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Redécouvrir la source autogestionnaire de l’innovation sociale

L'article 15 de la loi Hamon du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire définit juridiquement l’innovation sociale.

C’est « le projet d’une ou de plusieurs entreprises consistant à offrir des produits ou des services présentant l’une des caractéristiques suivantes :
- soit répondre à des besoins sociaux non ou mal satisfaits, que ce soit dans les conditions actuelles du marché ou dans le cadre des politiques publiques ;
- soit répondre à des besoins sociaux par une forme innovante d’entreprise, par un processus innovant de production de biens ou de services ou encore par un mode innovant d’organisation du travail.


Les procédures de consultation et d’élaboration des projets socialement innovants auxquelles sont associés les bénéfi ciaires concernés par ce type de projet ainsi que les modalités de financement de tels projets relèvent également de l’innovation sociale ».

Numéro de revue: 
346
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Timothée Duverger

Les chauffeurs Uber, canuts du xxi e siècle ?

Cet article propose une réflexion sur l’« ubérisation » des rapports de travail au moment où ce modèle se présente comme une réalité innovante de notre société. Les plateformes d’intermédiation qui répondent aux demandes non satisfaites de consommateurs tout en fournissant une solution alternative d’emploi à des personnes au chômage semblent réinventer les rapports de travail et proposer un nouveau modèle économique. Cependant, ces fonctionnements sont-ils si nouveaux ou inédits ? En prenant l’exemple des canuts au XIX e  siècle, l’article apporte des éléments d’analyse et de réflexion. En même temps, il propose des pistes déjà éprouvées historiquement, telles que le mutualisme, pour encadrer ce nouveau modèle « d’économie numérique de la demande » qui remet en cause les systèmes sociaux et laisse de plus en plus de travailleurs sans protection juridique.

 

Numéro de revue: 
346
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Claire Bonici

Le coopérativisme agricole argentin, du xix e siècle aux défis contemporains

Cet article présente une synthèse de l’histoire de la coopération agricole en Argentine des origines jusqu’à nos jours, sur fond d’évolution du modèle agricole national. Quatre grandes étapes se détachent : les premières expériences associatives à caractère coopératif sont apparues à la fin du XIX e siècle, lorsque l’Argentine est devenue un pays agricole exportateur. Ensuite, le mouveme coopératif s’est développé et consolidé à la faveur de la croissance du marché intérieur pendant la première moitié du XX e siècle. Lors de la seconde moitié du XX e siècle, l’endettement et les difficultés des petits et moyens producteurs ont provoqué une stagnation progressive et un débat organisationnel. Au cours de la période récente, dans un secteur agricole dominé par l’agrobusiness, le coopérativisme a connu divers états successifs : crise, disparition et/ou reconversion.

 

Numéro de revue: 
346
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
José Martín Bageneta

Structures coopératives et valorisation économique de la biodiversité : cas de la filière d’huile d’argan au Maroc

Cet article analyse l’efficacité des structures coopératives en matière de développement local mais aussi en matière de préservation de la biodiversité et de valorisation économique de celle-ci. A travers une étude menée au sein de la forêt d’arganiers au sud-ouest marocain, l’auteur illustre comment la production  archaïque de l’huile d’argan et sa commercialisation informelle limitent les rendements et les bénéfices qui en découlent, maintiennent la persistance de la   pauvreté et favorisent la pression sur la ressource naturelle. Le groupement de femmes productrices en coopératives permet d’améliorer la qualité du produit, de préserver la ressource, mais également de structurer la fi lière et de lui apporter une reconnaissance institutionnelle qui valorise le produit fi ni sur le marché formel national et international.

