Il y a 600 000 coopératives en Inde nous rapporte l’Alliance coopérative internationale (ACI) dans un récent communiqué à l’occasion d’une prise de position publique de l’actuel président du pays, Pranab Mukherjee, à New Delhi, lors d’un rassemblement de la Corporation de développement coopérative nationale (CDCN). Les coopératives indiennes apportent une contribution inestimable à la croissance économique générale du pays. « Cela est particulièrement vrai dans les secteurs du crédit agricole, du sucre, des produits laitiers, du textile, de la pêche, de la distribution de l’engrais et de la production agricole, du stockage et du marketing », a déclaré le Président. Ce pays est réputé pour ses coopératives. On le sait très peu. Je pense notamment à AMUL, une coopérative dans le domaine des produits laitiers qui dispose aujourd’hui de plus de trois millions de membres, créée en 1946, de surcroît, en pleine période d’effervescence du mouvement pour l’indépendance du pays (obtenue en 1947). Mentionnons ici que la vision d’une société juste chez Gandhi, fondateur de cette nation, est étroitement associée au développement du mouvement coopératif. Cette dimension de sa philosophie politique est marquée par son expérience de plus de 20 ans comme avocat de causes sociales en Afrique du Sud, expérience qui le conduira à considérer les coopératives comme composante déterminante d’un modèle économique juste. Un billet de Louis Favreau