coopération

Vers une autonomie du droit coopératif ?

L’histoire du droit coopératif français est marquée par la recherche d’une identité propre, tiraillée entre l’activité économique qui attire ces entreprises du côté des sociétés et les modalités de cette activité qui la rattachent au contraire aux associations. A l’heure où les spécificités coopératives sont questionnées, notamment par le droit communautaire, il est crucial d’approfondir cette identité. Seule la réaffirmation de la fracture entre coopérative et société est à même d’éviter le piège de la banalisation économique et, conséquemment, de la disparition juridique.

Numéro de revue: 
317
Année de publication: 
2010
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PDF icon 317_044060.pdf307.75 Ko
Auteur(s): 
David Hiez

Quelques voies de simplification du droit coopératif

La complexité du régime juridique des coopératives provient de la multiplicité des sources juridiques externes et internes aux coopératives, ainsi que du flou de certaines normes coopératives (principes, usages…). Les voies de simplification les plus ambitieuses consisteraient en une harmonisation, une codification ou une centralisation des règles coopératives. Des voies de simplification au sein même des coopératives semblent plus réalistes. Elles pourraient notamment consister à mieux identifier, centraliser et articuler les règles applicables.

Numéro de revue: 
317
Année de publication: 
2010
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PDF icon 317_039043.pdf238.79 Ko
Auteur(s): 
Pierre Mousseron

Avantages, limites et inconvénients du droit coopératif français actuel

Le droit coopératif français apparaît aujourd’hui comme un ensemble chargé de complexité. Il est en fait composé d’un patchwork de statuts particuliers, non compatibles entre eux, avec pour seul dénominateur commun la loi du 10 septembre 1947. Il présente ainsi un visage émietté et fragmenté rendant difficiles sa lecture et son identification. Toutefois, en dépit de cette complexité, le droit coopératif reste relativement ouvert : il se renouvelle constamment, s’ouvre régulièrement à de nouveaux statuts et, enfin, loin de constituer un amas rigide, il offre de larges espaces de liberté dans son application.

Numéro de revue: 
317
Année de publication: 
2010
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PDF icon 317_031038.pdf275.64 Ko
Auteur(s): 
Laurent Gros

Droit coopératif, es-tu là ?

L’environnement juridique français des sociétés coopératives est aujourd’hui l’un des plus fragmentés et segmentés d’Europe et du monde. Cette même dispersion est observée dans l’organisation institutionnelle de la coopération et n’est pas sans conséquence pour le praticien : tiraillé entre le besoin de développer les activités de la coopération et la volonté de représenter au mieux les spécificités d’un modèle auquel il est profondément attaché, il n’a pas toujours les marges de manoeuvre suffisantes, ni les ressources nécessaires pour mener à terme ses projets. Les auteurs établissent ainsi un diagnostic visant, d’une part, à relever les apories de la législation coopérative et, d’autre part, à faire le bilan des forces et des faiblesses du mouvement coopératif. En contrepoint de cette analyse, ils tracent quelques lignes d’évolution possibles pour la coopération.

Numéro de revue: 
317
Année de publication: 
2010
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PDF icon 317_017030.pdf330.45 Ko
Auteur(s): 
Laurent Gros et Caroline Naett

Politique de l’association

Jean-Louis Laville. Le Seuil, coll. « Economie humaine », janvier 2010, 354 p.

Le livre de Jean-Louis Laville se présente comme une étape. Produit d’une seule plume, il rassemble la pensée d’un auteur sur son objet principal d’investigation : l’économie solidaire. La clarté de l’exposé, la logique de l’enchaînement des idées et les synthèses esquissées en font une clef pour de nombreuses autres lectures.

