coopération viticole

Stratégies de conquête internationale des coopératives vinicoles du Languedoc-Roussillon : un séminaire M-WIB

En vingt ans, les coopératives viticoles (production du raisin) et vinicoles (production du vin) ont fourni de grands efforts pour se développer vers l’aval et les consommateurs grâce à des stratégies de conquête de parts de marché à l’échelle internationale. Parallèlement, le marché de la consommation intérieure de vin baisse structurellement depuis des décennies en France : cette orientation vers l’étranger représente donc un enjeu important.

Les coopératives vinicoles, à la croisée du droit commun et du droit spécial, Reims - 9 oct. 2015

Le CEJESCO, à l’initiative de Christophe Lachièze et de Pauline Pailler, Professeurs de droit privé à l’Université de Reims, organise le 9 octobre 2015, à l’Université, un colloque sur le droit des coopératives agricoles, sous l’angle plus spécifique des coopératives vinicoles.

La démocratie nuit-elle à l’efficacité économique des coopératives ? Le cas des coopératives vinicoles bordelaises

Cet article s’appuie sur une enquête menée auprès de dix-sept coopératives vinicoles du Bordelais pour approfondir la relation entre le fonctionnement démocratique et l’efficacité économique des coopératives. Une première partie méthodologique présente les indicateurs utilisés pour évaluer, d’une part, l’intensité du fonctionnement démocratique des coopératives et, d’autre part, leur efficacité économique fondée sur le niveau de rémunération des apports. Un coefficient de corrélation linéaire entre les deux indicateurs établit une relation inverse non négligeable entre démocratie et efficacité économique. Pourtant, l’auteur montre que ce sont moins les modalités de la prise de décision (forte participation des administrateurs) que la nature de ces décisions (la stratégie adoptée) qui handicapent les coopératives les plus démocratiques. En effet, elles apparaissent moins innovantes sur le plan commercial. La démocratie ne fait que traduire l’identité professionnelle des viticulteurs, fondée sur l’attachement au terroir et l’esprit coopératif, dont le défi consiste aujourd’hui à intégrer la dimension commerciale sans se dénaturer.

Numéro de revue: 
302
Année de publication: 
2006
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Auteur(s): 
Couret F.

Principe démocratique et décision en coopérative

A partir d’entretiens semi-directifs réalisés auprès des présidents de dix-huit coopératives vinicoles de Gironde, auxquels il a été demandé de décrire et de juger le processus de décision en vigueur dans leur coopérative, cet article montre que le taux de participation des administrateurs (assimilé au fonctionnement démocratique de la coopérative) et l’existence d’un directeur salarié constituent les deux principaux facteurs déterminant l’organisation du processus de décision des coopératives. En dépit de statuts identiques, les coopératives usent du principe démocratique de manière très inégale. Si les administrateurs, conformément aux statuts de la coopération, prennent l’essentiel des décisions stratégiques (76 %), leur contribution à l’ensemble du processus de décision est nettement plus discrète et limitée à quelques membres du bureau. Cependant, une participation plus intense n’a que peu de répercussions sur les modalités de la prise de décision (délais, opposition, votes négatifs, circulation de l’information).

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Couret F.

Qualité et solidarité dans les coopératives viticoles : des enjeux communs en Afrique du Sud et en Languedoc

A l’échelle du globe, le secteur viticole est en pleine mutation. La mondialisation des marchés, l’augmentation de la production et l’évolution de la demande vers des vins de qualité conduisent les vignobles qui s’étaient spécialisés en vin de table à modifier en profondeur leurs systèmes techniques et leurs formes d’organisation. Cet article analyse comment les coopératives du Cap-Occidental, en Afrique du Sud, et du Languedoc, en France, qui dominent la production viticole dans les deux régions, s’adaptent à ces évolutions. Les coopératives sont vues comme des organisations cherchant à coordonner leurs environnements à la fois internes et externes pour anticiper et gérer les évolutions en cours à travers des innovations pouvant concerner plusieurs domaines. La comparaison des stratégies développées par les coopératives du Cap-Occidental et du Languedoc montre de quelle façon la « solidarité » émerge comme un facteur clé dans la transition vers des productions agricoles de qualité. Le statut coopératif peut néanmoins limiter la capacité d’adaptation des entreprises, ce qui amène à proposer un projet d’organisation renouvelé, basé sur un principe d’équité.

