Expérimentations fouriéristes États-Unis, XIXe siècle
Michel Lallement, Damien Rousselière (dir.), Cahiers Charles Fourier, n° 33, 2022, 167 pages.
Michel Lallement, Damien Rousselière (dir.), Cahiers Charles Fourier, n° 33, 2022, 167 pages.
Selon le très officiel Bureau of Labor Statistics, le secteur sans but lucratif aux États-Unis aurait perdu 977 000 emplois entre février et août 2020 à la suite de l’épidémie de Covid-19 (10). Pour ce secteur qui reste le plus important au niveau mondial, avec environ 12 millions d’emplois, cela représente une perte de 8 % des salariés. La majorité des postes supprimés se situent dans des domaines cruciaux pour lutter contre la pandémie et la crise économique et sociale qui en découle.
L’implication des coopératives dans les politiques publiques s’accompagne-t-elle nécessairement d’un retrait de la puissance publique, comme on semble l’observer à l’ère du néolibéralisme ? L’auteure répond à cette question via l’étude des coopératives rurales du Wisconsin entre 1910 et 1940. Elle analyse l’arsenal des mesures mises en place par l’État en direction des coopératives en distinguant différentes formes d’intervention (enquête, éducation, protection et organisation). Elle montre ainsi que l’État, peut être amené à mobiliser les coopératives dans un contexte d’interventionnisme fort, comme vecteurs de politiques publiques et non comme une alternative à son action. Enfin, cet article témoigne du fait que l’intervention publique n’est pas neutre : elle conduit à privilégier un certain type de coopératives, à favoriser la centralisation et la rationalisation, mais aussi parfois à défendre des pratiques démocratiques.
Pour clore la quatrième édition de ce forum, l’ensemble des représentants de l’ESS, des gouvernements locaux et régionaux, de réseaux et d’autres partenaires se sont engagés dans une résolution en plusieurs points :
• poursuivre la coconstruction et le co-développement de politiques publiques et affirmer le rôle central que joue chacun d’entre nous pour surmonter les principaux défis auxquels sont confrontées nos villes et communautés ;
Dans le monde entier, les syndicats et les coopératives se redécouvrent mutuellement et unissent leurs forces pour sauver des entreprises et des emplois. Une analyse de l'OIT.
« En 2008, le patron a décidé de fermer notre entreprise de fenêtre à Goose Island (Illinois, États-Unis) et a mis à la porte tout le monde. En 2012, nous avons décidé d’acheter l’entreprise et de licencier le patron. Nous détenons ensemble l’usine et la dirigeons démocratiquement. Voila notre histoire… », peut-on lire sur le site internet de New Era Windows, une entreprise de vente de fenêtre pas comme les autres. Récit d’une reprise en main par les salariés de leur outil de travail, par P. Le Tréhondat, pour Association autogestion . Ou le triomple de 250 salariés syndiqués après 4 ans de lâchage bancaires et d'opérations spéculatives sous égide Démocrate.
Quoi ? Une structure de propriété collective qui acquiert et gère du foncier pour développer de l'immobilier abordable. Qui ? Les habitants, la collectivité et le Community Land Trust. Quand ? Depuis plus de 40 ans aux Etats-Unis. Où ? Aux Etats-Unis d'abod, en Angleterre, en Belgique...
En visite à Londres jeudi 6 juin, le ministre de l’Economie sociale et solidaire, Benoît Hamon, y représentait fièrement la France au très select «Social Impact Investment Forum» organisé par le gouvernement de David Cameron, dans le cadre du G8 britannique. Un raout réunissant au somptueux siège européen de l’agence financière Bloomberg. [...] Toutes proportions gardées, c’est un peu comme si le mouvement coopératif choisissait une salle des marchés high-tech de la Défense pour y organiser son congrès annuel. Un article de Christophe Alix pour Libération
Le magazine indépendant Yes consacre son numéro du printemps 2013 à la coopération nord américaine : "comment les coopératives sont le moteur d'une nouvelle économie". Au sommaire : un éditorial "the cooperative way" qui souhaite aux enfants de grandir dans un environnement coopératif, un article sur la Green worker cooperative's Co-op Academy du Bronx, sur les Credits Unions ("Bid dividends for your community"), un historique de l'électrification du sud du pays par les coopératives, sur les mutuelles de santé ("vous n'aimez pas les compagnies d'assurances? créez la vôtre !"). Bref un beau numéro, riche et instructif, d'un magazine soutenu par Danny Glover : l'arme fatale coopérative d'une nation qu'on a tôt fait de juger ici, à tôrt, comme exclusivemnet libérale et capitaliste.
La Recreational Equipment Inc. (REI) est une des plus grandes coopératives de consommateurs des États-Unis avec 127 magasins dans 31 États. L’entreprise emploie près de 10 000 personnes, réalise un chiffre d’affaires de $1,8 milliards et est classée 8e parmi les 100 meilleurs employeurs du pays en 2011. Sa directrice Sally Jewell, vient d'être nommée par le président Obama à la tête du Département de l’intérieur des États-Unis, l'administration qui gère les terres appartenant à l’État fédéral à travers le pays (exception faite des réserves indiennes), soit près de 20% du territoire américain : 476 barrages, 28% de la production nationale d'électricité, 346 réservoirs d’eau, 388 parcs nationaux, des sites de bord de mer, 544 refuges nationaux d’animaux sauvages.