Coopération

Les relations entre les banques coopératives et les organisations de l’économie sociale et solidaire: proximités et partenariats

Cet article a pour objet d’étudier, de façon essentiellement empirique et exploratoire, la manière dont les dirigeants des organisations de l’économie sociale et solidaire (OESS) considèrent leurs relations avec les banques coopératives en France. Sont-elles à leurs yeux des banques « comme les autres » ou bien vont-ils jusqu’à les considérer comme de véritables partenaires ? La notion de proximité joue-t-elle un rôle dans l’existence d’un « sentiment de partenariat » ? Et si oui, de quels types et de quelles formes de proximité s’agit-il ? A partir de l’hypothèse que les banques coopératives sont a priori mieux outillées que les autres pour être considérées comme des partenaires par les OESS, nous nous intéresserons au point de vue subjectif formulé par les clients ou sociétaires particuliers que sont les OESS. En exploitant des retranscriptions d’entretiens réalisés sur le terrain, nous testerons une grille de lecture de la proximité construite à partir de travaux théoriques du courant économique néo-institutionnaliste s’étant attachés à traiter du territoire. Au terme de ce travail, il apparaît assez que les responsables d’OESS se sentent d’autant plus proches de leur banque qu’ils partagent avec elle un « capital culturel » et un « capital social ».

Numéro de revue: 
311
Année de publication: 
2009
Fichier attachéTaille
PDF icon 311_046058.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Jean-Robert Alcaras, Patrick Gianfaldoni et Nadine Richez-Battesti

Propositions pour un contrôle de la filialisation dans les groupes coopératifs

Les sociétés coopératives, à l’instar des autres sociétés, sont soumises au libre jeu de la concurrence et aux enjeux du développement économique et industriel. Dès lors, pour faire face aux défis de l’économie d’aujourd’hui, celles-ci ont une propension à la recherche d’une taille critique par le regroupement, l’union et la concentration ; d’où la constitution de véritables « groupes coopératifs », principalement par le biais de la création de filiales capitalistes. Cependant, la technique de la filialisation peut porter atteinte à l’intégrité du statut coopératif et à ses principes. Ainsi, nous nous proposons de « réguler » ou à tout le moins de « minimiser » l’impact de l’existence de structures capitalistes dans les groupes coopératifs par la création d’outils législatifs nouveaux en s’inspirant principalement des travaux sur le « gouvernement d’entreprise ».

Numéro de revue: 
311
Année de publication: 
2009
Fichier attachéTaille
PDF icon 311_036045.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Laurent Gros

La problématique de la fiscalité des coopératives en Allemagne aujourd'hui

Dans les sociétés coopératives, les conditions spéciales ou les avantages exclusifs accordés aux membres ne constituent pas une distribution cachée de bénéfices, en dehors des procédures ordinaires aux termes de la législation sur les sociétés commerciales. Un directeur ou gérant de société coopérative a l’obligation légale d’offrir à ses membres des conditions plus favorables que celles qu’il offre à ses clients non membres de la coopérative. Le fait d’appliquer aux sociétés coopératives des règles portant sur la distribution cachée de bénéfices élaborées dans le cadre des sociétés commerciales revient à ignorer l’objet spécifique des sociétés coopératives, à savoir la promotion de leurs membres. Dans le cas des sociétés coopératives, ni les conditions spéciales ni les ristournes accordées aux membres ne peuvent être, aux termes de la législation fiscale, assimilées à des distributions cachées de bénéfices.

Numéro de revue: 
311
Année de publication: 
2009
Fichier attachéTaille
PDF icon 311_072082.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Hans H. Münkner

Scic et agriculture: le temps des défricheurs

La coopération est enracinée dans l’économie agricole. Elle prend cependant des formes très variées. Elle contribue à ce qu’est aujourd’hui l’économie sociale en France, même si cette filiation n’est pas suffisamment lisible. Pourtant, les questions qui la traversent se rapprochent de celles posées à l’ensemble des coopératives. Dans ce contexte, il est intéressant d’observer qu’en dehors des schémas traditionnels, une partie des cent sept sociétés coopératives d’intérêt collectif (Scic) en activité fin 2007 expérimentent des modèles innovants pour la coopération agricole: certaines structurent des filières courtes coopératives alimentaires ou énergétiques où le lien producteurs-consommateurs se redéfinit, d’autres proposent un nouveau cadre de relations entre agriculture et territoire (en particulier collectivités locales). Néanmoins marginales, ces expériences supposent pour être développées d’encourager davantage la collaboration entre secteurs d’activité et entre familles coopératives différents, et de redéfinir la place des salariés dans la coopération agricole.

Numéro de revue: 
310
Année de publication: 
2009
Fichier attachéTaille
PDF icon 310_017030.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Franck Thomas

Les coopératives agricoles face à l’internationalisation et à la mondialisation des marchés

Les coopératives agricoles françaises sont confrontées depuis plusieurs décennies à un changement radical de leur environnement, des évolutions de la politique agricole commune en passant par la concentration croissante de la grande distribution. Cet article examine leurs évolutions organisationnelles au regard des stratégies qu’elles déploient pour faire face aux contraintes réglementaires et concurrentielles. Les coopératives ont modifié leur organisation en se complexifiant sous forme de groupes d’entreprises ou en diversifiant leurs activités. Au-delà des stratégies de concentration, elles ont développé des stratégies d’intégration verticale, de diversification et d’internationalisation. De nouveaux défis se posent alors aux coopératives agricoles. Si l’essor des coopératives ne peut désormais plus faire abstraction de la prise en compte du consommateur, l’article montre qu’elles doivent concilier les tensions liées à leur insertion sur les marchés et les territoires dans la perspective du maintien du pouvoir de l’adhérent propriétaire, de la gestion de la volatilité des marchés et du développement durable.