Dynamiques locales des organisations de producteurs cotonniers dans le département des Collines au Bénin

Au Bénin, depuis le début des années 90, la création des groupements villageois (GV) et des unions sous-préfectorales de producteurs (ancienne appellation des unions communales de producteurs, UCP) s’est généralisée notamment autour des activités de production et de commercialisation du coton-graine. Les GV ont pour missions d’assurer l’approvisionnement des membres en intrants, en équipements agricoles et autres facteurs de production, ainsi que l’organisation de la collecte primaire et l’écoulement de la production des membres, et de permettre à ces derniers l’accès au crédit. Mais les GV s’affirment également comme des acteurs déterminants dans la mise en place des biens collectifs au profit de la communauté locale. Les activités du GV mettent en jeu une relation de coopération entre les producteurs cotonniers. La législation béninoise confère à ces groupements ainsi qu’à leurs organisations faîtières un statut d’associations à caractère coopératif. Le dynamisme de ces organisations cotonnières de base a suscité l’organisation d’autres communautés et réseaux de producteurs.

Numéro de revue: 
316
Année de publication: 
2010
Auteur(s): 
Bernard Hounmènou

Les coopératives de santé: le rapport de l'IHCO pour le Canada, les Etats-Unis, l'Ouganda, le Bénin et le Mali

Sous le nom « Information de base et évolution des coopératives de services de santé et de services sociaux », ce rapport réalisé dans le cadre d'un mandat de l'Organisation internationale des coopératives de santé (IHCO) fourni quelques repères sur l'évolution des coopératives de santé dans 5 pays : le Canada, les États-Unis, l'Ouganda, le Bénin et le Mali.

La mondialisation de l’économie induit-elle un gommage de l’identité mutualiste?

Lorsque l’on évoque la mondialisation, la crainte majeure pour les coopératives et les mutuelles est celle de leur marginalisation, voire de leur disparition. Leur poids économique contredit cette impression. En outre, un siècle et demi d’histoire a modelé une identité mutualiste forte. Certaines vagues de fond, notamment par la voie de la régulation, homogénéisent néanmoins les pratiques. Mais les dangers du gommage des identités proviennent parfois plus de l’interne que de l’externe. Dans un second temps, l’article s’attache à présenter la mondialisation comme une opportunité de revalorisation et de renforcement de l’identité des coopératives et des mutuelles. Ces organisations n’ont jamais autant parlé d’identité que durant ce dernier demi-siècle et sont dans une voie de promotion mutualiste au travers de thématiques telles que celles de la gouvernance ou de la responsabilité sociale de l’entreprise.

Numéro de revue: 
315
Année de publication: 
2010
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Auteur(s): 
Olivier Boned

Comprendre l’économie sociale, fondements et enjeux

Jean-François Draperi. Dunod, 2007, 244 p.
 
Le titre même de l’ouvrage de J.-F. Draperi traduit bien l’ambition et l’objectif qui animent l’auteur: faire entendre à ceux qui « clament » leur volonté d’« entreprendre ensemble » et « autrement » qu’il est nécessaire, avant tout, de « comprendre « les fondements (doctrinaux, techniques et praxéologiques) de l’économie sociale et, pour cela, de faire et refaire le voyage aux sources de « l’invention de l’économie sociale ». Il faut donc « entreprendre d’apprendre » (Desroche H., Entreprendre d’apprendre, d’une autobiographie raisonnée aux projets d’une recherche-action, apprentissage 3, Les Editions ouvrières, 1990) ou de réapprendre la vraie nature de l’économie sociale vécue par ses acteurs et de l’économie sociale conçue par ses auteurs.
La « leçon »  de J.-F.Draperi peut concerner divers publics ou auditoires. A l’évidence, elle s’adresse d’abord aux « dirigeants » présents et à venir des entreprises et des organisations de l’économie sociale et solidaire (OESS), trop souvent oublieux de leur patrimoine et des « spécificités méritoires » de leur modèle d’organisation entrepreneuriale et des pratiques sociales qui en découlent. Mais la leçon devrait aussi concerner les responsables politiques et les grands commis de la puissance publique qui attendent de cette économie sociale très « clamée » ou proclamée quelques réponses innovantes et pertinentes face aux enjeux économiques, sociaux et sociétaux de notre temps.