 

Numéro de revue: 
346
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Adil Roumane

La société anonyme à participation ouvrière (Sapo) : entre centenaire et nouvel horizon

Cet article étudie la Société anonyme à participation ouvrière (Sapo) au moment où celle-ci fête son centenaire, et alors que la loi sur l’ESS de 2014 n’a pas promu ce statut d’entreprise participative. Les auteurs étudient dans un premier temps la Sapo comme objet juridique, notamment en la comparant à la Société coopérative de production (Scop), puis s’intéressent au processus historique qui a conduit à la création et à l’évolution de cette formule juridique à partir de 1917. Enfin, au travers de l’étude des deux Sapo Ambiance Bois et Nova Construction, l’intérêt très actuel des Sapo est souligné dans deux situations. D’abord dans le cadre d’une reprise d’entreprise par ses salariés, ensuite pour faciliter une pratique autogestionnaire au long cours.

 

Numéro de revue: 
346
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Roger Daviau et Michel Lulek

Penser le convivialisme en économie sociale contemporaine

Cet article questionne l’économie sociale au prisme d’un auteur contemporain de Polanyi, peu cité dans les travaux : Ivan Illich (1926-2002). L’auteur mobilise la théorie des outils élaborée par Illich et l’applique à l’ESS afi n de mieux cerner les liens et apports potentiels du mouvement  convivialiste – mouvement social qui souhaite une « autre » civilisation, une civilisation de convivialité luttant contre l’inhumanité du monde. Pour l’auteur, Ivan Illich pourrait être intégré à la famille des penseurs de l’ESS et ainsi rénover l’approche de l’ESS. En eff et, les interactions avec le convivialisme pourraient conduire à rénover le projet politique et théorique d’une ESS contemporaine libérant du capitalisme.

 

Numéro de revue: 
346
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Pascal Glémain

La société coopérative anonyme à participation ouvrière (Scapo), un instrument juridique au service des coopératives de consommateurs ?

Dans le milieu de la coopération de consommation, l’association des salariés à l’administration et à la direction de la coopérative, aux côtés des coopérateurs eux-mêmes, ne coule pas de source et n’est pas des plus répandues. Bien qu’isolés dans le débat, certains pensent qu’il est pertinent de chercher à formaliser un certain niveau d’une telle participation du personnel. L’article aborde quatre des formes juridiques que peut prendre en France cette participation. Parmi celles-ci, aux côtés de la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) née il y a quinze ans, figure la société coopérative anonyme à participation ouvrière (Scapo) dont la base juridique a cent ans. La Scapo peut se révéler particulièrement congruente avec les principes et les objectifs coopératifs.

Numéro de revue: 
345
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Jean-Paul Gautier

Gouvernement et secteur sans but lucratif des services à la personne en Chine : une relation d’interdépendance dépendante

Cet article examine la relation entre le gouvernement et le secteur à but non lucratif des services à la personne en Chine, que les auteurs qualifient d’ « interdépendance  dépendante », alors que la relation entre le gouvernement et les associations est généralement analysée dans le cadre théorique de la société civile et du corporatisme. Après une courte présentation historique de ces relations, l’article documente les différents types d’institutions qui composent le secteur, particulièrement celles, nombreuses, qui gèrent les services à la personne. Les auteurs s’intéressent notamment aux relations entre le gouvernement et le secteur à but non lucratif de l’assistance sociale, qui est la principale sous-catégorie des services à la personne en Chine. Après une présentation des outils adoptés par le gouvernement pour soutenir le secteur à but non lucratif, l’article conclut sur les
principales caractéristiques de cette relation d’interdépendance dépendante.

Numéro de revue: 
345
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Zhang Yuanfeng, Mou Jie, Chen Qiqi

Les mutuelles de santé au Sénégal face aux diffi cultés de coordination de leurs acteurs

Au Sénégal, seuls les salariés et les fonctionnaires ont droit à une couverture maladie institutionnalisée. Pour l’étendre à l’ensemble de la population, le système de santé se base aujourd’hui sur les mutuelles de santé. Les interlocuteurs des mutuelles se multiplient en même temps que les difficultés de coordination. L’auteure avance l’hypothèse que ces difficultés proviennent de la hiérarchie existant entre les acteurs et de leurs diverses conceptions du système de santé. La majorité des études se focalise sur les difficultés techniques des mutuelles, mais peu sur les difficultés institutionnelles. Pour combler cette lacune, l’auteure a mené au Sénégal de 2013 à 2015 une étude de terrain, ce qui a permis de faire émerger une convention mutualiste propre au Sénégal et fondée sur deux référentiels, l’un assurantiel, l’autre porté par les valeurs de l’ESS.

