éthique

Une éthique pour l’économie

Hugues Puel. Cerf, 2010.

Alors qu’elle était au coeur de la réflexion de nombreux économistes classiques comme Sismondi, Stuart Mill ou Walras, la question de l’éthique a ensuite été très largement évacuée de la théorie économique dominante à partir du moment où celle-ci s’est focalisée sur le paradigme de l’intérêt et sur la figure de l’Homo oeconomicus, cet être absolument rationnel dont chaque décision est le résultat d’un irréprochable calcul coûtsbénéfices. Depuis une vingtaine d’années, cette question de l’éthique est de nouveau considérée par certains économistes et davantage encore par des gestionnaires et des analystes de l’entreprise à travers notamment les courants de l’éthique des affaires et de la responsabilité sociale de l’entreprise.

Charles Gide est-il toujours d’actualité?

Si la promotion des coopératives de consommation est au coeur de l’activité et des écrits de Charles Gide, sa réflexion va au-delà de cette forme d’organisation. L’article éclaire son objectif d’une transformation profonde de l’ordre social, à travers l’association en général, qui se trouve au fondement de l’économie sociale. Ouvert à toutes formes d’institutions susceptibles d’améliorer les conditions de vie et la solidarité entre les hommes, Charles Gide cherche avant tout à construire une économie et une société qui ne soient pas dominées par l’impératif du profit. Artisan de l’édition des oeuvres de Charles Gide (**), l’auteur remet en perspective la pensée et le pragmatisme de cet économiste en s’appuyant sur nombre de ses écrits. L’article montre en particulier que Charles Gide n’était pas dupe de l’utopie que représentait la République coopérative ni des difficultés rencontrées par les coopératives de consommation. Au-delà du mythe, son projet vise une transformation du consommateur pour qu’il joue un rôle actif : association de consommateurs, commerce éthique, sauvegarde de la planète, autant de préoccupations qui trouvent un large écho aujourd’hui, de même que ses réflexions sur la concurrence ou le libre-échange dans un cadre européen.

Numéro de revue: 
301
Année de publication: 
2006
Fichier attachéTaille
PDF icon 301_065081.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Pénin M.

Quelle(s) responsabilité(s) pour les finances solidaires ?

L’idée de responsabilité sociale est associée à une notion d’éthique, qui formalise des valeurs, des normes, des repères au travail, liés au développement durable. En d’autres termes, cela signifie que toute organisation économique doit prendre en compte l’impact à la fois économique, social et environnemental de ses activités pour les rendre compatibles avec le développement durable. Interroger la responsabilité ne semble pas aller de soi ni chez les acteurs ni chez les théoriciens des finances solidaires, alors qu’elle est dominante dans le champ de l’investissement socialement responsable (ISR), c’est-à-dire des fonds éthiques et de l’activisme actionnarial. La responsabilité des finances solidaires contemporaines correspondrait-elle à celle de la finance socialement responsable, en introduisant des critères non financiers de gestion d’actifs, ou bien serait-elle « autre »? Les finances solidaires auraient-elles la responsabilité d’un développement socialement soutenable? Cet article interroge les différentes responsabilités exercées par les acteurs des finances solidaires en analysant les logiques d’action en présence, mais aussi les responsabilités attendues des formes modernes des finances solidaires.

Numéro de revue: 
304
Année de publication: 
2007
Fichier attachéTaille
PDF icon 304_027045.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Taupin M.-T., Glémain P.