Candidatez au Prix de la recherche coopérative (11ème édition).
Le Prix de la Recherche Coopérative
Le Prix de la Recherche Coopérative
Vous avez réalisé un Master 2 recherche ou professionnel en 2017 ? Votre sujet de mémoire porte sur les coopératives, en France ou dans le monde ? Vous avez obtenu une mention bien ou très bien ? Candidatez au « Prix de la Recherche Coopérative » de 2017 !
Un jury universitaire désignera les lauréats qui se partageront la dotation de 5 000 euros. 1er prix : 2 000 € ; 2e prix : 1 500 € ; 3e prix : 1 500 €.
Ce numéro 340 de la Recma paraît alors que le nombre de 500 sociétés coopératives d’intérêt collectif (Scic) a été franchi. On en compte précisément 536 à ce jour. Pour fêter l’événement, les Scic ont tenu le 4 février dernier, à l’Assemblée nationale, leur première Agora, organisée par la Confédération générale des Scop (CGScoop) et la Fédération nationale des coopératives d’utilisation de matériel agricole (FNCuma), en collaboration avec la Recma et de nombreux partenaires institutionnels.
Multisociétariat, une réminiscence historique
Les Scic sont originales à plus d’un titre, mais elles se spécifient essentiellement par le fait qu’elles associent plusieurs types de sociétaires, ou « catégories d’associés », dont des travailleurs salariés et des usagers. Sans sembler anodin, ce fait peut ne pas paraître fondamental. Il témoigne en réalité d’un tournant important de l’histoire de la coopération et de l’économie sociale et solidaire.
Le multisociétariat des Scic questionne en effet l’histoire, en ce qu’il renoue avec les formes originelles de la coopération. Avant qu’elles ne soient coopératives de travailleurs (Scop), coopératives d’usagers (coopératives de consommateurs, de logement, d’épargne et de crédit) ou coopératives d’entreprises (coopératives agricoles, artisanales ou de commerce), les organisations coopératives appartenaient à des associés dont le statut pouvait être... divers et varié. Cette indifférenciation n’est pas totalement étrangère au fonctionnement quotidien de nombreuses coopératives contemporaines peu institutionnalisées ou adoptant une gouvernance originale : il arrive ainsi, plus fréquemment qu’on ne le croit, qu’une coopérative agricole associe ses salariés et leur donne un pouvoir équivalent à celui des sociétaires exploitants.
Associant des consommateurs et des producteurs agricoles, les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap) procèdent d’une logique analogue à celle des Scic, même si elles maintiennent en général une contractualisation privée entre le consommateur et le producteur. Le commerce équitable, Nord-Sud, Sud-Sud ou Nord-Nord, poursuit également la satisfaction des besoins de producteurs et de consommateurs, généralement organisés sous forme coopérative et associative.
L’évolution récente des statuts coopératifs de nombreux pays témoigne d’un assouplissement qui favorise la participation de membres ayant un statut différent des associés, souvent afin de faciliter le financement de la coopérative ou une diversification de ses activités.
Dans ce mouvement d’ensemble, les Scic sont les seules à internaliser la relation entre producteurs et consommateurs au sein d’une même entreprise et d’une même organisation. A ce titre, elles inaugurent un nouveau type d’entreprise.or
Une nouvelle plurifonctionnalité
L’expression du multisociétariat n’est pas indépendante de l’expression d’une nouvelle plurifonctionnalité. La spécialisation coopérative est essentiellement un effet de l’unisociétariat. Ce n’est donc pas un hasard si l’intercoopération est aujourd’hui en plein essor : les relations entre coopératives, et entre coopératives, mutuelles et associations, se multiplient, initiées dans un souci de cohérence ou par intérêt de sortir de l’hyper spécialisation. Cette intercoopération prend des formes multiples. Elle peut aboutir à la fusion entre entreprises comme à l’établissement de
projets communs à l’échelle de territoires, comme les projets territoriaux de coopération économique (PTCE), que la Recma présentera dans un prochain numéro.
