Articles

Vous trouverez ici la liste des articles de recherche publiés depuis 1921.
L'ensemble de la publication est en accès libre, à l'exception des deux dernières années qui nécessitent d'être abonné : www.cairn.info/revue-recma.html.

Nous vous rappelons que, en libre accès ou payant, l’ensemble de ces fichiers relève de la législation française et internationale sur le droit d’auteur et la propriété intellectuelle. Tous les droits de reproduction sont réservés, y compris pour les documents téléchargeables et les représentations iconographiques et photographiques. La consultation ou la réception de documents n’entraîne aucun transfert de droit de propriété intellectuelle en faveur de l’utilisateur. Ce dernier s’engage à ne pas rediffuser ou à reproduire les données fournies autrement que pour son usage personnel et privé conforme aux dispositions du Code de la propriété intellectuelle.

COLLABORATIONS VERTUEUSES ENTRE COOPÉRATIVES ET MUNICIPALITÉS. Le cas historique de l’Emilie-Romagne après la Seconde Guerre mondiale

Dans cet article, Tito Menzani analyse les synergies historiques entre l’action politique municipale et cette forme entrepreneuriale particulière qu’est la société coopérative en Emilie-Romagne, l’un des bastions mondiaux de la coopération, de la fin de la Seconde Guerre mondiale au début des années 70. Les relations entre le monde coopératif et les administrations publiques ont été particulièrement étroites, voire exclusives, entre 1943 et 1950. Soutenue par les diverses forces politiques progressistes, et particulièrement par le Parti communiste en Emilie-Romagne, la coopération a joué un rôle de premier plan dans la reconstruction morale et matérielle du pays. Les coopératives ont contribué à la modernisation des campagnes et du commerce et à résorber la crise du logement. A partir des années 60, le mouvement coopératif n’est devenu qu’un des diff érents interlocuteurs des administrations publiques locales, avec lesquelles il a continué à partager une même volonté de justice sociale. L’auteur soutient la thèse selon laquelle cette collaboration a été un vecteur de moralisation de la vie publique dans les territoires, du fait de l’exigence éthique qui sous-tend la pratique coopérative.

Numéro de revue: 
321
Année de publication: 
2011
Fichier attachéTaille
PDF icon recma321_099111.pdf167.75 Ko
Auteur(s): 
Tito Menzani

OPINIONS SUR LES ASSOCIATIONS ET AFFINITÉS POLITIQUES

Cet article étudie l’influence des caractéristiques individuelles sur les opinions exprimées à l’égard des associations. Deux enquêtes récentes sont utilisées pour conduire l’analyse, qui fait apparaître que, dans l’ensemble, le niveau de confiance accordée aux associations est élevé. Néanmoins, au sein de la population, le degré de cette confiance est susceptible de varier, comme divergent plus généralement les opinions exprimées sur le monde associatif. L’investigation réalisée montre que les caractéristiques socioprofessionnelles des individus expliquent de manière limitée ces différences, lesquelles sont en revanche plus sensibles à l’orientation politique. Sur ce plan apparaît une opposition entre l’électorat de gauche et celui de droite, le second se révélant plus prudent que le premier à l’égard des associations. Pourtant, l’orientation politique n’influence guère la participation associative. Aussi l’article propose-t-il d’interpréter ce résultat comme la traduction d’une réserve exprimée par l’électorat de droite à l’encontre de modes protestataires d’expression qu’empruntent certaines associations dans l’espace public.

Numéro de revue: 
321
Année de publication: 
2011
Fichier attachéTaille
PDF icon recma321_081098.pdf186.65 Ko
Auteur(s): 
Lionel Prouteau

AU-DELÀ DU CONTRAT : LA MOBILISATION DU CONCEPT DE VALEUR DE LIEN DANS LA RELATION SOCIÉTAIRE-MUTUELLE D’ASSURANCE. Le cas Macif

