Il faut d’abord s’entendre sur le sens des mots qui constituent l’ossature du "discours"
[1] des économistes orthodoxes (classiques et néoclassiques), hétérodoxes et marxistes. Et d'abord le mot "économie" qui peut désigner, dans le langage courant, les manifestations les plus tangibles de la "vie économique", telles que nous pouvons les appréhender dans notre environnement immédiat au travers des actes de
la consommation (commerce, marchés locaux, produits importés, prix, pouvoir d'achat, etc.) ; au travers des manifestations de
la production (industrie, agriculture, services [aux entreprises, aux ménages, services de proximité, entreprises – grandes ou petites, capitalistes, artisanales -], emploi, chômage, délocalisation, commerce, …) ; ou à travers les phénomènes de
distribution (salaires, profits, rentes, …) et de
redistribution des revenus (par les systèmes de sécurité sociale, d'action sociale [petite enfance, personnes âgées, handicapés, défavorisés, …] ou de la protection sociale en général) ; ou encore au travers des phénomènes
bancaires, monétaires, financiers qui interfèrent inévitablement avec notre vie quotidienne (inflation, pouvoir d'achat, emprunt, prêt, taux d'intérêt, Bourse et même CAC 40, spéculation, crise financière, etc.). Mais dans la bouche des économistes et des experts, le mot "d'économie" et les mots associés vont prendre une saveur particulière perceptible par les seuls palais "éduqués". On est alors dans le langage codé et codifié des "sciences économiques", c'est-à-dire des représentations scientifiques et du discours propres à la discipline économique
[2].