Face à la crise, les coopératives ont des atouts à faire valoir !
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Alors que l’ACI interpelle les chefs d’Etat réunis à Londres à l’occasion du G20, le Groupement national de la coopération (GNC) a lancé une grande campagne de communication à l’adresse du gouvernement, des parlementaires, des collectivités territoriales, des commissaires, des députés et des hauts fonctionnaires européens.
« Il est temps de reparler des coopératives! »
« Dans le contexte actuel de crises, financière, économique, mais aussi de société, il est temps de reparler des coopératives. Les entreprises coopératives sont dans le monde et en France des acteurs économiques incontournables. […] Notre société est malheureusement marquée par une perte de repères et par une vision à court terme de son avenir. Les coopératives ont des repères, elles ont le sens du temps. Leurs principes, qui démontrent leur efficacité depuis plus de cent cinquante ans, sont d’une totale modernité. […] La stabilité éprouvée de leur capital, leurs réserves financières impartageables, assurent la transmission d’un patrimoine collectif de génération en génération, contribue à leur stabilité et leur donne les moyens de s’adapter. Les défaillances d’entreprises coopératives sont plus rares que parmi les entreprises “classiques” et leur développement, en termes d’activité et d’emplois au cours de ces dernières décennies, est constant. [… Les] coopératives sont ancrées par nature dans leur territoire, sans rachat ni délocalisation possible. […] Forces économiques et sociétales, les coopératives entendent participer et peser davantage dans les débats publics. […] Il est temps de donner toute leur place aux coopératives et d’ouvrir les instances de consultation et de concertation, au niveau national et régional, aux coopératives. »
Une campagne bien accueillie
La déclaration de l’organisation représentative du mouvement coopératif français a suscité de nombreuses réactions qui témoignent de l’importance du fait coopératif pour les décideurs publics. Ainsi Caroline Naett, secrétaire générale du GNC, s’est-elle notamment entretenue avec Marie- Hélène Debart, conseillère à la présidence de l’Assemblée nationale. Plusieurs questions écrites y ont été déposées concernant l’intégration des coopératives « au sein des instances de consultation et de concertation, aux niveaux national et régional ». De la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services jusqu’à José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, le positionnement spécifique des coopératives suscite un intérêt manifeste. Reste à voir comment les législateurs français et européen entendent traduire cet intérêt et, partant, s’ils souhaitent réellement soutenir le développement de ces « sociétés de personnes, centrées sur l’homme, sur le service qu’elles apportent à leurs sociétaires, et non exclusivement sur le profit », pour rependre les termes de la déclaration du GNC. La récente annonce par le président de la République de la fusion de la Banque populaire et des Caisses d’épargne apparaît en effet peu respectueuse de la « démocratie économique » supposée au coeur du modèle coopératif et incarnée par la formule « Une personne, une voix ». Encore faut-il que ces principes soient effectivement mis en oeuvre au sein de ces structures, que leurs sociétaires aient envie et disposent des moyens de les faire vivre au quotidien, pour que le mouvement coopératif puisse s’affirmer et être reconnu non seulement comme une « force économique », mais également comme une « force sociétale ». Oui, sans aucun doute, il est urgent de reparler des coopératives !
Jordane Legleye