SEL

Les systèmes d’échange local (SEL) ou l’utopie d'une monnaie sans dette

Pour circuler, la monnaie doit être adossée à une souveraineté qui se porte garant de l’outil monétaire. Des travaux récents montrent que cette souveraineté trouve sa légitimité dans la dette. Le déséquilibre fonde la vie sociale. L’étude de sociétés anciennes permet d’établir ce fait, la notion de dette fondatrice ayant été observée chez beaucoup d’entre elles. Un certaine nombre d’études sur les monnaies sociales, et spécifiquement celles sur les systèmes d’échange local (SEL), montrent que ces dispositifs reprennent au marché certaines de ses caractéristiques, en particulier l’objectif de mettre en place des échanges économiques horizontaux (non hiérarchiques), mais en se différenciant toutefois par la promotion de valeurs basées sur la solidarité. Or, cet objectif mérite discussion dès lors que l’on adopte l’hypothèse selon laquelle la monnaie est constitutive de la dette. Nous nous attachons d’abord à montrer les différentes facettes de la dette et quels sont ses fondements. La monnaie, en tant que dette circulante, ne peut être cantonnée à un rôle d’intermédiaire neutre des échanges. Nous nous intéressons ensuite aux conséquences de cette dernière hypothèse dans le fonctionnement des SEL.

Numéro de revue: 
324
Année de publication: 
2012
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Auteur(s): 
David Vallat et Cyrille Ferraton

Quand les territoires inventent leur monnaie

En ces temps de crise financière, où l’on parle "rigueur" et "austérité", "dette publique qu’il faut réduire", où il faut "rassurer les marchés », des collectivités locales et des habitants de communes n’hésitent pas, dans un élan démocratique, à se réapproprier la complexe question financière. Comment ? En lançant, dans le champ de l’Economie sociale et solidaire, des expériences alternatives. Convaincus qu’une «autre finance est possible». Un dossier de La Gazette.fr.