Numéro de revue: 
345
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Juliette Alenda-Demoutiez

La part sociale coopérative, un exemple de propriété commune

L’émergence de la notion de « bien commun » dans les travaux d’Elinor Ostrom incite le juriste à observer les conditions dans lesquelles peuvent s’établir des formes de propriétés communes. Si de nombreux projets ont vu le jour en ce sens, il convient de faire une place au droit des sociétés coopératives qui constitue une proposition stimulante. La question de la propriété y est, en effet, saisie de manière originale, et confère à ces sociétés un caractère durable et propice aux communs. Mobilisant les attributs classiques de la propriété en droit civil, cet article étudie les liens entre le coopérateur et sa part sociale et montre comment le rapport des personnes aux choses cède la place à un régime juridique soucieux du rapport entre les membres, relativement à la coopérative à laquelle ils participent.

Numéro de revue: 
345
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Pierre Francoual

Des communs sociaux à la société du commun

A la suite des communs traditionnels autour des ressources naturelles et des nouveaux communs autour des ressources numériques, les communs sociaux constituent la mise en  commun de ressources dotées de droits universels tels que la santé, la culture ou l’emploi, dont la gestion collective assure un accès local et démocratique à chacun(e). Après avoir  développé cette hypothèse de recherche, l’auteur propose une analyse de nature macro-institutionnelle afin de considérer le potentiel de transformation globale des communs sociaux. Alors qu’ils composent au travers de nombreuses réalités de l’économie sociale et solidaire un sous-système marginal du système capitaliste néolibéral actuel, une piste pour le dépassement de ce dernier au bénéfice de l’institution d’une société du commun est proposée : celle du capitalisme communal dont le commun devient le principe politique.

Numéro de revue: 
345
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Hervé Defalvard

Articuler communs et économie solidaire : une question de gouvernance ?

Cet article explore les articulations possibles entre la théorie des communs et celle de l’économie solidaire. Ces deux approches théoriques, tout en s’inscrivant dans des histoires  et des démarches conceptuelles fort diff érentes, ont pour point commun de dépasser un cadre conceptuel uniquement  fondé sur l’opposition et/ou la complémentarité entre le marché et l’Etat. L’article se base sur le terrain de recherche du Phares, à la fois coopérative (SCIC) et pôle territorial de coopération économique (PTCE) de la région parisienne, offrant la mutualisation d’un lieu de travail et des espaces collaboratifs à ses membres, des organisations de l’ESS. L’étude montre que la capacité du Phares à mettre en œuvre une gouvernance collective et à produire du commun pour le territoire est déterminante pour articuler communs et économie solidaire.

Numéro de revue: 
345
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Philippe Eynaud, Adrien Laurent

Co-op Bank, la descente aux enfers ?

Longtemps fleuron de The Co-operative Group, The Co-operative Bank est à vendre. Créée en 1872 par The Co-operative Wholesale Society (CWS) basée à Manchester, en Angleterre, The Co-operative Bank avait pour objectif de répondre prioritairement aux besoins de financement des coopératives et des mutuelles ainsi que de leurs membres. Aujourd’hui connue sous le nom de Co-op Bank, elle s’est bâti une réputation d’entreprise innovante. Première banque à rémunérer les comptes courants en 1982 et à s’afficher banque éthique en 1992, elle s’est dotée d’une charte basée sur les valeurs coopératives ­d’entraide, de responsabilité individuelle, de démocratie, d’égalité et d’équité. C’est ainsi qu’elle promeut l’honnêteté et la transparence dans les relations avec ses clients et ses fournisseurs, la protection de l’environnement, celle des droits humains, le bien-être animal, règles qu’elle met en pratique en refusant par exemple d’investir dans un certain nombre de secteurs (armement, génie génétique, activités pouvant aggraver le changement climatique, expérimentation animale). Cette démarche éthique a contribué à valoriser une image que ses déboires récents risquent de ternir quelque peu. Après la découverte inopinée de pertes très importantes en 2013 dues principalement à une politique d’acquisitions aux conséquences mal évaluées, la banque n’a dû son salut qu’à  l’intervention de hedge funds, notamment le fonds vautour Aurelius Capital Management. En dépit du redressement opéré à partir de 2014, elle a continué à cumuler des pertes importantes, 473 millions de livres en 2016, après une perte de 610 millions en 2015.

