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Réindustrialiser les territoires... chiche! Par Genevièvre Gaillard, Gérard Andreck, Marc Desforges et Frédéric Gilli

Le chômage augmente, les grands groupes préparent des réductions d'effectifs, la consommation baisse... Malgré ces annonces déprimantes il est possible de réindustrialiser. Première bonne nouvelle : il y a beaucoup d'argent disponible ! Faute d'avoir confiance en l'avenir, les Français sont précautionneux : le taux d'épargne atteint 17% des revenus, niveau record. Par rapport aux dernières années, voilà 25 milliards d'euros disponibles en plus pour les investissements. Faisons en sorte que cet argent profite au pays. Deuxième bonne nouvelle : beaucoup d'épargnants seraient heureux que leur argent soit investi dans leurs territoires et certains acteurs financiers sont prêts à jouer le jeu. Proches des gens, des territoires et des entrepreneurs, les banques mutualistes et mutuelles d'assurance peuvent être les "pionniers" de cette réorientation. D'abord leurs liens avec l'économie sociale et solidaire les rendent sensibles aux modèles décentralisés. Ensuite l'organisation de leur capital les soustrait aux contraintes de rentabilité des banques cotées. Ils sont très capables d'accompagner le développement à moyen-terme des territoires et des entreprises locales.Troisième bonne nouvelle : le tissu des PME locales est un relais durable de croissance.

Liban : "Aujourd’hui, une femme peut gagner jusqu’à 350 dollars par mois grâce à la coopérative, contre 50 dollars par an avant"

Le commerce équitable a changé leur vie. Depuis qu’elles ont été contactées par l’association Fair Trade Lebanon, les femmes de la coopérative de Nejmet Essobah dans la Békaa font partie intégrante de l’économie de leur village. Plus d’une trentaine de familles de Mheidthé bénéficient de leurs activités, tandis que leurs produits sont désormais vendus sur les marchés internationaux. Rencontre avec ces femmes qui font vivre leur village.

InfoParcours: pour développer l’information et l’accompagnement des salariés de l'ESS (Uniformation)

Uniformation a étendu, à toutes les régions, sa plateforme d’informations et de services aux salariés et demandeurs d’emploi, lancée en test en 2011 sur trois régions (Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes). Baptisée InfoParcours, elle apporte des informations et des conseils destinés à aider les personnes dans la construction de leur projet professionnel, en: 

  • les informant sur les métiers de l’économie sociale (protection sociale, animation, aide à domicile, tourisme social et familial, insertion…) et les formations qui y préparent (organismes, certifications, financements,…)
  • relayant et complétant les plateformes régionales déjà en place, notamment celles des Carif (Centres d’animation et de ressources de l’information sur la formation), par une expertise spécifique à l’Opca sur l’accompagnement des individus dans leur parcours (congé individuel de formation, DIF, choix d’un diplôme, d’un organisme de formation…)

Une imprimerie de l'Orne rebondit dans le cadre d'une coopérative ouvrière

Opérationnelle depuis le 2 mai, la nouvelle Imprimerie de l'Etoile, située en zone artisanale de Sainte-Anne à Tourouvre (Orne), a fait un redémarrage réussi. C'est l'histoire d'une vie d'entreprise qui rebondit après une phase critique en 2011. Le 29 février, c'en était fini de l'imprimerie Le bon caractère, et le 2 mai, les dossiers bouclés et les autorisations en mains, c'est reparti pour L'imprimerie de l'Etoile. Ça valait le coup de se lancer dans l'aventure mais, bien sûr le montage du dossier a représenté plusieurs mois de démarches et de course aux différentes autorisations des instances administratives. « Nous avons opté pour la création d'une SCOP, Société coopérative ouvrière de production. »

Languedoc-Roussillon: fusion des caves coopératives et de Coop de France

La Fédération Régionale de la Coopération Agricole et la Fédération Régionale de la Coopération Vinicole viennent de fusionner au sein de Coop de France Languedoc-Roussillon, un puissant outil qui rassemble les coopératives de toutes les filières agricoles de la région. "C'est une organisation essentiellement viticole mais aussi agricole avec par exemple les producteurs de fruits et légumes et les oléiculteurs qui souhaitent mettre en avant à la fois des coopératives à taille humaine et leurs spécificités méditerranéennes", détaille Boris Calmette, le président. Il s'agit de rassembler plus de 30 000 associés coopérateurs, membres de 420 coopératives et 500 Cuma qui emploient 12 000 salariés et réalisent 2,9 milliards de chiffre d'affaires.

La Fédération internationale des coopératives et mutuelles d’assurance fête ses 90 ans

Le 25 avril 1922, 12 délégués de cinq coopératives d’assurance se réunissaient dans les bureaux de la Lega Cooperativa, à Rome. Mr Joseph Lemaire, Directeur Général de La Prévoyance Sociale, en Belgique, avait organisé la réunion de ces coopératives qui étaient toutes membres de l’ Alliance Coopérative Internationale (ACI). Les organisations représentées étaient les suivantes : La Prévoyance Sociale (aujourd’hui, P&V Group), Belgique ; Folket & Samarbete (aujourd’hui, Folksam), Suède ; La Centrale Arbeiders Verzekerings en Depositobank (aujourd’hui, SNS Reaal), Pays-Bas ; le bureau d’assurance Lega Cooperativa (aujourd’hui Unipol Group), Italie, et L’Assurance Ouvrière, France. Au cours de la première réunion, le Président, Joseph Lemaire, formula la résolution suivante : "En vertu des principes de solidarité internationale représentés à la conférence de Rome, les délégués des coopératives ou des sociétés ouvrières d’assurance vie et d’assurance incendie décident de former un comité d’étude qui gérera un service d’information permanent au profit des sociétés membres actuelles et futures."

Le Parlement européen appelle à simplifier le statut de la société coopérative européenne

Le Parlement européen invite la Commission à revoir le statut de la société coopérative européenne (SCE) et à y introduire des dispositions concernant la participation des travailleurs. Dans un rapport d’initiative adopté le 13 mars, les députés estiment en effet que le statut actuel n’est pas adapté aux spécificités des coopératives en Europe. Face au faible succès de ce cadre juridique, les députés proposent de le simplifier « afin de rendre plus accessible, facilement compréhensible et plus simple à mettre en œuvre, de manière à garantir les droits de tous les salariés à l'information, à la consultation et à la participation ».