Séminaire sur l’état de la recherche historique sur l’ESS au Québec
9 décembre : Séminaire historique organisé en ligne par le Cedias-Musée social sur l’état de la recherche historique sur l’ESS au Québec. www.cedias.org
9 décembre : Séminaire historique organisé en ligne par le Cedias-Musée social sur l’état de la recherche historique sur l’ESS au Québec. www.cedias.org
10 décembre : Congrès d’ESS France au collège des Bernardins, à Paris. https://urlz.fr/gE7o
15 décembre : Date limite pour répondre à l’appel à communications du colloque du RIUESS qui se tiendra à Bordeaux en juin 2022 sur le thème « L’ESS, actrice des transitions ».
La Revue internationale de l’économie sociale (Recma), revue trimestrielle à comité de lecture publiant des études et recherches sur l’économie sociale et solidaire (ESS), annonce l’arrivée au 1 er janvier 2022 de Maryline Filippi et David Hiez à la fonction de rédacteurs en chef. Ils succéderont conjointement à Jean-François Draperi.
À l’occasion du centenaire de la Recma, ce dossier vise à se faire l’écho des expressions et dynamiques de l’économie sociale et solidaire en Afrique subsaharienne, qui n’ont fait l’objet que de rares contributions portant sur les organisations agricoles (1), le droit coopératif Ohada (2) ou les mutuelles de santé (3) .
Né en Occident, le vocable « économie sociale et solidaire » est de plus en plus utilisé dans le contexte africain sans que ne soient interrogés ses soubassements épistémologiques et historiques. Face à ce constat, l’auteur choisit de positionner dans le champ de l’économie populaire les initiatives d’autopromotion socio-économique portées par une diversité d’acteurs populaires, souvent en situation de vulnérabilité, qui s’investissent dans le système de production/distribution à travers une logique écosociale. Cet article, fondé sur une approche combinant épistémologie et sociologie économique, s’appuie sur es études de cas relevant de l’entrepreneuriat communautaire. Il révèle les ressorts spécifiques et la performance plurielle de l’économie populaire, toutefois fragilisée par sa gouvernance organisationnelle et un cadre institutionnel et stratégique qui n’incite pas à la reconnaissance de son caractère différentiel.
Les études sur l’économie sociale et solidaire (ESS) accordent beaucoup d’intérêt aux opportunités de pouvoir et d’émancipation qu’offrent les initiatives féminines. Mais rares sont celles qui prennent en compte la multiplicité des ancrages féminins dans des espaces de production et de reproduction des rapports entre hommes et femmes. Ce travail étudie, au prisme des parcours professionnels, le rôle des réseaux relationnels dans la construction de la figure de l’entrepreneure sociale, et ses implications dans les rapports de genre. À partir d’une approche biographique, cet article montre, d’une part, l’encastrement des parcours professionnels dans des liens multiples impliquant le recours (ou le renoncement) à des liens anciens et nouveaux (familiaux, associatifs, y compris religieux et politiques) à différents niveaux (professionnel, personnel, institutionnel) et, d’autre part, la diversité des figures d’entrepreneures sociales, qui révèle des chemins multiples et corrélés d’émancipation négociée.
Cet article a pour point de départ le constat inquiétant de la réduction drastique du paysage de la microfinance au Niger au cours de la décennie écoulée. Sur plus de 300 institutions de microfinance (IMF) créées depuis 1993, 39 seulement étaient encore en activité en 2020. L’engouement suscité par les IMF à partir de la décennie 2000 a fait place aux crises et aux faillites. Les auteurs tentent d’apporter des explications à cette situation en explorant trois pistes de réflexion : l’existence de risques importants (défaut de paiement, détournement des fonds, incapacité d’autofinancement), une défaillance de la gouvernance et des problèmes d’agence, un jeu d’acteurs défavorable à l’épanouissement de la microfinance. L’accent est mis sur les institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit (Imcec), qui sont les plus nombreuses et les plus touchées par les faillites.
Cet article s’intéresse aux impacts économiques et sociaux des microcrédits sur l’autonomisation des femmes de l’Union des mutuelles-Partenariat pour la mobilisation de l’épargne et le crédit au Sénégal (UM-Pamecas). En effet, les femmes des pays d’Afrique subsaharienne ont tenté de répondre aux conséquences des programmes d’ajustement structurel (PAS) en investissant en nombre le secteur informel. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre l’introduction de la microfinance dans les dispositifs de financement de l’entrepreneuriat féminin. L’analyse du mode de fonctionnement del’UM-Pamecas montre que cette institution a délimité un champ mettant en présence des représentations, des pratiques, des stratégies et des acteurs susceptibles de l’éloigner des objectifs proclamés de la microfinance (lutte contre la pauvreté, promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes).
Au cours des deux dernières décennies, la mesure du poids de l’économie sociale et solidaire (ESS) a suscité un intérêt croissant de la part de divers acteurs aux niveaux national et international, sur la base de méthodologies et de cadres de référence diversifiés qui ne sont pas toujours clairement identifiés ni questionnés par ceux qui les utilisent, alors même qu’ils véhiculent parfois des normes implicites. Les auteurs analysent les questions soulevées par la mesure de l’ESS au niveau national français, puis examinent la complexité qui caractérise cette question au niveau international où s’agrègent des référentiels et normes encore plus variés. Cet article explique pourquoi les données doivent être coproduites et sous-tendues par une réflexion sur leur usage afin d’être réellement utiles aux différents acteurs et organismes qui s’y réfèrent, ainsi qu’aux citoyens.