Devant cette situation, et face à l’impossibilité de satisfaire aux exigences en matière de fonds propres imposées par les nouvelles normes bancaires internationales, le conseil d’administration de la banque s’est vu contraint en février 2017 de prendre la décision de mettre  en vente Co-op Bank. Ses actionnaires, les hedge funds qui l’avaient sauvée de la faillite en 2013 – elles détiennent 80 % du capital – et Co-op Group, ne sont pas en mesure d’injecter les capitaux additionnels requis. Est-ce la fin d’une histoire vieille de près de 150 ans ?

 

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Marcel Hipszman

Le programme pilote de promotion du sac écologique en toile. Une expérience de l’ESS à Kénitra

Située à une quarantaine de kilomètres de Rabat, la capitale du Maroc, Kénitra s’étend sur la rive sud de l’Oued Sebou, à 12 km de l’embouchure sur l’océan Atlantique. La ville est limitée au nord par la plaine du Gharb, au sud par la forêt Maâmora, à l’ouest par les cordons dunaires, et à l’est par le lac El Merja. Kénitra, qui abrite 423 890 habitants, est considérée comme l’une des plus importantes villes du nord-ouest du Maroc, et est l’ancienne capitale de la région du Gharb, dont elle concentre la moitié de la population aujourd’hui. Elle représente également un site de relais de la métropole Casablanca-Rabat. Au niveau économique, Kénitra abrite une industrie importante dans les secteurs agroalimentaire, automobile, papier, textile. Concernant le secteur coopératif dans la ville de Kénitra, il compte 319 coopératives et 13 138 adhérents.

Lors de la campagne nationale de ramassage et d’élimination des sacs en plastique à travers le Royaume du Maroc, plus de mille tonnes y ont été collectées. En prolongement de ladite campagne, le programme pilote de promotion du sac écologique en toile a été lancé afin, tout d’abord, d’encourager l’utilisation des sacs écologiques, mais aussi de renforcer la capacité de production des coopératives. De par son important poids démographique, et donc en raison de sa pollution accentuée par les sacs en plastique, la ville de Kénitra a été  sélectionnée parmi les villes concernées par le programme pilote.

 

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Bouhdoud Ouafaa

L’apport des banques populaires au progrès économique et social en Bulgarie entre les deux guerres (1919-1938)

Issue d’une longue tradition mutualiste et solidaire de la population, la fi nance sociale en Bulgarie a émergé dans des conditions politiques et économiques particulières. Le crédit coopératif a joué un rôle clé dans l’établissement du système fi nancier et économique de la Bulgarie entre les deux guerres (1919­1938). L’objectif de cet article est d’apporter un éclairage sur l’essor des banques populaires et leur impact sur l’économie dans la période de l’entre­deux­guerres. Au début des années 1930, les banques populaires étaient devenues la forme coopérative la plus développée en Bulgarie, particulièrement dans les villes.

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Tsvetelina Marinova, Nikolay Nenovsky

Les coopératives jeunesse de services importées du Québec. Pour un rapprochement des acteurs « économiques » et « éducatifs » de l’ESS ?

Les coopératives jeunesse de services (CJS) se présentent comme un projet d’éducation des jeunes à l’entrepreneuriat coopératif. Importé du Québec, ce projet est expérimenté en Bretagne depuis 2013. Il rassemble dans un partenariat inhabituel des acteurs « économiques » de l’ESS (coopératives, pôle de développement de l’ESS, chambres régionales de l’ESS (Cress), etc.) et des acteurs « éducatifs » de l’ESS (structures d’éducation populaire/jeunesse) qui vont faciliter, le temps d’un été, la création et le développement d’une coopérative par des jeunes de 16 à 18 ans.
Cet article interroge les perceptions de ces deux familles d’acteurs sur les CJS et, ce faisant, les rapports qu’ils peuvent entretenir dans une participation commune à ce projet. Il apparaît que ce travail en partenariat leur permet de déconstruire leurs préjugés et d’inventer de nouvelles manières de travailler ensemble.

