Base doc

La Prolétarienne, l’Union, La Ménagère... Les coopératives ouvrières de consommation dans la Basse-Loire (1880-1980)

Robert Gautier. Nantes, Editions du Centre d’histoire du travail, 2012, 176 p.

Les travaux portant sur l’histoire de la coopération, qu’elle soit de consommation ou de production, sont rares. En dépit d’une production éditoriale impressionnante, l’histoire de certaines composantes du mouvement social, et en particulier le mouvement coopératif, reste largement à écrire. Alors que celle de la mutualité commence à intéresser les historiens depuis trois décennies, l’histoire de la coopération depuis la Grande Guerre est encore fort mal connue. Une lacune d’autant plus étonnante que ce mouvement occupe une place considérable dans la vie politique et sociale de notre pays depuis deux siècles. Mais il faut également se féliciter de la publication de cet ouvrage, fruit d’une thèse, pour sa qualité : il offre un tableau remarquable de la coopération de consommation durant un siècle dans la Basse-Loire, région où elle fut forte.

Les monnaies du lien

Jean-Michel Servet. Presses universitaires de Lyon, 2012, 455 p.

L’ouvrage est organisé autour de deux textes rédigés à plus de trente ans d’intervalle. Le premier, datant de 1981 et occupant les deux tiers du volume, propose une dissertation sur l’histoire des paléomonnaies et des fonctions monétaires. L’auteur définit et illustre les paléomonnaies comme des moyens d’alliance, de compensation ou de réparation et des instruments de prestige. « Elles servent de moyen d’échange que l’on dit ‘‘social’’ en pensant pouvoir, par ce qualitatif, les opposer aux instruments du marché et des contreparties de leurs échanges » (p. 322). Une illustration originale de cette notion correspond aux usages des fleurs dans les rencontres ou les cérémonies au sein des sociétés occidentales.

Du souffle pour une société en panne : les associations en France

Jean Bastide. Juris Associations, hors série, 2011, 176 pages.

Jean Bastide, président actuel de France Bénévolat après plus de quarante ans d’engagement associatif, signe avec Du souffle pour une société en panne un ouvrage essentiel pour les historiens qui écrivent ou écriront l’histoire encore balbutiante des associations françaises au XXe siècle. Cet ouvrage donne de la chair aux froides statistiques qui montrent la constante progression du mouvement associatif, contrastant avec l’affaiblissement progressif des autres mouvements sociaux, qu’ils soient politiques, syndicaux ou religieux. Il fait revivre les grandes figures qui l’ont animé et que Jean Bastide a côtoyées : François Bloch-Lainé, Michel Rocard, Henri Théry, Frédéric Pascal, entre autres. L’auteur, en effet, a été partie prenante de toutes les expériences de regroupement du milieu associatif qui ont marqué la fin du dernier siècle et le début de celui-ci : Fonda, Comité de la Charte, Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss), Conseil national de la vie associative, Conférence permanente des coordinations associatives, et il a représenté les associations au Conseil économique et social quand elles ne disposaient que de la portion congrue. Cependant, ce livre n’est pas purement narratif ou descriptif, car Jean Bastide a lu, médité et mis en perspective à peu près tous les écrits sur les associations en France, tant théoriques qu’empiriques.

L’ESS dans les Pays de la Loire, bilan de l’emploi 2011

La crise touche l’ESS : pour la première fois depuis 7 ans, le nombre de salariés de l’ESS est en quasi-stagnation. Entre 2000 et 2010, le taux de croissance annuel moyen des salariés de l’ESS a été positif de 1,91 % par an. Entre 2010 et 2011, le taux de croissance n’ est que de 0,21 %. Alors qu’un Ministre délégué à l’ESS vient d’être nommé avec de nombreux projets à venir et que les institutions publiques en Pays de la Loire soutiennent l’ESS, ces chiffres montrent à quel point notre secteur se trouve dans une période charnière, à la fois au plan national et régional. Si l’ESS est vraiment prise en compte dans les politiques publiques, elle prouvera sa capacité à reprendre sa croissance et à créer de nouveau des emplois. Pour cela, il faut anticiper les projets, les programmes et accompagner l’innovation sociale. Vous trouverez dans cette édition des informations conjoncturelles plus détaillées que les années précédentes et quelques repères sur la qualité de l’emploi et les chiffres clés de l’ESS des grandes agglomérations de la région. D’autres données sont disponibles sur le portail de la CRESS, dans la nouvelle rubrique consacrée aux travaux de l’Observatoire de l’ESS, enrichie de données infra-départementales.

"Les finances solidaires comme biens communs durables: étude de cas de la Banque communautaire de développement Palmas (Brésil)" Camille Meyer

3e Prix 2012 de la Recherche coopérative organisé par le Crédit Mutuel et la Recma. Master en études européennes Master en sciences de la population et du développement (coopération internationale) Université Libre de Bruxelles - Faculté des Sciences Sociales et Politiques "Les finances solidaires comme biens communs durables : étude de cas de la Banque communautaire de développem

28e congrès international des banques populaires, Marrakech, 21-23 oct

La Confédération Internationale des Banques Populaires (CIBP), est une organisation internationale non gouvernementale qui rassemble des institutions et des organismes bancaires et financiers dont l'objet est de favoriser le développement des petites et moyennes entreprises (PME) et des particuliers. A présent, la CIBP rassemble des organisations membres dans 22 pays: Allemagne, Argentine, Autriche, Belgique, Canada, Chili, Espagne, France, Grèce, Italie, Maroc, PECO et Malte et Turquie. Elle tient son 28e congrès à Marrakech cette semaine. A cette occasion, Le Matin propose une interview de  Mohamed Benchaâboun, Président de la Banque centrale populaire marocaine (19 Banques populaires régionales, représentant un réseau de 1 100 agences dans tout le Royaume, 450 000 sociétaires pour un capital de 3 milliards de DH).

Le rôle essentiel des coopératives agricoles dans la lutte contre la faim

Les coopératives agricoles, qui font déjà vivre des millions de petits exploitants, pourraient se développer davantage et apporter une contribution encore plus importante à la lutte contre la pauvreté et la faim si les gouvernements, la société civile et les universités leur offraient un soutien adéquat.