Fralib

Les anciens de Fralib lancent le thé de la transformation sociale et écologique

Après quatre années d’un rude combat, la soixantaine de coopérateurs de la Société coopérative ouvrière provençale thé et infusions, les ex-Fralib, lancent 1336 et ScopTI, leurs nouvelles marques. Exit les actionnaires d’Unilever, l’ancienne multinationale propriétaire, les arômes artificiels et le management néolibéral. Bienvenue à la politique salariale décidée au consensus, au tilleul bio et au thé centenaire. A Carcassonne, les anciens employés de la Fabrique du Sud se sont engagés dans le même type d’aventure, pour la fabrication de crèmes glacées. Reportage auprès de ces coopératives en quête d’une nouvelle éthique, de véritable progrès social et environnemental.

Coopérative : victoire des Fralib contre le géant Unilever

Au terme de trois années et demi d’occupation de leur usine à thés et de tisanes à Gémenos, dans les Bouches-du-Rhône, les Fralib ont signé à l’unanimité le 25 mai un protocole d’accord avec le groupe Unilever. « Cet accord permet d’ouvrir de réelles perspectives de construction de notre Scop [société coopérative de production] », assurent les représentants CGT qui saluent l’investissement du ministère du Travail « dans la dernière ligne droite ». Un article de Sophie Lachapelle pour Bastamag.

Les « Fralib » touchent du doigt leur rêve de coopérative

Les ouvriers de l’usine occupée de Gémenos ont reçu la visite d’un industriel qui pourrait rouvrir le carnet de commandes de l’usine fermée en 2010. Après onze mois sans salaire et l’annulation d’un troisième plan social, les « Fralib » ont des raisons d’espérer. Pour la première fois en trois ans de lutte, le groupe multinational a accepté de discuter des conditions d’une reprise de l’activité par les ouvriers. Mais surtout, l’usine intéresse des industriels du secteur.

Coopératives et syndicats : un mariage de raison pour lutter contre les restructurations

"C'est possible, on fabrique, on vend, on se paie !" Le 18 juin 1973, les ouvriers de Lip, la célèbre firme horlogère implantée à Besançon (Doubs), inscrivent ce slogan à l'entrée de l'usine. C'est le top départ de la relance de la production de montres pour leur propre compte et leur vente sauvage, décidée par l'assemblée générale du personnel. Sans patron, le PDG Jacques Saint-Esprit ayant démissionné deux mois plus tôt, les salariés et l'intersyndicale CGT-CFDT n'avaient trouvé que cette solution pour maintenir l'emploi face à un dépôt de bilan imminent et au projet de démantèlement du site avec licenciements à la clé. [...] En 2012, il y a eu, par exemple, My Ferry Link, société coopérative et participative (Scop) de près de 500 salariés créée sous l'impulsion de l'ex-CFDT, après la liquidation de SeaFrance ; ou encore l'imprimerie Hélio Corbeil, à Corbeil-Essonnes (Essonne), qui compte environ 80 salariés.

Avec les Fralib, le premier Séminaire ouvrier de l'ESS, Gémenos, 8 décembre

En lutte depuis plus de 760 jours contre la multinationale UNILEVER, les FRALIBien-es de l’usine de Gémenos sont sur le point de lancer leur SCOP : "Société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions, SCOP T.I ". Cet extraordinaire combat ouvrier conduit les salarié-es de FRALIB à mettre en pratique des principes prétendument utopistes et irréalistes selon leurs détracteurs.

Benoît Hamon: "la coopérative pour revitaliser les entreprises et faciliter la reprise par les salariés"

Affirmant que le gouvernement souhaitait favoriser la reprise par les salariés des sociétés défaillantes, le ministre a rappelé sur France Inter le 23 août que la coopérative était une forme d'entreprise qui a de l'avenir: C'est une forme de société différente de la SA telle qu'on la connait, ici le capital est impersonnel, elle est gouvernée très différemment des sociétés classiques (...) une forme d'entreprise performante, qui gagne de l'argent mais le distribue différemment. Et d'ajouter: "C'est surtout une opportunité pour beaucoup de salariés qui voient leur entreprise disparaitre faute de repreneur"