Costa Rica

Création d’une section tunisienne du Ciriec

Le Centre international de recherche et d’information sur l’économie publique, sociale et coopérative (Ciriec) a récemment entrepris de créer une section en Tunisie à l’occasion d’un séminaire organisé le 29 octobre 2019 à Tunis avec l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT). Premier syndicat du pays, particulièrement bien implanté dans le secteur public, l’UGTT accompagne l’État, au sein d’un réseau, dans son choix stratégique de promouvoir l’économie sociale et solidaire (Voir R. Ben Abdallah, A. Béji-Bécheur et O.

L’enseignement coopératif dans le système éducatif au Costa Rica

Le secteur coopératif est solidement ancré dans le paysage économique du Costa Rica. En 2012, le pays comptait 376 coopératives d’adultes et 218 coopératives scolaires et étudiantes, réparties en trois grandes familles : coopératives classiques (dans lesquelles les associés entreprennent des opérations ou des activités avec ces structures, qui réalisent différentes actions telles que la transformation industrielle ou agroalimentaire, la commercialisation, l’épargne et le crédit ; de plus, elles ne peuvent pas sous-traiter), coopératives d’autogestion (au moins 40 % des associés doivent être salariés de l’entreprise et au minimum 40 % des travailleurs associés) et coopératives mixtes (les travailleurs qui l’intègrent dirigent toutes les activités ; il n’y a aucune possibilité de sous-traitance). Elles regroupent pas moins de 887 335 associés. Parmi les Costariciens, 21 % sont adhérents d’une coopérative (Recensement 2012, Infocoop). Cette vitalité coopérative puise son origine dans la réflexion engagée par le pays durant les années 50 sur les moyens de diffuser l’esprit coopératif pour rendre la société plus juste et plus solidaire. Cette transformation sociale devait s’appuyer sur l’éducation coopérative, dont les valeurs et les principes seront officialisés par l’Alliance coopérative internationale (ACI) en 1995 (1) : « L’apprentissage coopératif repose sur cinq principes de base énoncés par Johnson (2) : une interdépendance positive entre les membres des équipes, une responsabilisation individuelle et collective face à la tâche, le développement systématique d’habilités sociales, la promotion d’interactions simultanées en groupes hétérogènes restreints, une réflexion critique sur les processus (3). » En plus d’un désir de changement de la société en profondeur, à travers une approche coopérative, ce type d’enseignement prépare les élèves, dès leur plus jeune âge, à développer un esprit d’entrepreneuriat coopératif, qu’ils pourront mettre en application dans leur future vie professionnelle. Cet article présente l’éducation coopérative dans son ensemble au Costa Rica, via un bref historique, et la description des acteurs et de leur rôle dans ce système d’enseignement. Une fois ces outils et ces connaissances en main, nous nous pencherons sur l’organisation de cet apprentissage, inexistant en France jusqu’à présent (4).
Numéro de revue: 
334
Année de publication: 
2014
Auteur(s): 
Clémentine Charruau

Les organisations de producteurs agricoles sont-elles garantes d’un meilleur accès aux marchés agricoles ? Le cas du Costa Rica

Les organisations de producteurs agricoles sont souvent considérées comme un moyen de permettre un meilleur accès des producteurs aux marchés agricoles. Notre étude montre que cette affirmation n’est valable que dans le cas de filières présentant des caractéristiques techniques relativement complexes, nécessitant une coordination entre producteurs et opérateurs aval pour la commercialisation. Dans le cas de filières à caractéristiques techniques plus simples, la coordination par le marché permet un accès facile des petits producteurs. Dans les filières où les exigences des opérateurs aval sont élevées, on peut observer une exclusion de toute une frange de producteurs, même en présence d’organisations de producteurs agricoles. Nos résultats militent ainsi pour une attention accrue des pouvoirs publics aux formes collectives d’organisation et le développement de politiques publiques à même de faciliter l’accès des producteurs familiaux aux marchés agricoles.

Numéro de revue: 
316
Année de publication: 
2010
Fichier attachéTaille
PDF icon 316_085105.pdf315.29 Ko
Auteur(s): 
Guy Faure, Elodie Maître D’Hôtel et Jean-François le Coq