi Hamon en faveur de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS). Celui-ci a le mérite de donner un coup de projecteur sur les pratiques de ce secteur alternatif de l’économie.Mais, sous prétexte de soutenir l’ESS, ce projet de loi cantonne celle-ci principalement à l’action sociale et à l’insertion ; elle ouvre la porte à des SARL ordinaires qui s’engageraient sur une “charte” au contenu très vague, légitimant ainsi les acteurs du social business, qui font de la pauvreté une niche de marché; elle n’offre pas de droit de préemption aux salariés pour la reprise en coopérative de leur entreprise en passe d’être cédée ; au nom de la sacro-sainte « concurrence libre et non faussée », elle entérine de fait le cadre de la compétition libérale entre les mutuelles ; elle fait l’impasse totale sur le fonctionnement des mutuelles et des associations, dans lesquelles les salariés n’ont souvent pas plus de droits que dans n’importe quelle autre entreprise du secteur privé.

Frédéric Tiberghien, le nouvel homme fort de Finansol

L'ex délégué interministériel chargé de l'ESS en 2006 et 2007 souhaite faire progresser l'épargne solidaire "à  1 % de l’épargne des Français, ce qui veut dire atteindre environ 35 milliards d’euros". Si Frédéric Thibergien ne s’engage pas sur le calendrier, il a une idée très précise du meilleur moyen d’atteindre l’objectif : reproduire ce qui a si bien fonctionné avec l’épargne salariale, c’est-à-dire introduire des « compartiments solidaires » dans les produits financiers préférés des Français. En clair, les épargnants auraient la possibilité d’orienter une partie (jusqu’à 10 % par exemple) de l’argent investi sur ces placements vers des activités solidaires.

Epargne solidaire : 235 millions d'euros en 2012 pour les entreprises de l'ESS

Environ un million de Français ont à ce jour souscrit un placement estampillé solidaire. Ils étaient moins de 40 000 en 2003. Les salariés peuvent placer une partie de leur épargne salariale dans des fonds qui investissent jusqu'à 10 % dans des sociétés de l'ESS. Et ceux qui misent directement sur le capital de structures de l'ESS profitent d'avantages fiscaux. Cela fonctionne. Le montant des encours progresse fortement (+ 32 %, à 4,69 milliards d'euros) et les sommes irriguant l'économie solidaire ont atteint 235 millions d'euros en 2012.