Numéro de revue: 
310
Année de publication: 
2009
Fichier attachéTaille
PDF icon 310_031051.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Maryline Filippi, Olivier Frey et René Mauget

Facteurs de développement international des coopératives par la franchise: le cas de Yoplait

Face à la globalisation des marchés et à l’internationalisation des entreprises capitalistes, l’exportation, la franchise, la joint-venture et l’investissement direct constituent les principaux modes de développement possibles entre lesquels une coopérative doit choisir pour étendre son réseau au-delà de son marché national. Alors que l’internationalisation constitue une priorité stratégique pour les coopératives, il est essentiel de comprendre, dans un contexte où la franchise internationale s’affirme comme un mode d’entrée privilégié, quels sont les facteurs organisationnels et environnementaux qui expliquent le choix de ce modèle de développement. Cette problématique est étudiée à travers l’exemple de Yoplait. La société Yoplait, détenue par Sodiaal, premier groupe coopératif laitier français et l’un des tout premiers européens, est la deuxième marque mondiale dans les yaourts, leader dans seize pays (Etats-Unis, Australie…) et présente dans plus de cinquante pays

Numéro de revue: 
310
Année de publication: 
2009
Fichier attachéTaille
PDF icon 310_052064.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Lionel Bobot

Sur le nouveau coopérativisme de crédit au Brésil

Ce texte constitue la préface d’un ouvrage paru en 2007 sur la coopération de crédit au Brésil. S’appuyant sur les deux études présentées dans le livre, le système Cresol de crédit solidaire en zone rurale et les coopératives de crédit de la région sisalière du Nordeste brésilien, l’auteur en dégage les points communs. Axés sur le rôle de la finance dans la lutte contre la pauvreté, ces travaux montrent aussi l’apport fondamental des coopératives au développement des régions.

Numéro de revue: 
308
Année de publication: 
2008
Fichier attachéTaille
PDF icon 308_070076.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Ricardo Abramovay

Entre mutualisme et capitalisme: le modèle de gouvernance hybride du groupe Crédit agricole

Depuis une quinzaine d’années, le secteur bancaire connaît de fortes restructurations tant au niveau national qu’européen. Au coeur de ces bouleversements, la structure spécifique des établissements mutualistes les a jusqu’ici préservés des erreurs commises par certains de leurs concurrents classiques traditionnels. L’article pointe pourtant une dilution des modèles: les valeurs mutualistes se conjuguent aux alternatives capitalistes, faisant ainsi émerger un modèle hybride. Trois critères de qualification de ce modèle sont retenus : couple produit-marché, schéma de gouvernance et mode de financement du développement. En étudiant le cas du Crédit agricole, qui concentre à lui seul les faits majeurs constatés dans le secteur mutualiste bancaire (internationalisation, entrée en Bourse, croissance externe), les auteurs cherchent à comprendre les conditions d’émergence d’un modèle hybride de gouvernance et les conséquences managériales en termes d’organisation et de contrôle.

Numéro de revue: 
308
Année de publication: 
2008
Fichier attachéTaille
PDF icon 308_023034.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Julien Batac, Vincent Maymo et Valérie Pallas-Saltiel

Les coopératives agricoles. Un atout pour la pérennité de l’agriculture dans la mondialisation

La coopération agricole a connu de profondes mutations dans les quarante dernières années. L’article rappelle les fondements historiques et juridiques des coopératives agricoles, ainsi que la place importante qu’elles occupent aujourd’hui dans la vie économique. Quelles sont les politiques financières déployées ? Quelles stratégies de développement – concentration, intégration verticale, diversification, internationalisation – les coopératives ont-elles mises en oeuvre ? Des groupes coopératifs complexes ont vu le jour, s’appuyant sur des filiales de statuts non coopératifs et des alliances avec des entreprises capitalistes. L’auteur analyse les conséquences de ces mutations, tant pour les adhérents qu’en termes d’efficacité de la coopérative.

Numéro de revue: 
307
Année de publication: 
2008
Fichier attachéTaille
PDF icon 307_046057.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
René Mauget

Analyse économique et stratégique des entreprises coopératives d’entrepreneurs

Cet article propose une analyse transversale du développement des entreprises coopératives d’entrepreneurs (ECE), en s’intéressant aux cinq principaux secteurs concernés : agriculture, pêche, artisanat, commerce de détail et transport. Chacune des familles coopératives fait ensuite l’objet d’un papier spécifique au sein de ce dossier. L’auteur rappelle les grandes étapes de structuration des ECE, des Trente Glorieuses à la montée en puissance des groupes coopératifs. Quelques données quantitatives offrent une mise en perspective du poids économique de chaque famille coopérative. Comment la mondialisation des marchés affecte-t-elle chacun des secteurs d’activité ? Dans ce contexte, les choix stratégiques effectués par les entrepreneurs individuels regroupés en coopératives sont-ils comparables ? Le renouvellement des adhérents apparaît comme un enjeu important pour assurer la pérennité des réseaux actuels.

Numéro de revue: 
307
Année de publication: 
2008
Fichier attachéTaille
PDF icon 307_029045.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
René Mauget et Michel Auvolat