Divers

Vers un label "Fonds d’entrepreneuriat social européen"

Le parlement européen a adopté, mardi 12 mars, le premier texte législatif en matière de finance solidaire et d’entrepreneuriat social. Ce projet de règlement, voté par les eurodéputés à une très large majorité (603 voix sur 676 votants) créé un nouvel outil de financement pour les entreprises sociales. Le règlement autorise les banques et assurances à créer des fonds d’investissement et à les appeler « Fonds d’entrepreneuriat social européens » (FESE ou EuSEF en anglais) 70 % du capital de ces fonds devront être investis dans des entreprises sociales  (en France, les "fonds solidaires" doivent y consacrer 90%) et la somme investie doit au minimum de 100000 euros. Ce projet de règlement doit encore être validé par le Conseil européen. La signature officielle est prévue en avril.

"L’entrepreneuriat social dans les pays en développement : Levier d’une croissance responsable?" Fès (Maroc) 27-28 sept 2013, appel à contributions jusqu'au 30 avril

L’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah, La Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales de Fès, Research Lab, ESG Management School, Grenoble Ecole de Management, Université Paris-Est, en partenariat avec Le Centre Marocain des Etudes et des Recherches sur l’Entreprise Sociale (CMERES), le Tunisian Center for Social Entrepreneurship (TCSE),  l’Institut de Recherche en Gestion (IRG) Paris-Est (Groupe thématique POPESS) et l'Académie de l'entrepreneuriat et de l'innovation  organisent un Workshop Sur le thème : "L’entrepreneuriat social dans les pays en développement : Levier d’une croissance responsable ?" Le 27, 28 Septembre 2013 à Fès-Maroc. L'appel à communications est ouvert jusqu'au 30 avril.

GABV : déclaration pour une banque durable, diverse et transparente

La Global Alliance for Banking on Values (GABV) , dont est membre le Crédit Coopératif, réunie en assemblée générale du 13 au 16 mars 2013 à Berlin a publié un appel à la transformation du Système Financier pour plus de stabilité et une meilleure prise en compte des personnes.Transparence, Durabilité, Diversité : ce sont les trois axes d’action fondamentaux de la Déclaration de Berlin

Liquidation de RACINE : des structures de l’ESS mises en danger

Racine a été mis en liquidation  par le TGI de Paris le 7 février 2013. Le liquidateur recueille les déclarations de créances. Parmi celles-ci, un certain nombre émanent de structures de l’ESS qui avaient monté des opérations innovantes par l’intermédiaire de Racine, organisme intermédiaire choisi par l’Etat pour gérer le dispositif « Actions innovantes transnationales » du programme « Compétitivité Régionale et Emploi », qui a démarré en 2008 et qui est en cours jusqu’à la fin de l’année 2013. 

L’université populaire Quart Monde: la construction du savoir émancipatoire

Geneviève Defraigne Tardieu. Presses universitaires de Paris Ouest, 2012.

Le titre de l’ouvrage (publication issue d’une thèse de doctorat soutenue sous la direction de René Barbier, prix de thèse René Rémond, 2011) met d’emblée en question l’affirmation, généralement considérée comme évidente, selon laquelle le savoir serait par nature émancipatoire. Les personnes connaissant la grande pauvreté tiennent la place centrale de l’Université populaire Quart Monde. «Tant que le pauvre n’est pas écouté, que les responsables de l’organisation de la cité ne s’instruisent pas de lui et de son monde, les mesures prises pour lui ne seront que des gestes par à-coups, répondant à des exigences superficielles et d’opportunité» (Wresinski J., cité p. 20). La réflexion et les apports théoriques de Wresinski émergent de la vie partagée et de la réflexion avec des personnes très démunies et des actions conduites avec elles au sein du Mouvement international ATD Quart Monde. Fondée en 1972, l’Université populaire Quart Monde est l’une de ces actions. Elle est actuellement active dans neuf régions françaises, en Belgique, en Suisse, aux Pays-Bas, en Espagne et au Canada, ainsi que sous des formes différentes, mais proches, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Guatemala, au Pérou, en Mexique, en Bolivie, aux Philippines, au Burkina Faso et au Sénégal, et elle le sera bientôt au Luxembourg et en Pologne.

Economie fraternelle et finance éthique: l’expérience de La Nef

Nathalie Calmé. Ed. Yves Michel, 2012, 304 pages.

Peu d’ouvrages se sont penchés jusqu’à présent sur l’expérience de La Nef, et c’est un des premiers mérites de l’ouvrage de Nathalie Calmé que de proposer une sorte de monographie de cette initiative atypique, lancée en 1978 par Jean-Pierre Bideau et Henri Nouyrit. A partir du modèle et sous l’impulsion de la banque alternative allemande GLS, l’objectif des deux hommes est de mettre en relation des porteurs de projet ayant des besoins financiers auxquels ne répond pas le secteur bancaire avec des personnes qui disposent de liquidités et souhaitent les utiliser pour soutenir des projets respectueux de certaines valeurs fondamentales et orientés dans certains domaines. Il s’agit en quelque sorte de créer « la banque de la dernière chance » pour soutenir ou permettre la concrétisation de projets que le système ignore.

Consommateurs engagés à la Belle Epoque : la Ligue sociale d’acheteurs

Marie-Emmanuelle Chessel. Presses de Sciences-Po, Paris, 2012, 344 pages.

Marie-Emmanuelle Chessel, chercheuse à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et historienne de la consommation et de la publicité, sort de l’oubli une organisation du début du xxe siècle qui fait écho à des thématiques très actuelles, comme le commerce équitable, sans que l’on puisse pour autant y déceler une filiation directe. L’angle choisi est de souligner la place des personnalités, leurs parcours et leurs réseaux en utilisant des archives publiques et des archives de descendants.

Appel à projet Fondation de France "Territoires et emploi: pour des dynamiques innovantes et solidaires" (2 avril et 10 sept 2013)

L’accroissement des inégalités sociales et territoriales favorise le développement de besoins sociaux peu ou mal satisfaits. Au-delà des dispositifs mis en place par les politiques publiques, au-delà des services développés par les acteurs économiques privés, lucratifs ou non, de nouvelles réponses sont à inventer pour lutter contre ces phénomènes de relégation et favoriser la cohésion sociale sur les territoires.

Réincarner l'autogestion, Paris, 9 avril 2013

8e séance du séminaire sur les pensées et pratiques d'émancipation organisé par la fondation Copernic sur l'autogestion. Bien que le terme soit récent, l'autogestion désigne une pratique ancienne, pour peu que l'on y réfère les associations ouvrières, l'autonomie ouvrière, le mutuellisme (celui de Proudhon, par exemple) ou l'émancipation des travailleurs par les travailleurs - autant de phénomènes apparus à mesure que se déployait la Révolution industrielle au XIXe siècle. Qu'en est-il aujourd'hui ? Si tout un courant de la gauche (la "deuxième gauche") en avait fait un thème de prédilection (notamment autour de la CFDT dans les années 70), il semble que l'autogestion, loin de devenir le grand projet alternatif au fonctionnement hiérarchique de l'entreprise capitaliste, soit désormais cantonnée à quelques secteurs d'activité (milieux associatifs, syndicaux, quelques SCOP ou coopératives). L'autogestion pourrait ainsi sembler une utopie morte... Est-ce bien le cas ? C'est de cette histoire heurtée de l'autogestion et de sa "réactualité" que nous aimerions débattre dans cette séance.