Japon

L’émergence des entreprises sociales rurales communautaires au Japon

Le Japon a un mouvement coopératif très dynamique, qui s’est traditionnellement développé à partir de deux modèles : celui de la coopérative agricole et celui de la coopérative de consommateurs. A ces deux modèles sont venues ensuite s’ajouter de nouvelles formes de coopératives inspirées par des valeurs différentes, telles que la coopérative de travailleurs ou la « coopérative communautaire », à laquelle cet article est consacré. Incarnant une forme d’entreprise sociale apparue en milieu rural pour répondre à des besoins ressentis par une communauté, ces coopératives partagent des caractéristiques communes avec les organisations du secteur à but non lucratif. Cet article analyse les origines historiques de ces organisations à partir de démarches apparues dans les années 1970, à l’initiative de producteurs et de consommateurs désirant promouvoir une agriculture biologique, jusqu’aux développements plus récents engagés dans des problématiques liées au développement communautaire, souvent en lien avec des collectivités locales.

Numéro de revue: 
341
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Matsuyo Makion, Ken-Ichi Kitajima

Une nouvelle proposition de réforme menace les coopératives agricoles au Japon

Une nouvelle proposition de réforme acceptée par un comité consultatif du Premier ministre japonais menace l'existence des coopératives agricoles. Condamnée par l'Alliance coopérative internationale, cette nouvelle réforme propose la dissolution des coopératives agricoles polyvalentes, de même que la réduction du rôle du Syndicat central des coopératives agricoles (JA-Zenchu) en le transformant en un groupe de réflexion pour la promotion de l'agriculture.

Histoire et actualité des coopératives de consommateurs au Japon: un modèle unique?

La réussite des coopératives de consommation au Japon se mesure moins à leur chiffre d’affaires qu’à leur impact positif sur la société. Ce dynamisme actuel, sans équivalent dans le monde, résulte des caractéristiques propres développées par le mouvement après la Seconde Guerre mondiale: la forte implication dans les groupes Han des femmes, soucieuses de la qualité de l’alimentation dans un environnement industriel dégradé ; les choix stratégiques des dirigeants, visant à répondre aux besoins sociaux. Ces dernières années, les coopératives ont ainsi étendu leur activité à l’assistance aux personnes âgées et handicapées. Retraçant leur évolution historique, l’auteur souligne que ces organisations se sont fréquemment heurtées à l’hostilité des commerçants et que la législation ne leur pas été favorable. Il s’agit donc bien d’un mouvement social, qui doit sa vitalité remarquable à la capacité de mobilisation de ses membres et non à un soutien institutionnel.

Numéro de revue: 
324
Année de publication: 
2012
Fichier attachéTaille
PDF icon recma324_akira_087104.pdf482.35 Ko
Auteur(s): 
Akira Kurimoto

Du Teikei aux Amap, le renouveau de la vente directe de produits fermiers locaux

Hiroko Amemiya. PUR, 2011, 350 p.

Le Japon n’est pas seulement précurseur d’innovations technologiques, il l’est aussi en matière d’innovations sociales, notamment agricoles. Autre élément singulier, l’innovation n’est pas l’apanage des salarymen, des chercheurs des grands laboratoires universitaires japonais ; elle vient aussi des femmes, des mères de famille soucieuses de la qualité de l’alimentation qu’elles donnent à leurs enfants. C’est ainsi que, dans un Japon alors jeune deuxième puissance économique mondiale, cherchant à "produire plus pour vendre plus" et déjà touché par des catastrophes écologiques et sanitaires, le système Teikei voit le jour dans les années 70, opposant la coopération à la concurrence.

La parité hommes-femmes dans les coopératives de consommateurs japonaises : pour une réforme du modèle japonais de management

Cet article apporte un éclairage sur l'économie sociale au Japon, sous l'angle de la parité hommes-femmes dans les coopératives de consommateurs. L'égalité entre hommes et femmes en termes de répartition d'activités domestique et professionnelle demeure largement à conquérir au sein de la société japonaise. Si les femmes sont de plus en plus nombreuses à entrer sur le marché du travail, il s'agit pour beaucoup d'activités à temps partiel ou temporaires, et l'accès aux fonctions de direction reste difficile. Quant aux salaires, ils montrent de fortes disparités entre les sexes. L'emploi féminin dans les coopératives de consommateurs ne fait que refléter cette situation globale, qu'un contexte économique défavorable a contribué à maintenir dans les dernières années. Les actions en faveur de la parité préconisées par l'Union japonaise des coopératives de consommateurs ont ainsi été peu relayées sur le terrain. Les femmes composent pourtant l'essentiel du sociétariat. Cette réalité amène de plus en plus de dirigeants à considérer l'apport que peut constituer leur emploi dans la coopérative, dont elles connaissent très bien le fonctionnement.

Numéro de revue: 
273
Année de publication: 
1999
Auteur(s): 
Satoko Chikamoto