multisociétariat

Les Scic, entreprises de demain Le multisociétariat à l’épreuve de la gestion

Cet article propose d’analyser comment deux Scic, appartenant à deux secteurs différents, ceux de la culture et du logement, s’organisent pour associer autour d’un même projet des acteurs multiples et hétérogènes et comment, dans les pratiques de gestion, la notion juridique de multisociétariat prend corps. Il s’appuie sur une étude de cas comparée réalisée dans le cadre d’un contrat de recherche Picri en partenariat avec la Confédération générale des sociétés coopératives et participatives (CGScop). L’article met en évidence qu’un multisociétariat actif peut être un formidable vecteur d’innovations sociales du fait de la multiplicité des compétences et cultures professionnelles à l’œuvre au sein des Scic. En contribuant à la définition d’un projet commun, il exerce un rôle de garde-fou limitant l’appropriation du projet collectif par une catégorie de sociétaires.

L’article met par ailleurs en évidence les enjeux d’organisation du multisociétariat auxquels sont aujourd’hui confrontées les Scic.

Numéro de revue: 
340
Année de publication: 
2016
Auteur(s): 
Groupe Picri PAP Scic

Coopératives et réutilisation sociale des biens confisqués à la mafia. Le projet Libera Terra en Sicile

Une loi de 1996 introduit en Italie le principe de la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafias par leur concession en faveur de coopératives ou d’autres associations. L’étude s’intéresse au cas des coopératives sociales siciliennes du projet Libera Terra, et en particulier à l’exemple pionnier de la Placido Rizzotto, créée en 2001 dans l’arrière-pays de la province de Palerme. L’analyse du microcosme qui entoure cette genèse permettra d’approfondir les aspects économiques, sociaux et institutionnels de l’initiative, surtout dans une perspective de développement local. Avec un regard tourné vers les dynamiques de plus longue durée, cette expérience est l’occasion d’interroger le rapport entre instrument coopératif en agriculture et caractéristiques du terroir, sous la triple déclinaison de l’histoire héritée, des contraintes imposées par le contexte et des opportunités offertes par les ressources disponibles.

Numéro de revue: 
328
Année de publication: 
2013
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PDF icon recma328_033047.pdf843.14 Ko
Auteur(s): 
Niccolò Mignemi

La Scic, une coopérative encore en devenir

La société coopérative d’intérêt collectif (Scic) compte trois années d’existence, et cinquante-cinq Scic sont aujourd’hui agréées. L’article vise à faire le point de la mise en oeuvre sur le terrain de cette façon d’entreprendre caractérisée par le multisociétariat. Si les champs d’activité des Scic peuvent être regroupés en deux grandes familles : services à la personne et de proximité et environnement, l’auteur note une diversification des activités et une nouvelle structuration par filières. Il apparaît également que les Scic agréées ont pour la plupart bénéficié de l’antériorité d’une structure, qu’elles soient issues de sa transformation ou qu’elles en reçoivent le soutien. Les échecs existent cependant et les principales difficultés rencontrées sont recensées. L’Inter-réseaux Scic (IRS) apporte des occasions d’échanges et de travaux en commun et devrait se structurer à terme autour de lignes directrices et d’actions au service du développement des Scic.

Numéro de revue: 
295
Année de publication: 
2005
Auteur(s): 
Margado A.

L’économie sociale, une menace à l’indépendance du mouvement coopératif ? Actualisation du débat autour de l’approche allemande

En élargissant le principe de solidarité au-delà de son sociétariat, la coopérative renie-t-elle le modèle qui la fonde ? Les caractéristiques de l’économie sociale telles que l’orientation sociale et communautaire ou le bénévolat représentent-elles une menace pour la coopérative, ou au contraire une voie d’enrichissement et de renouvellement ? L’auteur reprend, pour les réactualiser, les termes d’un débat amorcé à la fin des années 90 à partir d’une approche allemande de ces questions. La vocation exclusive de la coopérative pour ses membres et l’unité du sociétariat sont aujourd’hui largement remis en cause par de nouvelles formes d’entreprises, comme la coopérative sociale italienne ou la société coopérative d’intérêt collectif (Scic) en France, qui sont basées sur le multisociétariat. En Allemagne, où émerge le concept d’« entreprise promotrice » (lire l’article de H. Münkner, Recma, n° 281), les coopératives ont toujours la volonté de se démarquer des entreprises d’intérêt collectif. Il est vrai que le pas à franchir n’est pas des moindres pour repenser une gestion démocratique qui intègre bénévoles et usagers, qu’ils soient membres ou non-membres, au processus de décision.