Le contexte de changement global dans les rapports entre acteurs de la consommation caractérisé par l’eff acement des frontières entre l’économique et le social préfi gure une transformation du lien social et pose la question de la valeur issue de l’échange marchand. Dans le secteur mutualiste, les parties prenantes entretiennent des relations spécifi ques qui dépassent la relation de consommation classique, et apportent à l’échange marchand, au-delà d’une valeur d’échange et d’une valeur d’usage, une « valeur de lien ». Dans cet article, par la mobilisation du concept de valeur de lien, nous montrons qu’à travers la circulation d’un certain type de bien il peut y avoir une création de valeur qui n’est pas liée aux spécifi cités assurancielles, mais à la qualité de la relation mutualiste. Pour ce faire, nous développons une analyse de l’interaction entre les personnels en contact et les sociétaires d’une société d’assurance mutualiste, la Macif. Nos résultats révèlent que, dans la relation contractuelle, ce qui est visé, c’est l’établissement d’une relation éthique entre les partenaires. Nous montrons en eff et que, pour créer de la valeur de lien, il faut être capable de « tempérer l’altérité créée par le contrat » et qu’une des conditions est l’autonomie laissée aux personnels en contact avec les sociétaires, parce que la relation s’inscrit dans les enjeux réciproques de la reconnaissance.

Numéro de revue: 
321
Année de publication: 
2011
Fichier attachéTaille
PDF icon recma321_062080.pdf231.83 Ko
Auteur(s): 
Juliette Weber

SCOP CÔTÉ NATURE BIO : UN EXEMPLE COOPÉRATIF CONFRONTÉ AUX RÉALITÉS DU MARCHÉ DANS UNE ÉCONOMIE PLURIELLE EN DEVENIR

L’exemple de Côté nature bio (CNB), petite entreprise roannaise spécialisée dans la fabrication de vêtements en coton biologique issu du commerce équitable, illustre la diffi culté qu’éprouvent les coopératives, dans une économie plurielle, à ne pas négliger leur performance économique (dérive militante, risque de faillite) et, concomitamment, à ne pas délaisser leurs objectifs politiques (dérive économiciste, risque de banalisation).

Numéro de revue: 
321
Année de publication: 
2011
Fichier attachéTaille
PDF icon recma321_050061.pdf148.91 Ko
Auteur(s): 
Jacques Poisat, Daniel Goujon et Jean-Luc Mieszczak

DIVERSITÉ DES ORGANISATIONS DANS LES ÉCONOMIES DE MARCHÉ, RÔLE DES COOPÉRATIVES ET DES ENTREPRISES SOCIALES Plaidoyer en faveur d’un pluralisme économique

Les approches économiques dominantes ont jusqu’à présent minimisé et marginalisé le rôle que jouent les entreprises coopératives et sociales dans les économies de marché contemporaines. Ce manque d’attention est certainement dû au fait qu’il est diffi cile d’appliquer aux coopératives et aux entreprises sociales deux des présupposés fondateurs des théories orthodoxes sur la micro-économie (la participation exclusive d’individus ayant à coeur leur intérêt propre, d’une part, et la maximisation des profi ts, d’autre part) comme uniques objectifs de l’entreprise. L’inadéquation entre la théorie et la réalité a mené à une sous-estimation du potentiel de croissance, du poids et du rôle des coopératives et des entreprises sociales. Les théories institutionnalistes ne sont pas parvenues non plus à expliquer la persistance et la croissance de ce type d’entreprise. Ainsi, nous proposons d’élargir les hypothèses des modèles économiques dominants et de considérer les entreprises comme des mécanismes de coordination des activités économiques, dont les parties prenantes sont motivées par des fi nalités diverses et affi chent des préférences complexes. Pour gérer cette complexité des motivations et des comportements, les coopératives et les entreprises sociales développent des modes d’organisation spécifi ques. Il est courant que les objectifs qu’elles poursuivent soient ambigus : elles peuvent envisager la propriété privée tout en ayant des objectifs de bénéfi ces mutuels et de bien commun soutenus par des préférences altruistes.

Numéro de revue: 
321
Année de publication: 
2011
Fichier attachéTaille
PDF icon recma321_032049.pdf199.4 Ko
Auteur(s): 
Carlo Borzaga, Sara Depedri et Ermanno Tortia