Sénégal

Colloque ESS au Sénégal, Dakar, 4 décembre 2012

Cadre privilégié de promotion, de contacts d’affaires et d’échanges commerciaux, la Foire internationale de Dakar (FIDAK) se définit comme »l’un des plus grands rendez- vous économiques de l’Afrique, en général, et de la sous- région ouest africaine, en particulier. La présence à chacune de ses éditions de plusieurs centaines d’entreprises privées de différents secteurs d’activités, provenant de tous les continents, présente un intérêt certain pour le développement de vos relations d’affaires. » Au sein de cet événement de promotion économique, quelle place réserve-t-on à l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) et au renforcement des petits producteurs locaux? Connait-on vraiment la valeur et le potentiel de l’ESS et l’effet multiplicateur que pourrait avoir une forte mobilisation de ses acteurs ? Il est nécessaire d’évaluer la portée de ce secteur en vue d’en restituer sa place véritable dans le développement économique et social du Sénégal. Le colloque International sur l’ESS au Sénégal, organisé par AlphaDev en partenariat avec le Centre Canadien d’Etude et de Coopération Internationale et autres structures d’appui permettra de faire connaitre ce secteur à la population sénégalaise et sensibiliser les institutions par rapport à son importance.

L’économie sociale en Afrique : les perspectives du nouveau droit Ohada

L’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) est née d’un traité signé à Port-Louis (île Maurice) le 17 octobre 1993, avec pour objectif principal de parvenir à une intégration juridique à travers l’harmonisation – ou, mieux, l’uniformisation – du droit des affaires en Afrique. L’institution regroupe dix-sept Etats (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Congo, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République centrafricaine, Sénégal, Tchad et Togo). La formule utilisée pour uniformiser le droit des affaires est l’adoption d’actes uniformes dont les dispositions sont directement applicables dans les Etats membres. Le neuvième, relatif au droit des sociétés coopératives, a été adopté le 15 décembre 2010 à Lomé, au Togo, et a été publié au journal officiel de l’Ohada le 15 février. Si le texte constitue une avancée importante pour le développement des sociétés coopératives en Afrique, il laisse une grande liberté aux statuts.

2001 Porto Alegre – 2011 Dakar : 10 ans de Forum social mondial

Rendez-vous des alter-mondialistes le Forum social mondial (FSM) a été organisé en 2001 pour faire contrepoids au Forum économique de Davos en réunissant des acteurs de la société civile du Nord et du Sud autour d’un espoir « un autre monde est possible ». Depuis 2001 les Forums sociaux qui se sont succédé ont eu pour but de réunir un grand nombre d’acteurs hors champ du capitalisme, activer et consolider de nouveaux réseaux et, plus difficile, lancer des initiatives.

Auto-organisation

La microfinance en Afrique de l’Ouest : histoires et innovations

 A. Ouédraogo et D. Gentil (coord.). CIF-Karthala, Paris, 2008, 307 p.

Ce livre, fruit d’un long processus jalonné par plusieurs ateliers d’écriture, répond à une double ambition: conserver la mémoire institutionnelle de six réseaux mutualistes d’épargne et de crédit ouest-africains et renforcer la visibilité nationale et internationale d’expériences originales dans le domaine de la microfinance. L’initiative n’est pas anodine. D’une part, ces organisations sont souvent antérieures à la mode du microcrédit et, dans un secteur largement dominé par les acteurs financiers de la coopération internationale et leurs normes (best practices), il est rare d’entendre les praticiens du Sud. D’autre part, le mouvement coopératif regroupé au sein de la Confédération des institutions financières (CIF) compte 1,8 million de membres, 111 milliards de FCFA de dépôts et plus de 99 milliards de prêts, soit respectivement 38% du public, 42% des dépôts et 32% du crédit de la microfinance en Afrique de l’Ouest, ce qui peut apparaître comme un paradoxe face au dénigrement dont les coopératives et l’économie sociale font l’objet dans le secteur. Encore dépendant des subventions dans les années 90, le mouvement dégage un résultat net consolidé positif depuis 2002, même si certains réseaux ont traversé de graves crises qui ne sont pas occultées dans l’ouvrage.