Numéro de revue: 
289
Année de publication: 
2003
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Auteur(s): 
Levi Y.

Sur l’économie sociale et solidaire

L’ouvrage de Danièle Demoustier « L’économie sociale et solidaire », dont la Recma s’est fait l’écho dans son dernier numéro, parce qu’il approche de façon rigoureuse un champ souvent difficile à cerner, fournit une importante matière à réflexion. Sa lecture a suscité de nombreuses interrogations chez l’auteur de cet article, qu’il livre à sa manière parfois provocante. Peut-on dessiner les contours d’une économie sociale et solidaire à partir d’un ensemble de statuts et d’un ensemble de projets ? Définir l’économie sociale à partir du statut juridique de ses organisations ne présente-t-il pas des limites ? L’économie sociale n’a-t-elle pas la reconnaissance institutionnelle qu’elle mérite ? Autant d’exemples de questions que soulève ce texte, autant de pistes de recherche à explorer.

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Espagne F.

La coopération sociale en Italie, entre consolidation et transformation

"Ce texte présente les évolutions marquantes de la coopération sociale italienne à partir des données contenues dans le troisième rapport réalisé sur ce thème. Instituée juridiquement en Italie au début des années 90 (voir Recma, nos 258 et 266), acteur essentiel de l’aide sociale et de l’insertion, elle ne cesse de se développer aussi bien sur le plan quantitatif qu’en termes de visibilité dans l’ensemble du pays. A l’heure où la question de l’entreprise sociale vient sur le devant de la scène, l’article souligne comment l’expérience de la coopérative sociale a pu alimenter les réflexions. Les réseaux se multiplient également, et leur rôle de représentation de la coopération sociale au niveau local leur donne une dimension stratégique de plus en plus prégnante. Deux modèles de coopératives se dégagent; s’ils sont destinés à coexister, ils éclairent néanmoins un certain nombre de choix qui s’imposent aujourd’hui en matière de gouvernance, structure organisationnelle, appartenance à un réseau."

Numéro de revue: 
286
Année de publication: 
2002
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PDF icon 286_036046.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Zandonai F.

Scic, société coopérative d’intérêt collectif

Les sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) ont pour objet « la production ou la fourniture de biens et de services d’intérêt collectif, qui présentent un caractère d’utilité sociale ». Les textes de loi et du décret du 21 février dernier sont ici présentés et commentés par l’un de leurs promoteurs les plus actifs. Décrivant les dispositions particulières de la SCIC, l’auteur analyse les atouts du nouveau statut : le développement territorial gagne un outil bâti sur mesure, ancré dans la société locale et tourné vers l’utilité sociale. Encore faut-il que la SCIC sache organiser le pouvoir en son sein : le multisociétariat l’oblige à une gestion démocratique dynamique, fondée sur l’acceptation de la remise en cause mutuelle et sur la confiance.

Numéro de revue: 
284
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Margado A.

L’opportunité d’un nouveau type de société à vocation sociale : la société coopérative d’intérêt collectif

Une « démarche collective d’innovation » a été entreprise par la Confédération générale des Scop au printemps 2000 pour accompagner la gestation de la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Cette démarche a permis d’alimenter de façon continue la réflexion sur la SCIC. La notion de « plus-value sociétale », au-delà de l’expression de l’intérêt collectif, ainsi que la définition d’un objet social lié aux exigences du développement local ont ainsi été mis en évidence, suscitant de nouvelles questions sur le management et la gestion de coopératives multisociétaires. Présentant cette démarche, Lucile Manoury précise également les implications de la gestion multipartenariale du pouvoir, en particulier la nécessité d’un balisage juridique, réglementaire et statutaire. Elle montre enfin que la question de l’utilité sociale, et de sa reconnaissance, dépasse largement la réflexion menée sur la SCIC.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Manoury L.

La gestion stratégique de la coopérative et de l’association d’économie sociale, Ire partie : L’entrepreneur et son environnement

Les spécificités de la gouvernance des coopératives et associations sont au coeur de cet article. Pour ces sociétés de parties prenantes, le processus de décision stratégique se présente de manière plus complexe que dans les sociétés de capitaux. Cette première partie analyse deux facteurs essentiels qui influent sur les orientations stratégiques : l’entrepreneur collectif et la dimension idéologique, l’environnement et les acteurs qui l’animent. La seconde partie, publiée dans le prochain numéro de la Recma, sera centrée sur l’entreprise.

Numéro de revue: 
281
Année de publication: 
2001
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PDF icon 281_084095.pdf195.31 Ko
Auteur(s): 
Malo M.-C.