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Banco Bem (Vitoria, Brésil) : une banque communautaire de développement entre résilience et normalisation

Depuis la fin des années 1990, les banques communautaires de développement (BCD) du Brésil expérimentent une démocratisation de la finance en rendant son accès plus égalitaire et en relocalisant sa gestion à l’échelle des quartiers. Leur modèle repose sur la solidité du développement communautaire qui fait de l’auto-organisation des favelados, les habitants des favelas, la clé pour améliorer leurs conditions de vie. À partir d’une étude de cas consacrée à Banco Bem, première banque communautaire créée en 2005 en dehors de l’État du Ceará, et d’observations sur Banco Palmas, cette contribution analyse les retombées et les difficultés des pratiques de finance solidaire dans un contexte marqué par des pratiques clientélistes et une pression normalisatrice du marché.

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Timothée Narring

Micro-prêts collectifs et amélioration de la performance des groupements villageois : enquête à Kolda (Sénégal)

Afin d’étudier la relation entre l’accès aux microcrédits collectifs et l’amélioration de la performance des organisations villageoises (OV) et des groupements féminins (GPF), une enquête par questionnaire a été menée auprès de 56 groupements de la région de Kolda, située au sud du Sénégal, où l’incidence de la pauvreté (proportion de la population vivant avec moins de 1 dollar par jour) est de 76,6%. L’étude vise à déterminer si les micro-crédits collectifs octroyés par les institutions de microfinance (IMF) ont un impact significatif sur l’amélioration de la performance commerciale et financière de ces groupements. Si les résultats de l’enquête attestent d’une relation
significative entre ces deux paramètres, plusieurs facteurs peuvent expliquer les situations d’échec.

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Serigne Diop

Émergence et développement de l’économie sociale et solidaire à La Réunion

Cet article présente l’évolution historique de l’économie sociale et solidaire à La Réunion. L’auteure met l’accent sur ses particularités liées aux contraintes géographiques de l’insularité et à l’histoire de cette île de peuplement devenue un département d’outre-mer. Apparue au XIX e siècle dans une logique de secours et d’urgence, l’économie sociale a été le terreau des associations d’action sociale et de la mutualité d’aujourd’hui. Son essor s’est poursuivi au début des années 1930 dans
le domaine de l’agriculture, puis dans celui des activités portuaires au cours des années 1990. Parallèlement, des associations d’insertion en lien avec les politiques publiques ont été créées. Face à ce développement en « tuyaux d’orgue », la médiation institutionnelle a encouragé l’interconnaissance comme levier de soutien à l’émergence d’autres modes d’entrepreneuriat.

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Guilaine David

L’entrepreneuriat institutionnel : un vecteur du développement de l’économie sociale et solidaire de La Réunion ?

La Réunion a connu trois périodes distinctes dans le développement de l’économie sociale et solidaire (ESS) entre 2000 et 2015. Dans un premier temps, les normes établies par les pouvoirs publics structurent le champ et lui permettent de s’ouvrir localement. La deuxième période voit des entrepreneurs de l’ESS utiliser les marges du système pour élaborer de nouveaux modèles organisationnels, mais le changement sociétal reste limité. La troisième étape est celle de la constitution de réseaux entrepreneuriaux animés par la volonté de changer les règles du jeu en s’appuyant sur la diversité des arrangements institutionnels et en développant un entrepreneuriat collectif. Dans cette recherche, les auteurs questionnent la capacité de ce dernier à être un vecteur du développement et de la vitalité de l’ESS à La Réunion.

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Frédéric Annette, Patrick Valéau, Philippe Eynaud

Les parts congrues de la coopération : penser la question de la propriété dans les Coopératives d’activités et d’emploi. L’exemple de la Scop Coopaname

Ce qui est congru est juste, exact. Toute expérience coopérative implique un débat permanent sur les parts congrues de la coopération, où se joue notamment l’équilibre entre personne et collectif. Mais comment coopérer congrûment quand la coopération intègre une troisième partie, l’activité – objet juridique mal identifié qui constitue pourtant l’une des deux composantes de la Coopérative d’Activités et d’Emploi (CAE) ? En étudiant de quelle manière Coopaname, Scop issue du mouvement des CAE, traite la question du résultat comptable, les auteurs illustrent comment le débat sur les choix de gestion dans un jeu coopératif complexe débouche sur une  appréhension originale du rapport à la propriété. La négociation permanente entre injonctions de gestion contradictoires semble ainsi fonder le commun coopératif.

 

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Stéphane Veyer, Joseph Sangiorgio

Sociétés commerciales agricoles acquises par des coopératives : quelles motivations lorsque les agriculteurs deviennent coopérateurs ?

Dans l’industrie alimentaire française, la part de marché des coopératives agricoles a augmenté d’environ 7% de 2000 à 2015, principalement par l’acquisition de sociétés commerciales. Dans certains cas, les agriculteurs fournisseurs de ces entreprises sont devenus membres des coopératives. Dans d’autres, ils sont restés agriculteurs fournisseurs non-coopérateurs ou sont partis à la concurrence. La présente recherche vise à identifier les motifs et les modalités de prises de décision des agriculteurs et des coopératives, de sorte à compléter la théorie économique sur les relations entre une coopérative et ses filiales en sociétés commerciales. Elle s’appuie sur l’étude de cinq cas d’acquisition de sociétés commerciales par des coopératives agricoles.

Numéro de revue: 
350
Année de publication: 
2018
Auteur(s): 
Francis Declerck, René Mauget