Éric Dacheux

Pour une communication solidaire adaptée aux organisations de l’ESS

La communication des organisations de l’ESS est de plus en plus orientée vers une approche marketing et cherche à vaincre l’invisibilité médiatique en développant la connexion numérique. Ces approches persuasives et technologiques sont une impasse. Du coup, l’ESS est peu visible dans l’espace public. Pour combattre cette invisibilité et mettre en lumière la spécificité démocratique de l’EE, il convient d’expérimenter une communication démocratique que nous nommons communication solidaire. Il s’agit de repenser la communication des organisations de l’ESS à partir du modèle de l’incommunication. Le but est de développer une communication qui, dans l’espace public, renforce l’identité de l’ESS : critiquer l’existant et expérimenter le monde d’après.

 

Numéro de revue: 
364
Année de publication: 
2022
Auteur(s): 
Éric Dacheux

Contributeurs

Jean-Louis Bancel
HEC, ENA, est titulaire d’une licence de droit des affaires et d’un DESS de droit public. Il a été président du Crédit Coopératif de 2009 à 2020 (Vice-président de 2005 à 2009). Il est président de Coop FR, membre de l’Alliance Coopérative Internationale et ancien Président de Coopératives Europe.

L’économie sociale et solidaire, des alternatives au néolibéralisme ?

Il est sans doute plus urgent que jamais de rouvrir le débat sur la capacité de l’économie sociale et solidaire (ESS) à constituer des alternatives à l’économie dominante et au néolibéralisme. De le rouvrir au sein de la société civile dans le sens que lui donne Gramsci et qui renvoie à tous les acteurs produisant dans la superstructure des idées et des représentations participant de la fabrique de la société (1) .

Le délibéralisme, une alternative écologique au capitalisme

L’ESS est un ensemble d’innovations sociales diverses, dont beaucoup reposent sur des principes d’action qui ne sont pas ceux du capitalisme. Étudier ces initiatives et chercher à assembler leurs principes de fonctionnement permet aux auteurs d’élaborer un paradigme alternatif qu’ils nomment « délibéralisme » - un terme qui marque la nécessité de se défaire du libéralisme pour entrer dans la délibération. Pour illustrer leur démarche, les auteurs décrivent dans un premier temps les réponses concrètes des initiatives d’ESS à un problème écologique clé : la marchandisation du temps. Dans un deuxième temps, ils élargissent de manière théorique ces exemples empiriques afin de proposer un paradigme alternatif plus radical et écologique, voie de sortie du capitalisme.

Numéro de revue: 
359
Année de publication: 
2021
Auteur(s): 
Éric Dacheux, Daniel Goujon