Confinement, parcours d’achat et monnaie locale
Au Moyen-Âge, il était assez usuel qu’une ville émette de la monnaie. Mais le concept contemporain de monnaie locale complémentaire citoyenne s’est forgé à partir de la crise de 1929.
Au Moyen-Âge, il était assez usuel qu’une ville émette de la monnaie. Mais le concept contemporain de monnaie locale complémentaire citoyenne s’est forgé à partir de la crise de 1929.
Alors que, le 10 décembre 2020, une proposition de révision de la Constitution était discutée au Sénat pour y intégrer la notion de bien commun, soulevant des réticences de la part d’un certain nombre de sénateurs craignant qu’une telle reconnaissance limite la liberté d’entreprendre, le séminaire de clôture d’un projet de recherche ayant duré quatre ans, « Entreprendre en communs », qui a mobilisé quatre équipes d’universitaires et de chercheurs coordonnées par Benjamin Coriat, avait permis de réfléchir à cette question, du 18 au 20 novembre.
Dès les premières mesures de confinement, en mars 2020, les réseaux de l’ESS se sont mobilisés afin de mieux comprendre les différentes conséquences de cette crise inédite sur leurs adhérents. Plusieurs enquêtes ont été menées, prenant en compte des critères tels que l’évolution du chiffre d’affaires, les perspectives de recrutement, le lien avec les bénévoles et les adhérents, les changements d’organisation interne, ou encore le recours aux aides de l’État et l’identification de nouveaux besoins.
En 2020, le mois de l’ESS avait indéniablement une dimension numérique, en raison de son déroulement lors du second confinement. De nombreuses initiatives ont émaillé le territoire, permettant parfois de nouer des dialogues autour de projets de recherche, comme cela a été le cas pour le Réseau de recherche et de formation en ESS du Grand Est (Ressor Grand Est).
Le projet de loi contre les séparatismes (rebaptisé « projet de loi confortant les principes républicains ») présenté mercredi 9 décembre en Conseil des ministres comporte plusieurs articles concernant directement les associations : l’article 6 conditionne l’octroi de subventions à la signature d’un « contrat d’engagement républicain » ; l’article 8 vise à imputer à une association – en tant que personne de droit moral – les agissements répréhensibles de ses membres ; l’article 10 renforce le contrôle des structures émettant des reçus fiscaux.
En complément, pour porter une attention particulière aux quartiers prioritaires des villes et aux besoins qui y sont exprimés, le Mouvement associatif propose aux associations de ces territoires, depuis le 25 novembre 2020, de signer la Charte de coopération inter-associative. Cette charte est accompagnée d’un guide méthodologique d’action au niveau territorial, afin que les associations s’inscrivent dans une logique de solidarité au service de l’intérêt général et coconstruisent avec les citoyens des cadres de débats contradictoires et démocratiques.
Depuis la crise sanitaire, nombre d’associations semblent trouver les dispositifs d’État peu adaptés ou insuffisants : elles se tournent naturellement vers les aides territoriales, plus proches de leurs spécificités. Une association sur deux prévoit désormais de solliciter un soutien de la part de sa région, de son département ou encore de son intercommunalité, alors que les prévisions pour le recours aux aides de l’État (délai de paiement et fonds de solidarité) restent stables.
Pour la 25 e édition consécutive, Recherches & Solidarités a publié en novembre son étude « La générosité des Français », portant sur les dons réalisés en 2019. Ceux-ci ont augmenté de 2,4 %, atteignant la somme de 2,6 milliards d’euros. Le nombre de foyers donateurs a baissé de 5,9 %, s’établissant à 4,7 millions. Afin de mesurer les premiers impacts de la crise sanitaire, des données ont été collectées sur les dons des particuliers et ceux des entreprises (à partir de l’enquête du Mouvement associatif réalisée en juin 2020).
Les livreurs à vélo et chauffeurs de VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) sont le symbole de l’auto-entrepreneur qui n’a rien d’autonome tant il est à la merci des plate-formes numériques, soit Deliveroo, Uber Eats ou encore Frichti (start-up parisienne de livraison de repas) pour les premiers, Uber pour les seconds.
La Nouvelle Aventure est une coopérative de production de spectacle vivant sous statut Scic, intégrée à l’ensemble coopératif fran- co-belge Smart. Fondé en Belgique en 1998, Smart réunit plus de 100 000 membres répartis dans neuf pays européens. Depuis 2012, les membres de la Nouvelle Aventure sont des artistes et techniciens intermittents du spectacle qui, au travers de la coopérative, disposent d’un outil de production en commun de leurs créations.