Les faillites des institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit au Niger
Cet article a pour point de départ le constat inquiétant de la réduction drastique du paysage de la microfinance au Niger au cours de la décennie écoulée. Sur plus de 300 institutions de microfinance (IMF) créées depuis 1993, 39 seulement étaient encore en activité en 2020. L’engouement suscité par les IMF à partir de la décennie 2000 a fait place aux crises et aux faillites. Les auteurs tentent d’apporter des explications à cette situation en explorant trois pistes de réflexion : l’existence de risques importants (défaut de paiement, détournement des fonds, incapacité d’autofinancement), une défaillance de la gouvernance et des problèmes d’agence, un jeu d’acteurs défavorable à l’épanouissement de la microfinance. L’accent est mis sur les institutions mutualistes ou coopératives d’épargne et de crédit (Imcec), qui sont les plus nombreuses et les plus touchées par les faillites.