austérité

Quel rôle pour la microfinance en Europe en période d’austérité ? Bordeaux - 28-29 oct 2015

Le Comptrasec (UMR 5114 CNRS - Université de Bordeaux), avec la collaboration de l'Institut UCD Geary (Dublin) et le soutien financier de la Région Aquitaine, organise une conférence internationale ayant pour but de questionner le potentiel de la microfinance en Europe pour lutter contre le double défi de l'austérité et de la crise financière.

Récemment, de nombreux rapports de l'OCDE, de la Commission européenne ou encore de divers think tanks et centres de recherche ont abouti à la conclusion que les ménages à faible revenu ont été les plus touchés par la crise financière mondiale et la mise en œuvre par nombre de gouvernements européens  de politiques d'assainissement budgétaire. Bien que leur intensité varie selon les pays, les niveaux d'inégalités et de pauvreté sont en moyenne en augmentation et les ménages européens à faible revenu font face à une grave pression financière.

En raison des coupes budgétaires dans le domaine des services publics et de régimes de protection sociale moins généreux et accessibles qu’auparavant, les ménages se retrouvent souvent face à une absence de solution pour faire face à leurs problèmes financiers. Certains n’auront pas d'autre choix que d'accumuler des impayés vis-à-vis de leurs fournisseurs d’énergie, de leur propriétaire, etc., tandis que d'autres souscriront des emprunts, légaux ou illégaux, au coût très élevé. Pris au piège entre les solutions inappropriées proposées par le marché et l'absence de réponse des services publics, ces ménages pourraient bénéficier d'une source alternative de crédit répondant à leurs besoins.

Viviane Tchernonog conteste le chiffre des 260 000 emplois menacés dans le milieu associatif

Suite à l'annonce du plan d'austérité du gouvernement en septembre dernier, le Collectif des associations citoyennes avait dénoncé l'imminence d'un "vaste plan social invisible"

Aujourd'hui, Vivianne Tchernonog, Économiste et chercheuse au Centre d’économie de la Sorbonne, dénonce les chiffres avancés par le Collectif. 

Carole Delga : "d’ici à 2020, 600 000 recrutements dans l’ESS"

La Tribune - Qu'attendez-vous concrètement de la loi sur l'économie sociale et solidaire du 31 juillet 2014, notamment en termes d'emplois ?

Carole Delga - Que l'économie sociale et solidaire (ESS) soit mieux connue et puisse exprimer tout son potentiel de création d'emplois. Nous maintenons notre objectif de dépasser la part de 10% du PIB français, mais de manière très pragmatique en soutenant chaque initiative.

Austérité : le cri d'alarme des associations

Face aux nouvelles mesures de restriction budgétaire, Didier Minot, porte-parole du Collectif des associations citoyennes, dénonce "un vaste plan social invisible". La récente création d’une commission d’enquête parlementaire sur les difficultés du monde associatif illustre l'inquiétude des 1,3 millions d’associations qui animent nos villes et nos territoires. D’ores et déjà, les difficultés sont nombreuses sur le terrain. La diminution des financements publics a déjà conduit certains départements à supprimer la moitié des postes d’éducateurs spécialisés. Ailleurs, ce sont des associations culturelles, des crèches parentales qui sont en difficulté. Mais ces difficultés ne sont rien par rapport aux remises en cause qui s’annoncent. C’est pourquoi le Collectif des associations citoyennes (CAC)  lance un cri d’alarme pour dénoncer un vaste plan social invisible.

Le gouvernement change, les menaces sur la Sécurité sociale s'accroissent

Sous l'autorité du premier ministre, le Conseil d'analyse économique, sous la plume de Brigitte Dormont, Pierre-Yves Geoffard et Jean Tirole, a remis le 6 mars un rapport "Refonder l’assurance maladie", rendu public début avril,  préconisant de couvrir à 100 % les soins hospitaliers (à l’exception d’un forfait journalier ramené à 8 euros); le remplacement des tickets modérateurs pour les soins de ville par une franchise annuelle (non couvertes par les assurances) en fonction du revenu des patients; d'accroître la concurrence entre complémentaires santé en uniformisant leurs contrats, en supprimant les exonérations sociales pour les contrats collectifs et de mettre les caisses de sécurité sociale elles-mêmes en concurrence. Réactions "étonnées" de la FNMF qui craint un engorgement hospitalier et qui plaide pour des contrats solidaires et responsables rénovés ; et réaction  "consternée" des médecins libéraux (Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) qui refusent "l'étatisation de la médecine de ville et [leur transformation]  en salariés des Agence régionale de santé". Pour des raisons opposées, ils invitent l'exécutif à ne pas suivre ces recommandations, feignant d'ignorer que le Président de la République a confirmé sa très libérale politique d'austérité.

40 000 suppressions d’emplois en 2014 : ce plan social invisible qui frappe le secteur associatif

Les associations ont souffert sous la présidence Sarkozy. Vont-elles expirer avec Hollande ? 30 000 à 40 000 emplois devraient être supprimés en 2014, dans un secteur associatif qui en compte 1,8 million. Les raisons de cette gigantesque vague de licenciements : la baisse des budgets des collectivités locales, qui n’ont plus les moyens de soutenir les associations. Et la politique de l’État qui oriente ses subventions et ses appels d’offre vers les plus grosses structures, transformées en prestataires de services. Une politique jugée « aveugle et suicidaire » par nombre de représentants du secteur. Une enquête de Nadia Djabali pour Bastamag