indicateurs

Les marqueurs d’innovation sociale : une approche institutionnaliste

L’innovation sociale fait actuellement l’objet d’une attention soutenue en France et plus largement en Europe. En particulier, l’un des enjeux pour les pouvoirs publics réside dans le fait de disposer d’outils afin d’identifier et de sélectionner des projets favorisant l’émergence de nouvelles trajectoires d’innovation par la valorisation, l’accompagnement et le financement des initiatives. Cette contribution a pour but de montrer comment, à partir d’une approche institutionnaliste, il a été possible d’élaborer, en Picardie, un outil collectif d’analyse : les marqueurs d’innovation sociale, permettant d’asseoir une politique publique de soutien à l’innovation sociale.

Numéro de revue: 
336
Année de publication: 
2015
Auteur(s): 
Emmanuelle Besançon et Nicolas Chochoy

Rendre tangible l’idéal mutualiste par un indicateur de création de valeur sociale

Les mutuelles ne créent pas seulement de la valeur économique. Leur raison d’être est aussi de produire de la « valeur sociale », une notion attractive et polysémique. Nous en présentons une définition opératoire et une proposition d’objectivation, à travers la construction d’un indicateur synthétique de création de valeur sociale (ISVS). Nous suggérons que celui-ci ne devienne pleinement légitime qu’en tant qu’outil de réflexivité collective et que facteur de motivation et dans la mesure où salariés et acteurs des mutuelles peuvent ainsi devenir parties prenantes de l’évaluation de ce qui fait la valeur sociale.

Numéro de revue: 
335
Année de publication: 
2015
Auteur(s): 
Alain Caillé et Juliette Wéber

Evaluer l'utilité sociale de l'économie sociale et solidaire

Les acteurs de l'économie sociale et solidaire sont de plus en plus confrontés à l'évaluation de leur utilité sociale. A l'intérieur de leur organisation, il s'agit de favoriser auprès de tous une meilleure prise de conscience de la valeur apportée à la société, point d'appui pour améliorer ensuite les pratiques. A l'extérieur, cette évaluation peut apporter une meilleure reconnaissance de leurs activités. Mais comment évaluer le lien social créé, la citoyenneté économique encouragée ou l'environnement préservé ?

Les Régions se dotent de nouveaux indicateurs de richesses

"Développement durable, la révolution des nouveaux indicateurs" est le titre du dernier rapport présenté le 4 avril à la presse par l’Association des Régions de France (ARF). Ce rapport est le fruit de deux ans de travail en partenariat avec l’INSEE et différents chercheurs issus du Forum pour d’Autres Indicateurs de Richesse (FAIR), tels que Jean GADREY, également membre de la Commission Stiglitz.

Les plus-values de l'ESS par le Ceges

Le Conseil des entreprises, employeurs et groupements d'employeurs de l'économie sociale (Ceges) publie une plaquette sur les "plus-values de l'ESS". Il a retenu 7 indicateurs:  le mode d'entrepreneuriat, la propriété de l'entreprise, l'ancrage territorial, la gouvernance de l'entreprise, la redistribution du résultat de l'entreprise, la rémunération des dirigeants et la contribution de l'entreprise à la cohésion sociale.

L’utilité sociale pour éclairer la face cachée de la valeur de l’économie sociale

L’émergence de la notion d’utilité sociale dans le langage administratif est relativement récente. Une approche historique et théorique, à travers les discours d’auteurs, permet d’explorer les couches sédimentaires du concept polysémique d’utilité sociale. L’impossibilité de définir strictement l’utilité sociale rend délicat le choix d’outils de mesure. Toutefois, l’important travail de réflexion et de recherche-action engagé depuis une dizaine d’années par diverses équipes mixtes acteurs-auteurs a permis de dégager les caractéristiques fondamentales de l’utilité sociale (et sociétale) générée par les entreprises et organisations de l’économie sociale (OESS). Ces expérimentations de grilles d’autoévaluation de l’utilité sociale, articulées autour des principes coopératifs, font apparaître une différence fondamentale avec des entreprises de droit commun à finalité lucrative.

Numéro de revue: 
315
Année de publication: 
2010
Fichier attachéTaille
PDF icon 315_040055.pdf69.47 Ko
Auteur(s): 
Maurice Parodi

Essai de construction de profils socio-économiques d’associations

Ce texte propose une nouvelle mise en perspective de la variété des situations associatives. La démarche socio-économique adoptée caractérise toute association par son projet, mais aussi par les moyens mis en œuvre pour le réaliser. Finalité associative et données économiques peuvent alors se combiner de diverses façons, que les auteurs cherchent à appréhender. Douze indicateurs sont définis, six d'entre eux se référant aux dimensions proprement associatives — le bénévolat, par exemple -, les six autres renvoyant à des dimensions empruntées au monde de l'entreprise — comme le salariat. Si les indicateurs associatifs rendent compte d'une plus-value sociale, les indicateurs référés à l'entreprise traduisent des aménagements, c'est-à-dire la manière dont les acteurs composent avec les données économiques. Huit profils socio-économiques, résultant d'une combinaison de ces deux fàmilles d'indicateurs, sont identifiés. Quatre groupes d'associations présentent un équilibre des dimensions associatives et économiques : le développement conjoint du bénévolat et du salariat en constitue un exemple.

Quatre autres groupes laissent voir des caractéristiques dominantes qui les situent aux frontières du champ associatif : profils para-entreprise, para-administratif, para-coopératif et para-familial. Autant de profils qui illustrent la diversité des dynamiques de développement à l'œuvre. 

Numéro de revue: 
272
Année de publication: 
1999
Auteur(s): 
Danièle Demoustier et Marie-Laure Ramisse