Santé et droits des femmes : des reculs inquiétants, pétition de la LMDE et de la MGEN
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Depuis plus de quarante ans, les combats successifs pour les droits des femmes et notamment pour l’accès libre et gratuit à la contraception et à l’IVG ont permis des avancées considérables. Dans ce combat, le mouvement mutualiste a contribué à faire progresser les droits des femmes, de par leur rôle de transformation sociale, mais aussi grâce à la mise en œuvre effective de ces droits. Aujourd’hui, bien que le droit et la liberté de choix des femmes en matière de santé et de contraception soient inscrits dans les lois, ils ne le sont plus suffisamment dans les faits !
Les moyens et les organisations actuels du système de santé ne garantissent plus l’accès de toutes les femmes à ces droits fondamentaux :
- Le non remboursement de certains moyens de contraception ne permet pas un réel choix et l’offre oriente la demande, organisant ainsi le maintien au sein d’un modèle contraceptif où la pilule et le stérilet sont le plus couramment prescrits
- Le nombre et les moyens des centres de planification sur le territoire ne permettent pas de garantir à toutes les femmes, notamment les plus jeunes, d’être conseillées et d’accéder gratuitement à un moyen de contraception et de façon anonyme
- L’accès à l’IVG n’est pas égal sur tout le territoire. La réorganisation hospitalière et la fermeture de centres d’IVG ne font qu’aggraver une situation déjà compliquée. En effet, de nombreuses femmes ne peuvent pas obtenir de rendez-vous dans les délais prévus par la loi du fait du manque de personnel et/ou du refus de certains praticiens de réaliser des interruptions volontaires de grossesse
Nous assistons donc aujourd’hui à un double recul préoccupant : recul du droit à la contraception et recul du droit à l’avortement ! Face à ces constats, la LMDE et la MGEN, mutuelles engagées dans la lutte pour les droits des femmes, demandent aux pouvoirs publics de :
- Développer des programmes de prévention à tous les âges de la vie, de la maternelle, au grand âge, s’appuyant sur la relation à l’autre, le respect des choix de vie, de l’orientation sexuelle et des identités de genre :
- Appliquer la loi du 4 juillet 2001, qui prévoit l’obligation de « dispenser une information et une éducation à la sexualité dans les écoles, les collèges et les lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles et par groupes d’âge homogène ».
- Garantir un suivi gynécologique à toutes les femmes sur tout le territoire et à tous les âges de la vie par :
- La présence de praticiens assurant ce suivi sur tout le territoire sans dépassement d’honoraires
- Le développement de l’information et de la formation des praticiens et des sages-femmes concernant leurs actions de prévention, la prescription de tous les moyens contraceptifs et de tous les traitements ou vaccins susceptibles d’être favorables à la santé des femmes et au maintien de leur qualité de vie
- L’organisation d’une consultation gynécologique gratuite pour toutes les femmes de 50 ans. Cette consultation permettrait de favoriser l’accès aux campagnes organisées de dépistage des cancers féminins et de mieux prendre en charge les troubles liés à l’âge. Cela implique de garantir à toutes les femmes l’accès et la prise en charge aux thérapeutiques adaptées.
- Garantir la gratuité de l’ensemble des moyens de contraception disponibles y compris les préservatifs féminins et masculins dans le cadre de l’assurance maladie. Cette mesure doit permettre à chacune d’accéder au moyen de contraception qui lui convient, de préserver son intimité et ainsi d’améliorer l’état de santé des femmes
- Développer la recherche dans le domaine des produits contraceptifs mensuels ou trimestriels pour leur mise sur le marché
- Défendre et garantir le droit à l’avortement sur tout le territoire, en garantissant l’existence et l’accès aux structures de proximité capables de prendre en charge les femmes dans les délais prévus par la loi
Le combat de tous pour le droit des femmes en matière de santé et de contraception est un combat majeur pour la défense des droits fondamentaux. Les reculs auxquels nous assistons depuis quelques années en la matière appellent les pouvoirs publics à réagir et à agir.
C’est pourquoi la MGEN, la LMDE ainsi que tous les signataires de cet appel, demandent aux pouvoirs publics d’assumer leurs responsabilités afin que s’exercent pleinement ces droits fondamentaux dont le non-respect s’avère gravement attentatoire aussi bien à la santé qu’à la liberté des femmes.
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