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Rio+20 : les femmes disent "non au capitalisme vert! Oui à l'économie solidaire, oui à la souveraineté populaire!"

Des milliers de femmes de trente mouvements sociaux et paysans ont défilé lundi matin dans le coeur financier de Rio contre "l'économie verte" prônée au sommet de l'ONU sur le développement durable Rio+20 qui réunira une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement de mercredi à vendredi. Derrière une grande banderole de Via Campesina, le mouvement international paysan, où l'on pouvait lire "Les peuples sont contre la marchandisation de la nature", le cortège a parcouru plusieurs kilomètres en direction de l'Aterro do Flamengo où se déroule le Sommet des peuples organisé par la société civile en marge de Rio+20. Plusieurs centaines d'hommes, solidaires, ont fermé la marche qui a fini avec une vingtaine d'étudiantes enlevant leur tee-shirt et montrant leurs seins. Du haut d'un camion équipé de haut-parleurs, une militante hurlait : "Cette marche est une marche de femmes de la ville et de la campagne contre cette farce qu'est Rio+20!. Non au capitalisme vert! Oui à l'économie solidaire, oui à la souveraineté populaire!".

SeaFrance, le projet de Scop, "intéressant" pour A. Montebourg

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a jugé aujourd'hui "intéressant" le modèle de coopérative ouvrière (scop) retenu pour l'exploitation de trois navires de la compagnie de ferries en liquidation judiciaire SeaFrance, soulignant son aspect "humain" et "non délocalisable". "Ce qui est intéressant, c'est que des salariés, des marins ont décidé d'organiser la poursuite de leur activité", a estimé M. Montebourg sur RTL. "Nous pensons que les coopératives ont une place importante car c'est un capitalisme à visage humain, non délocalisable", a-t-il poursuivi.

Économie sociale - Des jeunes du Québec et d'ailleurs à Rio+20

Du 15 au 24 juin, une délégation de 16 jeunes impliqués en économie sociale se rendra à Rio de Janeiro, au Brésil pour participer à la conférence des Nations Unies sur le développement durable Rio+20. Précisément huit Québécois, quatre Français, deux Belges francophones et deux Brésiliens composent la délégation. Et en France, qui se soucie de mobiliser la jeunesse sur ces enjeux (à part les RMB, et encore de manière non spécifique, les RMB représentant exclusivement les dirigeants d'aujourd'hui de l'ESS) ?

Allemagne: Des députés (die Linke) créent une coopérative de logements publics

L’État allemand veut privatiser 11 500 logements encore gérés par l’établissement public chargé du patrimoine de l’ex-RDA. Une première tentative avait échoué en 2008, suite à la crise financière. Mais en mars, le ministère de l’Économie a relancé la procédure. Il veut vendre la société publique TLG et tous ses logements publics avant fin 2012, malgré des comptes largement dans le vert. Plus de 30000 habitants sont concernées dans une quarantaine de villes. La procédure de vente est ouverte à tout investisseur européen. La crainte est donc forte de voir les logements acquis par des spéculateurs plus intéressés par le gain que par les conditions de vie des locataires. Le parti de gauche radicale allemande, Die Linke, a d’abord tenté d’empêcher la vente, avec une proposition au Parlement qui prévoyait un transfert des biens aux bailleurs communaux. Sans succès. Qu’à cela ne tienne. 30 députés Die Linke ont créé en avril une coopérative immobilière  pour racheter les logements.

Eurotunnel va financer le lancement de la coopérative SeaFrance

Grâce à un soutien appuyé d’Eurotunnel, la société SeaFrance devrait revoir le jour. La société exploitant le tunnel sous la Manche a en effet obtenu lundi 11 juin, par un jugement du tribunal de commerce, le rachat des trois ferrys anciennement exploités par SeaFrance. Son offre, de 65 millions d’euros, a été préférée à celles de Louis Dreyfus/DFDS et du groupe suédois Stena Lines. Ces navires devraient être loués à une société coopérative (Scop) créée par les anciens salariés de SeaFrance. Spécialisée sur le trafic Calais-Douvres, SeaFrance, détenue à 100 % par la SNCF, employait 880 personnes lors de sa mise en liquidation en novembre dernier.