Coopération

Les coopératives de transport se renouvellent

Lors de son séminaire annuel des 6 et 7 mai, Unicooptrans, la fédération nationale des coopératives et groupements du transport, a décidé de changer de nom : Unicooptrans devient ainsi France Groupements. Un débat autour du thème « La transmission ou la reprise d’entreprise dans le cadre d’un groupement » a notamment permis d’échanger avec des étudiants en transport sur la pertinence du modèle coopératif. Stéphane Aio, président de la fédération, a rappelé qu’il fallait saisir l’opportunité de 2012, Année internationale des coopératives, pour communiquer sur le statut coopératif. Ce qui n'est pas évident avec le nouveau nom de la fédération.

Dossier "Le monde coopératif dans une économie plurielle : le problème de l’attractivité"

Le dossier qui suit est constitué d’une sélection de quatre textes parmi les soixante-trois présentés lors du dernier colloque européen du comité de recherche de l’Alliance coopérative internationale (ACI), qui s’est tenu à l’université Lumière-Lyon 2 les 2, 3 et 4 septembre 2010 (1). L’appel à communications a concentré les débats sur le thème des contributions des coopératives à une économie plurielle (2). Trois grands secteurs ou types d’activité ont été particulièrement l’objet de travaux : les coopératives dans la banque et les services financiers, les coopératives agricoles et dans le monde rural et les coopératives de production. Par ailleurs, trois ensembles de questions ont traversé les débats : sur les règles européennes et nationales en matière de concurrence, d’aides publiques et de fiscalité, sur la mise en oeuvre du statut de société coopérative européenne et sur les contributions des coopératives au développement local. Finalement, la question de la pluralité a largement renvoyé à celle de l’attractivité du monde coopératif, qui entremêle plusieurs dimensions de l’articulation des coopératives avec leur environnement et qui est ainsi la question centrale de la pluralité économique vue dans une perspective dynamique. C’est sur ce point à la fois central et transversal que cette courte présentation met l’accent.


(1) Organisé par un partenariat entre le Lefi (Laboratoire d’économie de la firme et des institutions, désormais inclus dans l’UMR Triangle) et la Cress Rhône-Alpes, il a précédé de peu l’ouverture de la chaire d’entrepreneuriat en ESS à l’université Lumière-Lyon 2. Il a été soutenu par la Fondation du Crédit coopératif, le Crédit mutuel, la CGScop, La NEF, la Caisse d’épargne Rhône-Alpes, le Collège coopératif Rhône-Alpes, la ville de Lyon, le conseil régional Rhône-Alpes et le Grand Lyon.

(2) L’appel à communications, le programme ainsi que la liste des textes présentés sont disponibles sur www.cress-rhone-alpes.org/cress/rubrique.php3?id_rubrique=122.

Numéro de revue: 
320
Année de publication: 
2011
Fichier attachéTaille
PDF icon recma320_024025.pdf331.31 Ko
Auteur(s): 
Jérôme Blanc et Denis Colongo

L’économie sociale en Afrique : les perspectives du nouveau droit Ohada

L’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) est née d’un traité signé à Port-Louis (île Maurice) le 17 octobre 1993, avec pour objectif principal de parvenir à une intégration juridique à travers l’harmonisation – ou, mieux, l’uniformisation – du droit des affaires en Afrique. L’institution regroupe dix-sept Etats (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Congo, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République centrafricaine, Sénégal, Tchad et Togo). La formule utilisée pour uniformiser le droit des affaires est l’adoption d’actes uniformes dont les dispositions sont directement applicables dans les Etats membres. Le neuvième, relatif au droit des sociétés coopératives, a été adopté le 15 décembre 2010 à Lomé, au Togo, et a été publié au journal officiel de l’Ohada le 15 février. Si le texte constitue une avancée importante pour le développement des sociétés coopératives en Afrique, il laisse une grande liberté aux statuts.

Coopératives d'utilisation de matériel agricole : les chiffres clefs

Actrices du dynamisme de l’agriculture française, les 13 400 Coopératives d’Utilisation de Matériel Agricole (CUMA) jouent un rôle de plus en plus important dans le développement de l’emploi en milieu rural. Les principaux chiffres clés de cette famille coopérative sont disponibles dans la nouvelle édition des ‘’CUMA en chiffres’’, en accès libre sur le site internet de la fédération.

Lancement des Parcours dirigeants et gérants de Scop. Séance information 27 avril, Paris

La Confédération générale des Scop a refondu son offre de formation à l’intention des dirigeants de structures. La prochaine promotion débutera en octobre 2011. Deux possibilités seront offertes, entre 23 jours et 30 jours répartis sur un an : un Parcours cadres dirigeants PME Scop, organisé en partenariat avec l’université Paris-Dauphine ; et un Parcours gérants de TPE coopératives, organisé avec l’École d’entrepreneuriat en économie sociale (EEES).

Logo officiel de l’Année internationale des coopératives (2012)

 

Logo 2012 année internationale de la coopérationLes Nations Unies ont rend public le logo pour 2012, Année internationale des coopératives, désormais accessible en téléchargement. Un guide d’utilisation et plusieurs déclinaisons sont disponibles. Toutes les entreprises coopératives sont invitées à le diffuser le plus largement possible et l’utiliser dans leurs outils de communication.

"Structuration d’un collectif autour d’une plateforme de regroupement de produits locaux" Par Clémence Morinière

Par Clémence Morinière, Mémoire présenté pour l’obtention du DIPLOME d’INGENIEUR AGRONOME, SupAgro Montpellier, 2e prix ex-aequo 2010 de la Recherche coopérative, organisé par le Crédit mutuel et la Recma.

Les circuits courts de commercialisation des produits alimentaires sont aujourd’hui en plein essor. S’ils permettent de retrouver une proximité géographique et sociale entre la production, la distribution et la consommation sur les territoires, ils peuvent être un moyen de créer de nouvelles synergies locales pour une meilleure gouvernance alimentaire. Sur la base de ces constats, le Parc naturel régional du Haut-Languedoc a co-construit un projet de plateforme de regroupement de produits locaux à destination des commandes collectives avec des partenaires publics et privés, dans les principes d’une économie sociale et solidaire. Afin d’accompagner la construction de cette gouvernance, l’étude présente un diagnostic des motivations d’acteurs du système alimentaire local pour l’implication dans le processus coopératif de montage de la plateforme. Des trajectoires d’engagement ont ainsi été différenciées en fonction des rationalités de ces acteurs, de leur niveau de perception de l’intérêt général du projet, et de leur volonté de développer ou de consolider des liens de proximité sur le territoire. L’analyse de ces trajectoires montre que les acteurs les plus à même de s’engager sont avant tout motivés par leurs valeurs éthiques du « bien manger sur le territoire », ensuite par une volonté de s’engager pour les besoins d’autrui. L’étude décrit enfin le montage de l’association préfigurant une société coopérative d’intérêt collectif : l’association « Régal d’oc, manger local en Haut-Languedoc ».