Né en Occident, le vocable « économie sociale et solidaire » est de plus en plus utilisé dans le contexte africain sans que ne soient interrogés ses soubassements épistémologiques et historiques. Face à ce constat, l’auteur choisit de positionner dans le champ de l’économie populaire les initiatives d’autopromotion socio-économique portées par une diversité d’acteurs populaires, souvent en situation de vulnérabilité, qui s’investissent dans le système de production/distribution à travers une logique écosociale. Cet article, fondé sur une approche combinant épistémologie et sociologie économique, s’appuie sur es études de cas relevant de l’entrepreneuriat communautaire. Il révèle les ressorts spécifiques et la performance plurielle de l’économie populaire, toutefois fragilisée par sa gouvernance organisationnelle et un cadre institutionnel et stratégique qui n’incite pas à la reconnaissance de son caractère différentiel.