 

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Sandrine Rospabé, Emmanuelle Maunaye, Hélène Le Breton

Manager les tensions paradoxales dans l’économie sociale et solidaire : le cas des MJC

Les maisons des jeunes et de la culture (MJC) sont exposées aux tensions paradoxales inhérentes aux organisations. Cet article examine les causes des tensions paradoxales au sein de dix MJC et les outils dont disposent les managers pour les gérer. L’auteur a effectué une analyse qualitative et exploratoire des pratiques de gestion de ces tensions. La fragmentation de l’esprit solidaire et coopératif ainsi que l’instrumentalisation des pratiques de gestion tendent à fragiliser les MJC. Afin
de réduire les tensions constatées, il semble nécessaire de refonder une réflexion sur la dynamique de la gouvernance dans le domaine de la culture et les modalités locales des pratiques culturelles.

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Jean-Bernard Nativel

La régulation publique dans le secteur des Ehpad Quelles conséquences pour l’avenir des établissements de l’ESS ?

Cet article a pour objectif d’analyser les conséquences de la régulation publique dans le secteur des Ehpad, notamment pour les 29,3 % d’établissements relevant de l’économie sociale et solidaire (ESS). Il repose sur une enquête réalisée dans les Pays de la Loire et sur une revue de la littérature portant sur des rapports provenant d’institutions publiques, mais aussi d’organisations privées.
En s’appuyant sur une logique marchande, la régulation publique met en place des dispositifs de mise en concurrence des établissements et de standardisation de leurs activités via leur médicalisation. Ces évolutions fragilisent les finances des établissements de l’ESS et vont à l’encontre de leurs pratiques et valeurs historiques. Les organisations de l’ESS sont alors conduites à intégrer des stratégies issues de la culture du marché, voire de la finance. Elles sont ainsi entraînées dans un processus de concentration économique et de financiarisation.

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Ilona Delouette, Laura Nirello

Risques et potentialités des restructurations interassociatives

Dans une perspective néo-institutionnaliste, cet article cherche à mettre à jour l’impact des restructurations actuelles sur le paysage associatif, en particulier sur les pratiques et les projets associatifs. Les auteures s’interrogent sur les conséquences du mouvement de concentration des associations sur leur dimension politique et sur le fonctionnement démocratique qui les caractérise. Alors que la réduction des marges de manœuvre associatives est souvent mise en avant par les acteurs et travaux universitaires, cet article montre que, paradoxalement, ces démarches de regroupement peuvent contribuer à redynamiser et réaffirmer la dimension sociopolitique des associations. Les auteures s’appuient sur des enquêtes de terrain menées en Paca et en Languedoc-Roussillon.

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Nadine Richez-Battesti, Francesca Petrella, Céline Marival

Etre ou ne pas être une association gestionnaire d’établissements ? Le cas de la Croix-Rouge française

Cet article pose la question des outils de gestion « embarqués » dans les structures de l’ESS (et plus précisément au sein du secteur associatif) et de leur compatibilité ou non avec les principes de celles-ci. Il vise à combler un manque dans les études disponibles sur les entreprises de l’ESS, notamment les associations employeuses, en observant les usages qu’elles font de ces outils et les effets produits sur leurs membres tant bénévoles que salariés.
Au travers d’une étude de cas de la Croix-Rouge française (18 000 salariés, 56 000 bénévoles et 600 établissements sociaux et médico-sociaux en 2014), les auteures montrent que le recours à des outils de gestion de la performance économique ne pose pas simplement une question de légitimité, mais bien une question d’identité organisationnelle.

