Base doc

Fagor, la déconfiture d’un fleuron coopératif

Depuis une quinzaine de jours, le groupe Fagor Electrodomestiques, cinquième fabricant européen de produits électroménagers, s’est déclaré en processus de « prédépôt » de bilan. Cette procédure laisse quatre mois à la direction du groupe, qui emploie plus de 5 600 personnes en Espagne et à l’étranger, pour trouver une solution ou se déclarer en faillite. En pertes depuis 2009, Fagor a affiché fin 2012, un résultat négatif de 90 millions d’euros. Les ventes sont en baisse de 37 % depuis 2008. Le fabricant détient 13 usines réparties sur cinq pays (Espagne, France, Pologne, Maroc et Chine). Un excellent article de VALÉRIE DEMON pour la Croix

Projet de loi Economie Sociale et Solidaire : le compte n’y est pas pour le Parti de Gauche

Vient de s’ouvrir au Sénat le débat sur le projet de Loi Hamon en faveur de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS). Celui-ci a le mérite de donner un coup de projecteur sur les pratiques de ce secteur alternatif de l’économie.Mais, sous prétexte de soutenir l’ESS, ce projet de loi cantonne celle-ci principalement à l’action sociale et à l’insertion ; elle ouvre la porte à des SARL ordinaires qui s’engageraient sur une “charte” au contenu très vague, légitimant ainsi les acteurs du social business, qui font de la pauvreté une niche de marché; elle n’offre pas de droit de préemption aux salariés pour la reprise en coopérative de leur entreprise en passe d’être cédée ; au nom de la sacro-sainte « concurrence libre et non faussée », elle entérine de fait le cadre de la compétition libérale entre les mutuelles ; elle fait l’impasse totale sur le fonctionnement des mutuelles et des associations, dans lesquelles les salariés n’ont souvent pas plus de droits que dans n’importe quelle autre entreprise du secteur privé.

Frédéric Tiberghien, le nouvel homme fort de Finansol

L'ex délégué interministériel chargé de l'ESS en 2006 et 2007 souhaite faire progresser l'épargne solidaire "à  1 % de l’épargne des Français, ce qui veut dire atteindre environ 35 milliards d’euros". Si Frédéric Thibergien ne s’engage pas sur le calendrier, il a une idée très précise du meilleur moyen d’atteindre l’objectif : reproduire ce qui a si bien fonctionné avec l’épargne salariale, c’est-à-dire introduire des « compartiments solidaires » dans les produits financiers préférés des Français. En clair, les épargnants auraient la possibilité d’orienter une partie (jusqu’à 10 % par exemple) de l’argent investi sur ces placements vers des activités solidaires.

Epargne solidaire : 235 millions d'euros en 2012 pour les entreprises de l'ESS

Environ un million de Français ont à ce jour souscrit un placement estampillé solidaire. Ils étaient moins de 40 000 en 2003. Les salariés peuvent placer une partie de leur épargne salariale dans des fonds qui investissent jusqu'à 10 % dans des sociétés de l'ESS. Et ceux qui misent directement sur le capital de structures de l'ESS profitent d'avantages fiscaux. Cela fonctionne. Le montant des encours progresse fortement (+ 32 %, à 4,69 milliards d'euros) et les sommes irriguant l'économie solidaire ont atteint 235 millions d'euros en 2012.

La FAO élargit son soutien aux coopératives agricoles avant la journée mondiale de l'alimentation

Le Protocole d’accord signé le 15 octobre dernier entre la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’Alliance coopérative internationale qualifie d’ « unique » la contribution des coopératives agricoles. Il reconnaît les coopératives agricoles comme « des partenaires cruciaux dans la lutte contre la faim et la pauvreté ». Le protocole renforce le rôle des coopératives agricoles dans les négociations avec les partenaires publics, les ONG et le secteur agroalimentaire. En mettant l’accent sur le partage des connaissances, le protocole facilite l’accès aux capitaux pour les coopératives et encourage le développement durable des entreprises tant au niveau environnemental et social qu’économique.

Semaine étudiante pour l’ESS, 18-24 novembre 2013, Paris, Nanterre, Marne-la-Vallée, Antony

À l’occasion du mois de l’ESS 2013, Solidarité étudiante, première coopérative étudiante de France, annonce l’organisation de la première édition de la Semaine étudiante pour l’économie sociale et solidaire. L’évènement aura lieu du 18 au 24 novembre prochains sur une dizaine d’établissements et cités universitaires de la région d’Île-de-France. Il réunira les jeunes et les principaux acteurs de l’ESS de la région pour des débats autour de l’économie sociale et solidaire et de la coopération.