Pays Basque

La monnaie locale eusko, une démarche stratégique dédiée à la création de valeur publique territoriale

Fin 2018, l’eusko, implanté au Pays basque, est devenu la première monnaie locale européenne. Portée par l’association Euskal Moneta (EM), cette initiative vise à relocaliser l’économie, défendre et promouvoir la langue basque, renforcer les pratiques écologiques et solidaires et raviver le lien social. Au regard de ces ambitions, la capacité de l’eusko à se positionner comme un outil de renouvellement de l’action citoyenne et de l’action publique est questionnée. L’auteure montre comment EM a entraîné des modifications dans les pratiques de gestion de l’action publique territoriale en étant le vecteur d’un questionnement – tant sur les modalités de construction démocratique d’une politique économique localisée que sur les dispositifs au service de cette politique. Ce travail contribue à la construction de connaissances sur le renouvellement de l’action publique et citoyenne à l’initiative d’acteurs privés.

 

Numéro de revue: 
355
Année de publication: 
2020
Auteur(s): 
Fabienne Pinos

De nouvelles formes d’éducation coopérative à Mondragon

Comment entreprendre en équipe ? Qu’est-ce que l’intrapreneuriat ? Quelle est la réalité coopérative dans les entreprises industrielles du Groupe Mondragon ? Ces questions étaient au cœur du « voyage apprenant » organisé du 7 au 9 février 2018 par les associations Sol-France (réseau de transformation apprenante) et Team Factory (association défendant une pédagogie de l’entrepreneuriat). Les participants étaient accueillis à Otalora, où se situe l’École des coopérateurs de Mondragon, par les salariés de la jeune entreprise Stay Bigel, issue de cette formation.

Pays basque espagnol : Fagor en redressement judiciaire

 Sombre nouvelle pour la communauté autonome d’Euskadi : Fagor Electrodomésticos, numéro cinq européen des frigos et équipements électroménagers, est en redressement judiciaire. Ce fleuron de l’industrie basque, basé dans la région de Saint-Sébastien, vient d'annoncer à ses salariés - 5 600 à travers le monde, répartis dans une vingtaine d’usines (cinq en Espagne,  les autres se situent en France, en Pologne, au Maroc et en Chine.)  qu’il se trouvait en cessation de paiements.  Le fabricant d’électroménager, fleuron du groupe coopératif basque Mondragon, a besoin de 120 millions d'euros pour survivre.

Bioluz dernière née des coopératives au Pays Basque

Les seuls capables d’accepter des dividendes légers, ce sont les salariés”, affirme Pierre Combroux, pharmacien et tout nouveau directeur général de la désormais Scop (société coopérative et participative) Bioluz, laboratoire pharmaceutique implanté à Saint-Jean-de-Luz dans la zone Jalday et spécialisée dans le remplissage de poches souples stériles. Depuis le 24 février dernier, Bioluz appartient à ses salariés. Un article de Béatrice Molle pour le Journal du Pays Basque.

Le syndicat ELB attaque la coopérative Lur Berri

La coopérative Lur Berri et ELB (Euskal Herriko Laborarien Batasuna, Confédération paysanne du Pays basque) ont des vues diamétralement opposées sur l’agriculture. Ce n’est pas nouveau, mais les positions s’éloignent encore avec le scandale de la fraude sur la viande de bœuf qui ricoche du Royaume-Uni jusqu’à Aïcirits, en passant par Castelnaudary. Hier, à l’appel d’ELB, 70 éleveurs ont déployé matériel, animaux et banderoles devant le siège de la coopérative. Leur but, au-delà de l’affaire qui agite ces jours-ci l’industrie agroalimentaire : rappeler les méfaits d’une course aux prix bas dans laquelle s’est lancé Lur Berri. « Les premiers touchés par cette politique, ce sont les consommateurs et les éleveurs. Ceux qui sont censés valoriser nos productions font le contraire », dénonce Jean-Paul Duhalde, qui a pris la parole pour les manifestants. « Lur Berri est devenu une machine énorme, démentielle. À la dernière assemblée générale, on a parlé des résultats et du chiffre d’affaires qui a doublé, mais pas des prix payés aux producteurs ! » Le constat est pour eux très simple : la coopérative s’enrichit et les paysans s’appauvrissent.

Viande de cheval : comment la coopérative basque a dérivé

Entré chez Lur Berri à 18 ans, Sauveur Bacho a vu une « coopérative au service des agriculteurs » gagnée par la folie des grandeurs et l’appel de la finance internationale.Depuis que l’affaire Findus a éclaté, même le Times et la BBC ont appelé le maire de la petite commune d’Arbérats, dans sa maison basque sur la colline. Entre les piles de journaux, les meubles en bois foncé et le feu de cheminée, le retraité reste précis, factuel, prudent. Il savoure sans jubiler. Sauveur Bacho a été durant plus de trente ans le leader syndical de la coopérative Lur Berri, qui possède Spanghero, au cœur du scandale sur la viande de cheval. 

Gouvernance des entreprises sociales d’insertion basques : le marché en guise de débat

Les entreprises sociales d’insertion par le travail, secteur rattaché à l’économie sociale et solidaire (ESS), relèvent de gouvernances hybrides. Notre recherche comparative en Communauté autonome basque (CAB) et en Pays basque français (PBF) met en évidence deux modèles territoriaux distincts. D’une part, celui de la CAB, qui se caractérise par un ordre institutionnel concentré au service d’une logique concurrentielle, en prise directe avec les aléas du marché. D’autre part, celui du PBF, diffracté et très dépendant d’une gouvernance publique tutélaire, qui impose plus de marché. L’enquête montre que l’emprise du marché, choisie ou subie, fragilise la viabilité économique et interroge la finalité sociale de ces entreprises. L’absence de mise en débat fait de ce secteur un contre-exemple de la construction sociale de la confiance territoriale, observée dans d’autres secteurs de l’ESS en Pays basque.

Numéro de revue: 
327
Année de publication: 
2013
Fichier attachéTaille
PDF icon recma327_043062.pdf736.7 Ko
Auteur(s): 
Jean-Jacques Manterola

Pays Basque: le REAS promeut les marchés sociaux comme alternative au capitalisme

Entretien du Ripess avec Carlos Askunze, coordinnateur du REAS, le Réseau de l’Economie Alternative et Solidaire du Pays Basque a pour but de lutter contre la crise en créant des marchés sociaux où les organisations s’assemblent afin de créer une chaîne de production, de commercialisation et de consommation. Pour cela, ils comptent sur EHNE, la Banque Ethique Fiare ainsi que d'autres organisations.