Numéro de revue: 
344
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Monique Combes-Joret, Laëtitia Lethielleux

Histoire et transformation institutionnelle des banques coopératives bulgares De l’Empire ottoman à la Première Guerre mondiale

Cet article présente une reconstruction théorique de l’évolution historique des fi nances sociales agricoles en Bulgarie, depuis la période de l’Empire ottoman jusqu’à la Première Guerre mondiale. Les auteurs s’attachent à décrire la genèse, la transformation et les formes de développement sur le long terme du crédit coopératif agricole. L’article montre les lignes de force et les mécanismes de ce dernier, en mettant l’accent sur ses interactions avec le marché et l’Etat.

Numéro de revue: 
343
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Tsevetelina Marinova, Nikolay Nenovsky

L’émergence du marché des consultants associatifs : le dispositif local d'accompagnement, un « plan Marshall associatif » ?

Si le recours aux consultants n’est pas une pratique nouvelle dans le monde associatif, son développement dans le secteur est indiscutable ces dix dernières années. L’auteur montre dans cet article que l’émergence d’un marché du conseil associatif ne résulte pas d’un effet de mode, mais celui d’une impulsion publique, qui s’inscrit elle-même dans une histoire plus longue. L’auteur rappelle que l’action publique a indéniablement favorisé l’émergence du marché des consultants. Il explique ensuite que le dispositif local d’accompagnement (DLA), en tant que politique publique, a joué le rôle d’un petit « plan Marshall associatif » structurant un marché du consulting spécifique à ce secteur.

Numéro de revue: 
343
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Simon Cottin-Marx

La finalité des coopératives bancaires : un avantage pour attirer de futurs diplômés

En tant que coopérative, la coopérative fi nancière a comme finalité de satisfaire au maximum ses membres-clients alors que l’entreprise classique vise la maximisation des bénéfices. Les candidats disponibles sur le marché de l’emploi sont-ils sensibles à la finalité poursuivie par les entreprises lorsqu’ils décident de poser leur candidature ? Le cas échéant, est-ce que la satisfaction de la clientèle est une finalité plus attractive que la maximisation des bénéfices ? Cet article présente les résultats d’une étude effectuée auprès d’étudiants d’une école de commerce. Les résultats confi rment l’hypothèse que la finalité de l’entreprise influence l’attractivité organisationnelle et que la finalité coopérative est plus attractive que celle d’une banque traditionnelle.

Numéro de revue: 
343
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Marie-Claude Beaudin, Michel Séguin

Les PTCE culture : des spécificités à ne pas négliger

Les pôles territoriaux de coopération économique culture se présentent en France comme des regroupements d’organisations à vocation coopérative, souvent de très petite taille, composées en premier lieu de producteurs et de distributeurs professionnels. Ceux-ci s’agrègent d’abord à partir d’une filière centrale d’activité artistique ou culturelle, même si une dimension de développement territorial entre aussi en jeu. Des valeurs communes de partage et de solidarité sont constamment présentes. Mais l’objectif premier porte sur une mutualisation de moyens et de compétences, de manière à ce que chaque organisation élémentaire puisse mieux faire face aux défis de survie et de développement. En cela, les PTCE culture exemplifient des questions  qui n’apparaissent pas nécessairement de manière aussi exacerbée dans les regroupements de même type qui se développent dans d’autres secteurs d’activité.

Numéro de revue: 
343
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Philippe Henry

Quelle place pour les PTCE dans une perspective d’économie verte ?

L’étude de deux pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) à vocation industrielle, inscrits dans des projets d’écologie industrielle et territoriale (Ardaines et Fe2i), nous permet de questionner l’inscription de l’ESS à la fois dans les secteurs industriels et dans le champ du développement durable. Ancré dans une approche en termes de patrimoines productifs collec­tifs, ce travail vise à montrer que la forme PTCE est une forme d’organisation de la construction des apprentissages adaptée à l’émergence des projets de création d’activités économiques et de développement territorial par la constitution de ressources collectives.

Numéro de revue: 
343
Année de publication: 
2017
Auteur(s): 
Christopher Lecat, Philippe Lerouvillois, Martino Nieddu