Dans un tout autre segment de la diversité coopérative, l’éclosion récente en Catalogne de la coopérative intégrale, qui fait déjà école, dépasse également les cloisons juridiques vieilles de plus d’un siècle. Comme l’avaient fait les communautés néorurales du début des années 1970, la coopérative intégrale réinvente l’utopie communautaire pré-coopérative. Dans les années 1950, Henrik Infield distinguait les coopératives spécialisées des coopératives intégrales, et observait que les coopératives modernes spécialisées succédaient aux coopératives intégrales, non seulement historiquement, mais également dans leur processus de constitution. Raison qui permet d’affirmer que l’effervescence coopérative contemporaine dont les Scic sont emblématiques est également une nouvelle jeunesse coopérative porteuse d’un projet de société renouvelé.
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A l’occasion du colloque international «Les coopératives et les objectifs du développement durable: gros plan sur l’Afrique» à Berlin, la Directrice de l’Unité des coopératives de l’OIT (COOP), Simel Esim, explique pourquoi les coopératives sont vitales pour atteindre les objectifs du Programme de développement pour l’après-2015 des Nations Unies.
Le secteur de l’ESS se transforme au Royaume-Uni. A côté d’un secteur coopératif historiquement fort, les charities prospèrent plus que jamais. A la frontière de ces deux structures bien identifiées apparaissent désormais les concepts d’ « entreprises sociales » ou d’employee ownership (participation au capital des salariés). Un flou bien entretenu qui permet la mise en oeuvre du projet de « Big Society » de David Cameron dans laquelle une part importante des services publics se voit transférée au secteur privé. Ceci n’est pas sans rappeler qu’en France aussi, la loi Hamon prévoit l’intégration dans le périmètre de l’ESS de sociétés de capitaux qui respecteraient certains critères… Un article de l'association autogestion.
« Produire autrement », « consommer autrement » mais aussi « entreprendre autrement » illustrent les aspirations collectives à une plus grande maîtrise de l’activité économique pour satisfaire des préoccupations de long terme. Cohésion sociale, ancrage territorial des emplois et des décisions, développement durable sont des réponses apportées par les coopératives et les mutuelles depuis longtemps. Leur gouvernance démocratique comporte trois caractéristiques qui les distinguent des autres sociétés :
Effarés par les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, en 1986, des habitants de Schönau, village de 2 500 âmes au pied du Belchen, se demandent comment ne plus dépendre du nucléaire. Ils commencent par organiser des concours d’économies d’énergie. Quand ils apprennent en 1991 que la concession de leur distributeur d’électricité, KWR, arrive à échéance, ils décident de la reprendre. Dix ans plus tard, l’association de citoyens ( Bürgerinitiative ) crée la coopérative EWS, (Elektrizitätswerke Schönau) et reprend le réseau. « Un fait unique en Allemagne » , soulignent les fondateurs, Ursula et Michael Sladek.
Le projet de coopérative agricole pénitentiaire d’un Nancéien est actuellement sur le bureau de la ministre de la Justice. Un article de Corinne Baret-Idatte pour Vosgesmatin le 19/09.
Au troisième trimestre 2012, les coopératives ont augmenté de 7,2% le nombre de nouveaux emplois, à une période où plus de 6,2 millions de chômeurs ont été recensés dans toute l’Europe. Les chiffres publiés par le ministère espagnol de l’Emploi confirment que les coopératives espagnoles ont créé 8000 nouveaux emplois au cours du premier semestre de 2012. Selon la Confédération espagnole des coopératives de travail associé (COCETA), le nombre d’emplois dans les coopératives de travailleurs a doublé au premier trimestre 2012 par rapport à l’année précédente. On recense maintenant plus de 250000 personnes travaillant dans 17 000 coopératives.