Confinement, parcours d’achat et monnaie locale
Au Moyen-Âge, il était assez usuel qu’une ville émette de la monnaie. Mais le concept contemporain de monnaie locale complémentaire citoyenne s’est forgé à partir de la crise de 1929.
Au Moyen-Âge, il était assez usuel qu’une ville émette de la monnaie. Mais le concept contemporain de monnaie locale complémentaire citoyenne s’est forgé à partir de la crise de 1929.
Cet article analyse la mise en œuvre des contrats de prestations – instrument emblématique de la nouvelle gestion publique dans le cadre d’un financement – dans les entreprises sociales d’insertion (ESI) en Suisse. Il rend compte de leurs contenus et de leurs impacts sur ces organisations et les relations qu’elles entretiennent avec les acteurs étatiques. Il ressort que, parmi les contrats de prestations, ceux à court terme, focalisés sur les aspects financiers, avec des comptes à rendre importants et non coconstruits, tendent, par des pressions isomorphiques, à faire perdre aux ESI leur caractère hybride et à les enfermer dans une relation de sous-traitance avec l’État.
Une nouvelle étude statistique sur l’économie sociale et solidaire à Genève dévoile des chiffres inédits qui décrivent le profil de l’ESS genevoise ainsi que les bonnes pratiques de ses entreprises et organisations (égalité femmes-hommes dans les fonctions exécutives, intégration d’apprenti-e-s, prestations élevées pour les salarié-e-s, mesures environnementales, etc.). Une économie socialement et écologiquement soutenable est en marche.
En 2005, le réseau d’économie sociale de Bâle lance la monnaie alternative BonNetzBon afin de promouvoir l’économie locale et une croissance endogène de la région bâloise. Mais la monnaie – qui est au coeur de nos transactions quotidiennes – est aussi un créateur de liens. Elle peut ainsi devenir un vecteur de valeurs et d’idéologies. À travers le BonNetzBon, le réseau d’économie sociale bâlois communique sa vision critique face au capitalisme et aux politiques néolibérales qui ont engendré une précarisation du monde du travail et une exploitation accélérée des ressources naturelles. Leur monnaie est le symbole d’une économie alternative qui insiste sur une stratégie bottom up, c’est-à-dire sur la construction de l’économie par le bas, en impliquant les acteurs à tous les niveaux, dans une logique de démocratie directe et d’autogestion. C’est dans cette stratégie que se trouve le potentiel d’expansion de ce projet, qui revendique sa fonction d’exemple à suivre. Mémoire présenté en vue de l’obtention du diplôme de Master en études du développement (MDev) par Géraldine Burgy (Suisse).
Les Chambres de l’économie sociale et solidaire (ESS) des cantons de Genève, de Vaud, des Régions Rhône-Alpes et Franche-Comté organisent pour la première fois des rencontres transfrontalières à destination du public et des acteurs/-rices de l’ESS : Quelles contributions de l’économie sociale et solidaire au territoire franco-valdo-genevois ? samedi 17 novembre 2012, Université de Genève.
Destinées à la fois à favoriser l'accession à la propriété des milieux populaires et des classes moyennes et à impliquer les habitants dans la conception, la construction et la gestion de leur cadre de vie, les coopératives d'habitation sont encore relativement peu étudiées. Pour leurs pro- moteurs, et d'un point de vue économique, ces structures favorisent une réduction des coûts de construction, par le choix de l'habitat groupé et par l'éviction du promoteur immobilier dans le processus de conception, la coopérative assurant la maîtrise de l'ouvrage. Dans cet article, l'auteur présente, à partir de l'étude d'expériences concrètes, les caractéristiques de ce type de coopéra- tives en Suisse, où elles se sont développées depuis une vingtaine d'années, avec le soutien des pouvoirs publics. Après avoir exposé le contexte dans lequel les coopératives d'habitation s'ins- crivent dans un pays fortement dominé par l'offre privée, l'auteur souligne les difficultés ren- contrées, en amont comme en aval de la construction, qui conduisent parfois à un alourdissement des coûts et des délais de production : divergences d'intérêt des coopérateurs, difficulté d'octroi des autorisations nécessaires, projets rendus paradoxalement complexes en raison d'une trop grande souplesse, coûts liés à l'information et laformation des coopérateurs. Ce constat conduit l'auteur à proposer une série de recommandations concrètes qui permettraient de rendre le dispositif plus performant et plus conforme à ses objectifs.