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Chiffoleau Y. Dreyfus F. Ewert J. Martin C. Touzard J.-M. Williams G.

Les coopératives vinicoles sont-elles encore des entreprises locales ? Etude des comportements spatiaux de sept coopératives vinicoles aquitaines

"L’article se propose d’étudier, au travers du cas de sept coopératives vinicoles aquitaines, les comportements spatiaux déployés par ces entreprises dans le cadre de leur fonctionnement. De l’analyse d’un ensemble de comportements (recrutement, choix des fournisseurs, démarche de commercialisation…), il ressort que certains d’entre eux sont déterritorialisés alors même que le fonctionnement des coopératives concernées se base sur un ancrage territorial fort. Cette déterritorialisation peut alors apparaître comme un facteur de remise en cause du rapport des coopératives à leur territoire ; or, elle renvoie au besoin de satisfaire des exigences économiques et en cela apparaît en réalité comme un moyen de mieux assurer la pérennité de la coopérative et de ses membres. Elle participe ainsi au renforcement des liens coopératives-territoire local, tout en traduisant des spécificités du territoire. En effet, la localisation d’une coopérative n’est pas sans effet sur le type de comportements qu’elle développe. "

Numéro de revue: 
285
Année de publication: 
2002
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Auteur(s): 
Corade N.

Les mutations de l’organisation coopérative à travers l’évolution de ses règle, la rémunération de la vendange dans les caves coopératives du Midi

Le système de rémunération de la matière première dans une coopérative agricole est révélateur de sa stratégie, tout en constituant un indicateur de performance économique. Ainsi, au travers de l’analyse du système de rémunération des apports de raisin dans les caves coopératives du Midi, cet article retrace les grandes lignes de l’histoire de ces organisations au sein d’un secteur en mutation. A la production de masse initiale est associé un système fondateur de rémunération du raisin « au kilo-degré », simple et en phase avec les principes coopératifs. Dans les années 80, face à la crise du vin de table et à la reconversion qualitative qui s’impose, le système de bonification des cépages améliorateurs va constituer un élément incitatif à l’innovation. Enfin, l’évolution actuelle vers des systèmes de rémunération différenciés traduit la diversité des trajectoires et des stratégies suivies par les caves coopératives. Les exigences de l’économie de qualité en univers concurrentiel tendent aujourd’hui à accroître la complexité des règles, qui doivent aussi répondre aux attentes d’équité des membres de la coopérative.

Numéro de revue: 
280
Année de publication: 
2001
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Auteur(s): 
Jarrige F. Touzard J.-M.

« Je ne vais pas aux AG et pourtant j’ai des idées » : pour une coopération rurale en Languedoc-Roussillon

Dans le sud de la France et particulièrement en Languedoc-Roussillon, les coopératives viticoles ont joué un rôle essentiel dans le développement économique local. L'adaptation aux nouvelles exigences du marché, à l'origine d'un processus de reconversion vers des vins de qualité, représente donc un enjeu important qui nécessite une forte mobilisation de l'ensemble des adhérents. Cet article éclaire de l'intérieur les transformations que doivent gérer aujourd'hui les coopératives, à partir de l'exemple de l'une d'entre elles : Puisserguier-Maureilhan, préoccupée de la faible implication apparente de ses adhérents. Ce sont tout autant les résultats d'une recherche sur le terrain qu'une démarche originale permettant d'approcher les "anonymes" de la coopération que nous présente l'auteur. Comment expliquer la distance qui s'est instaurée entre les adhérents et leur coopérative? Au-delà de la non-participation aux assemblées générales, on découvre de nouvelles logiques d'acteurs. Les "anonymes" se révèlent porteurs de potentialités et de besoins qui pourraient bien impulser une nouvelle dynamique à la coopération. C'est une nouvelle figure de "vigneron acteur du développement local" qui émerge ainsi d'une démarche illustrant parfaitement le rôle que peut jouer la recherche pour éclairer et soutenir l'action. 

Numéro de revue: 
273
Année de publication: 
1999
Auteur(s): 
Yuna Chiffoleau