fraternité

Révolution française et association : régénération plus que négation

Il est généralement admis que la Révolution française a donné un réel coup de frein au développement de l’association, la loi Le Chapelier du 14 juin 1791 venant sanctionner toute forme de corporations au nom des principes de liberté et d’égalité. L’association s’est-elle pour autant vu nier toute légitimité par la Révolution française ? L’article montre que les hommes de 1789, tout en critiquant vivement les organisations associatives, n’ont pas totalement exclu l’idée d’association. Apparaissant comme une entrave au libéralisme économique et à la volonté de faire de la nation un grand tout, l’association a certes été remise en cause tant d’un point de vue économique que politique, ne vivant plus que sous une forme clandestine durant un siècle. Mais l’association a aussi été mobilisée par les révolutionnaires au nom de sa capacité à produire et à renforcer le sentiment de fraternité, élément indispensable pour faire nation. Plus qu’une négation, l’oeuvre révolutionnaire a, pour l’auteur, conduit à la régénération de l’association, régénération qui marquera sa conceptualisation au XIXe siècle.

Numéro de revue: 
299
Année de publication: 
2006
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Auteur(s): 
Fretel A.

L’assurance mutuelle contre l’incendie sous la Restauration (1815-1830)

Cet article présente les fondements de l’assurance contre l’incendie et montre comment le régime de la Restauration en soutient l’essor sous sa forme mutuelle plutôt que par l’intermédiaire des compagnies à primes fixes de type capitaliste. L’auteur rappelle la prégnance du risque incendie, véritable fléau dans les zones rurales comme dans les zones urbaines, en ce début de XIXe siècle. Dotées d’une structure à base censitaire, les premières mutuelles d’assurance reflètent les forces politiques en présence. Démarche de prévention et déploiement de moyens de lutte contre le feu portent aussi un projet moraliste. Au-delà des strictes finalités de l’assurance, il s’agit de promouvoir l’avènement d’un honnête homme, pleinement responsable. Dans ces associations volontaires d’individus, imprégnées de secours mutuel, la solidarité est centrale : le montant des cotisations varie en fonction des sinistres. Ce sont donc les liens originels entre mutualité de santé et mutualité d’assurance qui sont ainsi questionnés dans l’article, introduit par Michel Dreyfus.

Numéro de revue: 
308
Année de publication: 
2008
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Auteur(s): 
Christian Lion