Les associations, entre intérêt général et utilité sociale
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En instituant la liberté associative, la loi de 1901 inscrit aussi l’action des associations dans l’espace public, où se pose la question de leur légitimité face à la notion d’intérêt général. Longtemps dévolu à l’Etat et aux institutions publiques, l’intérêt général est devenu moins perceptible. Le sens imprimé à l’action résulte davantage aujourd’hui d’une négociation entre différentes parties, et les repères traditionnels entre public et privé tendent à s’estomper. Comment, dans ce contexte, situer l’utilité sociale des associations ? Vient-elle en remplacement de l’intérêt général, n’en est-elle qu’une subdivision… ? L’auteur souligne l’actualité de ces interrogations, à l’heure où la reconnaissance d’utilité sociale définie par l’Etat emprunte la voie du marché.
By instituting the freedom to form associations, the 1901 law also placed the work of associations within the public sphere, where the issue arises of their legitimacy with respect to the notion of public interest. Public interest, which was regarded as the preserve of government and public institutions for such a long time, has become less apparent. The direction of policy now results more from bargaining among different parties as the traditional distinction between public and private has become blurred. In this context, how is the social utility of associations to be viewed? Is it a replacement of public interest or just a subdivision? The author emphasizes the relevance of these questions at a time when the recognition of social utility defined by government follows market lines.
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