Italie

Habitat coopératif : "L’autorecupero" a-t-il à un avenir à Rome?

Après l’élection du nouveau maire de Rome Ignazio Marino (Parti démocratique ) en Juin 2013, va-t-on assister à une renaissance de “l’autorecupero” à ROME ?Pasquini, secrétaire national de l’Unione Inquilini (union des locataires) de Rome répond à CHAIRECOOP et  fait part de son analyse sur l’avenir de « l’autorecupero » à Rome.

Solidarité sociale et identité nationale lors de l’unification de l’Italie : l’exemple de la solidarité artisanale

Dans l’Italie après l’unification (1861), un réseau associatif s’attacha à promouvoir le développement économique et la solidarité sociale autour de la figure du petit artisan en tant que chef d’entreprise ou travailleur autonome : la Fraternité artisanale d’Italie préfigurait certaines formes de division sociale du travail (« fabrique collective ») et témoignait de la réaction des petits entrepreneurs au processus d’industrialisation de masse. La présente étude vise à mettre en évidence l’extrême diversité des positions professionnelles à l’intérieur de l’association, l’importance des relations familiales, de groupe et de voisinage, les nombreux services que la Fraternité offrait à ses adhérents pour faciliter l’accès au crédit, au commerce et à l’innovation technologique et les activités de représentation ou d’éducation de l’association. La Fraternité constitue en ce sens un modèle pour le mouvement ouvrier en gestation. Son histoire contribue à éclairer l’existence aujourd’hui des districts industriels, un réseau dense de petites entreprises, sur la base de la spécialisation des fonctions, mais aussi des liens de solidarité familiale ou territoriale.

Numéro de revue: 
329
Année de publication: 
2013
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PDF icon recma329_052064.pdf752.04 Ko
Auteur(s): 
Anna Pellegrino

Coopératives et réutilisation sociale des biens confisqués à la mafia. Le projet Libera Terra en Sicile

Une loi de 1996 introduit en Italie le principe de la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafias par leur concession en faveur de coopératives ou d’autres associations. L’étude s’intéresse au cas des coopératives sociales siciliennes du projet Libera Terra, et en particulier à l’exemple pionnier de la Placido Rizzotto, créée en 2001 dans l’arrière-pays de la province de Palerme. L’analyse du microcosme qui entoure cette genèse permettra d’approfondir les aspects économiques, sociaux et institutionnels de l’initiative, surtout dans une perspective de développement local. Avec un regard tourné vers les dynamiques de plus longue durée, cette expérience est l’occasion d’interroger le rapport entre instrument coopératif en agriculture et caractéristiques du terroir, sous la triple déclinaison de l’histoire héritée, des contraintes imposées par le contexte et des opportunités offertes par les ressources disponibles.

Numéro de revue: 
328
Année de publication: 
2013
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PDF icon recma328_033047.pdf843.14 Ko
Auteur(s): 
Niccolò Mignemi

"La contribution des coopératives au développement durable", 8-9 novembre, Bolzano (Italie)

The Institute for Regional Development and Location Management of the European Academy of Bozen/Bolzano (EURAC) is organising on behalf of the South Tyrolean Raiffeisen federation a scientific conference, which aims to discuss the relationship between cooperatives, sustainable entrepreneurship and local and regional development. The Institute for Italian law at the University of Innsbruck, the European Research Institute on Cooperative and Social Enterprises Trento (EURICSE) and the Free University of Bozen/Bolzano support this conference as scientific partners.

« L’ENVIE DE MARCHER ENSEMBLE » : L’ALLIANCE DES COOPÉRATIVES ITALIENNES

Une année est passée déjà depuis le 27 janvier 2011, journée historique pour le mouvement coopératif italien, avec la constitution de l’Alliance des coopératives italiennes, la coordination stable des trois centrales coopératives les plus représentatives, c’est-àdire l’Association générale coopératives italiennes (AGCI, www.agci.it), Confcooperative (www.confcooperative.it) et Legacoop (www.legacoop. it). L’événement a revêtu une signification particulière à l’occasion du 125 e anniversaire de la constitution de la Fédération nationale des coopératives (qui en 1 893 est devenu la Ligue nationale des coopératives italienne) et surtout des 150 ans de l’unité de l’Italie : l’idée coopérative commençait en effet à gagner notre pays au moment où s’achevait son processus d’unification nationale. Nous pouvons aussi interpréter cet événement comme un exemple de « l’envie de marcher ensemble » face « au déclin du cycle de la subjectivité et du dynamisme individuel » qui caractérise l’ère Berlusconi, selon l’expression du sociologue Giuseppe De Rita. Un signal analogue était venu quelques mois auparavant, le 10 mai 2010, avec la constitution de Rete Imprese Italia (Réseau entreprises Italie), qui a réuni les cinq organisations de l’artisanat et du commerce Ces deux initiatives montrent un processus de simplification et de cohésion de l’associationnisme entrepreneurial italien, qui favorise la coopération et la participation et témoigne d’une responsabilité majeure des corps intermédiaires dans un cadre très complexe de crise politique et économique. Après un rapide regard historique du mouvement coopératif italien, nous chercherons à décrire les objectifs et le fonctionnement de l’Alliance des coopératives italiennes, avant de présenter les défis qu’elle devra relever. En préalable, une présentation synthétique de la nouvelle organisation s’impose (tableau 1, en page précédente) : l’alliance regroupe 43 500 entreprises coopératives, avec 12 millions de membres, 1,1 million d’emplois et un chiffre d’affaires global d’environ de 127 milliards d’euros. Cela correspond à 7,3 % du produit intérieur brut national. Elles représentent 12,9 % des guichets bancaires et la quatrième force bancaire, 30 % de la consommation et de la distribution commerciale, 50 % de l’agroalimentaire et 90 % de la coopération engagée dans le secteur social.

Numéro de revue: 
323
Année de publication: 
2012
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Auteur(s): 
Enzo Pezzini

6e cahier de l'économie sociale: Les contributions des coopératives à une économie plurielle /Co-operatives contributions to a plural economy


LES CONTRIBUTIONS DES COOPÉRATIVES
À UNE ÉCONOMIE PLURIELLE

La Recma est heureuse d'annoncer à l'occasion de l'année internationale des coopératives la sortie de son 6e cahier de l'économie sociale, Les contributions des coopératives à une économie plurielle, sous la direction de Jérôme Blanc et Denis Colongo, avec la collaboration de Jesse Bryant, Jean-François Draperi, Jordane Legleye et Patricia Toucas-Truyen.  Les coopératives participent à la pluralité économique de plusieurs façons. Elles rompent la dualité lucratif-public ; elles mettent l’accent sur la dimension collective de l’entrepreneuriat ; elles sont ellesmêmes plurielles du fait de la grande variété de leurs formes, que vient renforcer une dynamique continue d’innovations organisationnelles ; enfin, elles sont fréquemment partie prenante de dynamiques de développement local où une pluralité d’acteurs intervient dans des objectifs euxmêmes pluriels et irréductibles au seul motif de profit. Les écueils ne sont cependant jamais loin : mécompréhension politique, banalisation par alignement sur les concurrents non coopératifs et formes d’opportunisme individuel font de ces éléments vifs de la pluralité économique des espaces d’utopies pratiques. La coopération n’est pas seulement une conception de l’entreprise : elle porte aussi une conception de l’économie fondée sur le respect de l’être humain et sur la volonté de vivre ensemble et d’agir ensemble.