Appel à communications de la Revue Régulation. Capitalisme, institutions, pouvoirs.
En réaction aux problèmes économiques et sociaux liés au régime actuel de globalisation financière (déséquilibres macroéconomiques, restructurations, précarité, chômage accru, inégalités croissantes, etc.), des contestations monétaires apparaissent, à différentes échelles, de la part des États comme des acteurs privés, afin de discuter et de proposer un ordre monétaire alternatif. L’ordre monétaire étant par essence le résultat d’un compromis social et politique à une période donnée, il représente une conception du bien commun et de « l’être ensemble ». Tout ordre social n’est cependant pas inamovible et peut tout à fait être remis en question, comme l’histoire monétaire nous l’enseigne, si d’aventure les sociétaires ne se reconnaissaient plus dans ce compromis. Tel est le sens des contestations aujourd’hui observées qui s’efforcent de modifier en permanence l’organisation sociale et monétaire existante.