Base doc

Organisations professionnelles agricoles et institutions financières rurales : construire une nouvelle alliance au service de l’agriculture paysanne

Betty Wampfler, François Doligez, Cécile Lapenu. Les Cahiers de l’Institut des régions chaudes-SupAgro, Montpellier, 2010, 148 p.

Ce guide opérationnel allie réflexions macroéconomiques et macro-sociales et propositions concrètes autour de la relation entre les producteurs agricoles familiaux, leurs organisations et les institutions de financement.

Une éthique pour l’économie

Hugues Puel. Cerf, 2010.

Alors qu’elle était au coeur de la réflexion de nombreux économistes classiques comme Sismondi, Stuart Mill ou Walras, la question de l’éthique a ensuite été très largement évacuée de la théorie économique dominante à partir du moment où celle-ci s’est focalisée sur le paradigme de l’intérêt et sur la figure de l’Homo oeconomicus, cet être absolument rationnel dont chaque décision est le résultat d’un irréprochable calcul coûtsbénéfices. Depuis une vingtaine d’années, cette question de l’éthique est de nouveau considérée par certains économistes et davantage encore par des gestionnaires et des analystes de l’entreprise à travers notamment les courants de l’éthique des affaires et de la responsabilité sociale de l’entreprise.

Femmes, économies et développement, de la résistance à la justice sociale

I. Guérin, M. Hersent et L. Fraisse (dir.). Editions Eres-IRD, Paris, 2011, 382 p.

Ce livre part d’un constat : qu’il s’agisse de cantines populaires, de microfinance, de coopératives de transformation de produits agricoles, d’emplois et de protection sociale ou de prise en charge des questions d’assainissement ou de déchets, se développent une multitude d’initiatives féminines mêlant actions économiques et solidarités, alors que, paradoxalement, les inégalités hommes-femmes font l’objet d’une remarquable permanence. L’ouvrage s’est donné pour objet d’étude ces initiatives, pour l’essentiel situées dans le champ de l’économie sociale et solidaire, et qui constituent une réponse pragmatique aux problèmes du quotidien des femmes, mais qui, par leur dimension collective, apportent aussi des innovations en matière d’organisation et de formes de revendication de changements structurels. La grille de lecture est double : elle analyse le rôle économique des initiatives des femmes, mais questionne également leurs enjeux du point de vue des rapports sociaux et politiques.

L’économie sociale en Afrique : les perspectives du nouveau droit Ohada

L’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) est née d’un traité signé à Port-Louis (île Maurice) le 17 octobre 1993, avec pour objectif principal de parvenir à une intégration juridique à travers l’harmonisation – ou, mieux, l’uniformisation – du droit des affaires en Afrique. L’institution regroupe dix-sept Etats (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Congo, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République centrafricaine, Sénégal, Tchad et Togo). La formule utilisée pour uniformiser le droit des affaires est l’adoption d’actes uniformes dont les dispositions sont directement applicables dans les Etats membres. Le neuvième, relatif au droit des sociétés coopératives, a été adopté le 15 décembre 2010 à Lomé, au Togo, et a été publié au journal officiel de l’Ohada le 15 février. Si le texte constitue une avancée importante pour le développement des sociétés coopératives en Afrique, il laisse une grande liberté aux statuts.

L’économie sociale au Portugal

Au Portugal, l’économie sociale jouit depuis la révolution de 1974 d’une reconnaissance constitutionnelle (1). Lors de la présidence portugaise de l’Union en 1992, Lisbonne organisait la IIIe Conférence européenne de l’économie sociale. Les contacts entre les familles n’ont jamais cessé depuis, mais ont pris un tour nouveau en août 2010, avec la création du Conseil national de l’économie sociale. Rapide panorama de l’économie sociale dans ce pays où, comme ailleurs en Europe, une profonde crise budgétaire et politique est susceptible de faire évoluer les relations entre le tiers secteur (2) et les pouvoirs publics .

Logiciel libre et ESS

La Macif Paris accueillait le 9 juin 2011 une conférence sur le thème "ESS et Logiciels libres". Le compte-rendu de cette manifestation est en ligne sur le site Rencontres Sociales.

Coopératives d'utilisation de matériel agricole : les chiffres clefs

Actrices du dynamisme de l’agriculture française, les 13 400 Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) jouent un rôle de plus en plus important dans le développement de l’emploi en milieu rural. Les principaux chiffres clés de cette famille coopérative sont disponibles dans la nouvelle édition des ‘’CUMA en chiffres’’, en accès libre sur le site internet de la fédération.

La Mutualité Française ouvre un débat citoyen sur la santé, Lyon 24 mai

La Mutualité Française organise deux rencontres en région sur les thèmes du médicament et de la dépendance. Objectif : ouvrir un débat citoyen et élaborer des propositions en vue des élections de 2012. Le premier débat, intitulé "Médicament : ce qui doit changer !", se déroulera le 10 mai, à Nantes. Le deuxième débat, intitulé "Dépendance : choisissons la solidarité !" aura lieu à Lyon, le 24 mai.

Lancement des Parcours dirigeants et gérants de Scop. Séance information 27 avril, Paris

La Confédération générale des Scop a refondu son offre de formation à l’intention des dirigeants de structures. La prochaine promotion débutera en octobre 2011. Deux possibilités seront offertes, entre 23 jours et 30 jours répartis sur un an : un Parcours cadres dirigeants PME Scop, organisé en partenariat avec l’université Paris-Dauphine ; et un Parcours gérants de TPE coopératives, organisé avec l’École d’entrepreneuriat en économie sociale (EEES).

Démocratiser l’économie

Hugues Sibille, Tarik Ghezali, Grasset, 2010, 138 pages

Dans leur ouvrage consacré à la démocratisation de l’économie, Hugues Sibille et Tarik Ghezali (1) s’attaquent à une question récurrente dans notre histoire sociale : la démocratie économique, question familière aux praticiens et analystes de l’économie sociale et solidaire. Contrairement au discours des économistes qui réclament un retour de la régulation publique, ils affirment une conviction forte : la sortie de crise « ne sera pas keynésienne ». Ce ne sera pas une économie mixte mais une économie plurielle qui nous permettra de sortir des dégâts opérés par les dérégulations. Dans ces nouvelles « régulations citoyennes et entrepreneuriales » (p. 10), les sociétés de personnes devraient jouer un rôle important pour contrebalancer le pouvoir des actionnaires et des managers qui a conduit à la financiarisation de l’économie. La perspective d’une plus forte valorisation de la coopération est séduisante mais l’argumentation n’est pas dénuée d’ambiguïtés.