Une promesse gouvernementale généreuse... avec l’argent des mutualistes
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Parmi les promesses faites par Emmanuel Macron lors de sa campagne électorale, figurait une mesure susceptible, a priori, de satisfaire tous les assurés sociaux : la suppression du reste à charge pour les frais d’optique et de prothèses dentaires et auditives. Cependant, en dépit de son apparente générosité, l’intention gouvernementale pose question dès lors que son accomplissement est délégué aux complémentaires santé, faute d’être confié à la Sécurité sociale, dont les comptes sont pourtant équilibrés. En soutenant que les mutuelles devront y pourvoir sans augmenter les tarifs des contrats, la ministre des Solidarité et de la Santé, Agnès Buzyn, tend à opposer l’intérêt de l’organisme à celui de ses sociétaires. Cette vision schizophrénique de l’activité des mutuelles santé est récurrente dans les discours gouvernementaux depuis que le président Sarkozy avait prétendu dénoncer le « trésor de guerre des mutuelles » en évoquant les réserves prudentielles imposées par la réglementation.
Face à ces décisions politiques qui risquent de mettre leurs organismes dans une situation économiquement intenable, les responsables mutualistes ont réagi en formulant diverses contre-propositions, notamment une suppression des taxes et la remise en cause des dépassements d’honoraires médicaux (autorisés depuis 1980) et de la logique inflationniste du coût des soins. Il s’agit également, pour la mutualité, de regagner une marge de manœuvre rognée depuis vingt ans par la succession des règlements nationaux et européens.
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