L’expérience coopérative, regards et interrogations
Jean Lacroix. Alexis, 2007, 170 pages.
Jean Lacroix. Alexis, 2007, 170 pages.
Si la promotion des coopératives de consommation est au coeur de l’activité et des écrits de Charles Gide, sa réflexion va au-delà de cette forme d’organisation. L’article éclaire son objectif d’une transformation profonde de l’ordre social, à travers l’association en général, qui se trouve au fondement de l’économie sociale. Ouvert à toutes formes d’institutions susceptibles d’améliorer les conditions de vie et la solidarité entre les hommes, Charles Gide cherche avant tout à construire une économie et une société qui ne soient pas dominées par l’impératif du profit. Artisan de l’édition des oeuvres de Charles Gide (**), l’auteur remet en perspective la pensée et le pragmatisme de cet économiste en s’appuyant sur nombre de ses écrits. L’article montre en particulier que Charles Gide n’était pas dupe de l’utopie que représentait la République coopérative ni des difficultés rencontrées par les coopératives de consommation. Au-delà du mythe, son projet vise une transformation du consommateur pour qu’il joue un rôle actif : association de consommateurs, commerce éthique, sauvegarde de la planète, autant de préoccupations qui trouvent un large écho aujourd’hui, de même que ses réflexions sur la concurrence ou le libre-échange dans un cadre européen.
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L’ouvrage de Danièle Demoustier « L’économie sociale et solidaire », dont la Recma s’est fait l’écho dans son dernier numéro, parce qu’il approche de façon rigoureuse un champ souvent difficile à cerner, fournit une importante matière à réflexion. Sa lecture a suscité de nombreuses interrogations chez l’auteur de cet article, qu’il livre à sa manière parfois provocante. Peut-on dessiner les contours d’une économie sociale et solidaire à partir d’un ensemble de statuts et d’un ensemble de projets ? Définir l’économie sociale à partir du statut juridique de ses organisations ne présente-t-il pas des limites ? L’économie sociale n’a-t-elle pas la reconnaissance institutionnelle qu’elle mérite ? Autant d’exemples de questions que soulève ce texte, autant de pistes de recherche à explorer.
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Le jeudi 12 juillet 2001, Claude Vienney nous quittait, emporté par un cancer. C’est avec beaucoup de tristesse que tous ceux et celles qui l’ont connu ont appris son décès. Claude Vienney est l’auteur de ce qui constitue certainement à ce jour l’une des synthèses les plus complètes pour l’analyse de l’organisation coopérative et de l’économie sociale. Ses ouvrages, notamment Socioéconomie des organisations coopératives, ont marqué et influencé de nombreux travaux de recherche dans le monde francophone, particulièrement au Québec.
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"Emile Bugnon (1880-1963), l’homme, son oeuvre, sont au centre d’une étude réalisée par Jean Lacroix; il nous en livre la substance dans un résumé introductif. Nous publions in extenso le dernier chapitre de ce cahier, intitulé « Vers “l’homo coopérativus” », qui montre le rôle essentiel que joua E. Bugnon pour promouvoir l’enseignement de la coopération entre les deux guerres. Cette « tranche de vie » éclaire aussi les relations entre coopératives de consommation et universitaires dans les débuts du mouvement. "
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Michel Dreyfus invite à découvrir un article de Charles Gide paru dans Le Jura socialiste en 1902, après la venue de ce dernier à Saint-Claude, qui met en regard deux conceptions de la coopération. La Fraternelle de Saint-Claude, par ses pratiques, se démarque du courant dominant représenté par Charles Gide et l'école de Nîmes; elle réalise aussi, comme le montre Michel Dreyfus, une synthèse originale entre les différentes composantes du mouvement social.
Serge Koulytchizky propose ici une mise en perspective originale de la pensée d'Henri Desroche, dont les apports à l'économie sociale prirent de multiples formes dans le dire et le faire. Acteur marquant de l'histoire des dernières décennies du XXe siècle, il a laissé de nombreux écrits. Cette contribution se présente comme une mosaïque d'extraits d'ouvrages d'Henri Desroche ou de textes dont le propos éclaire son œuvre, ponctuée de la plume de Serge Koulytchizky.
Claude Vienney offre un éclairage de l'évolution des représentations concernant l'économie sociale au cours du XXe siècle. Le texte de Georges Fauquet sur le secteur coopératif en traduit l'évolution majeure; elle se trouve particulièrement bien mise en perspective à la lecture du texte de Charles Gide, suivi des réflexions qu'il inspira à Jean Jaurès, illustrant le courant du début du siècle. Les prolongements les plus récents (1989) reviennent à Claude Vienney, dont la contribution ici présentée est inédite.
Marc Pénin, auteur de la remarquable biographie : Charles Gide (1847-1932), l'esprit critique, présente dans cet article le premier volume des œuvres de Charles Gide, qui réunit les écrits de la période 1869-1886. Ces textes, dont le regroupement thématique respecte la logique chronologique, constituent en fait une introduction à une œuvre d'économie sociale qui se déploiera dans les prochains volumes. La première partie de l'ouvrage permet d'appréhender la réflexion de Charles Gide sur des faits marquant l'actualité de son époque. La première représentation moderne dans le théâtre romain d'Orange, les tentatives de restauration de la monarchie, la loi sur le divorce, les premiers pèlerinage à Lourdes et bien d'autres thèmes traités révèlent une diversité d'intérêt, un esprit curieux, parfois caustique et déjà engagé en faveur des associations. Sa thèse de doctorat, dont la deuxième partie présente de larges extraits, y sera d'ailleurs consacrée en traitant du "droit d'association en matière religieuse". Les écrits économiques, dont le premier date de 1879, sont regroupés dans la troisième partie. Ils montrent un Charles Gide préoccupé des questions sociales, ouvert aux évolutions, critique envers le libéralisme doctrinaire et opposé au protectionnisme. On y lira les prémices de son orientation vers l'économie sociale, comme les bases de son engagement dans le mouvement coopératif.
Jean-François Draperi, ancien collaborateur d’Henri Desroche au Collège coopératif (Paris) et à l’Université coopérative internationale, a participé au premier programme Leonardo, qui faisait l’état des formations en économie sociale en Europe. Il revient sur les antécédences de l’UCE, en particulier sur ce qui la relie et en même temps la distingue des projets conçus par Henri Desroche. La question soulevée est celle de la conception d’un lieu de production de savoirs et de pédagogie coopérative spécifiques à l’économie sociale. Il existe bien un patrimoine insuffisamment valorisé.
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