Pascal Pavageau, pour FO, signe dans Miroir Social une intéressante analyse de la responsabilité sociale des entreprises: origines, réponse aux exigences du développement durable, aux crises du capitalisme et la nécessité de réguler les grandes firmes internationales (aujourd'hui les entreprises dès 500 salariés ou 100 millions de chiffres d'affaires), et ses conséquences pratiques au sein des entreprises : "Nombreux sont les employeurs qui, tout en reconnaissant le rôle important des organisations syndicales, considèrent désormais que le dialogue social ne peut se restreindre à elles seules et préconisent une ouverture à la société civile. Dans un contexte de reprise en main néo-libérale, de liquidation des droits sociaux, cette externalisation du dialogue social constitue au-delà de la complexification des rapports employeurs/salariés un risque de marginalisation de l’organisation syndicale de salariés qui ne serait plus qu’un des nombreux interlocuteurs de l’employeur." "Certains analystes de la RSE comme Alain Supiot, estiment qu’il s’agit pour les entreprises de s’arroger le privilège de produire le droit, et pas seulement dans l’économie ou le droit du travail, et même de produire l’ordre au sens général."